Epsilon Draconis

étoile binaire de la constellation du Dragon
ε Draconis
Tyl
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 48m 10,351s[1]
Déclinaison 70° 16′ 04,55″[1]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 3,83[2]

Localisation dans la constellation : Dragon

(Voir situation dans la constellation : Dragon)
Caractéristiques
Type spectral G7IIIbFe-1[3]
Indice U-B +0,48[4]
Indice B-V +0,88[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +3,12 ± 0,18 km/s[5]
Mouvement propre μα = +79,31 mas/a[1]
μδ = +39,08 mas/a[1]
Parallaxe 22,04 ± 0,37 mas[1]
Distance 148 ± 2 al
(45,4 ± 0,8 pc)
Magnitude absolue 0,71[1]
Caractéristiques physiques
Masse 2,7 M[6],[7]
Rayon 10 R
Luminosité ~60 L
Température 5 068 K[6]
Métallicité −0,31 Fe/H[8]
Rotation 1,2 km/s[6]
Âge 5,0 × 108 a[6]

Désignations

Tyl, ε Dra, 63 Dra, HR 7582, BD+69°1070, HD 188119, HIP 97433, SAO 9540, GC 27471, CCDM J19482 +7016AB[9]

Epsilon Draconis (ε Dra, ε Draconis) est une étoile géante de la constellation du Dragon. Elle porte le nom traditionnel Tyl. Sa magnitude apparente est de 3,83[2].

Nomenclature modifier

Epsilon Draconis forme avec Delta Draconis (Altais), Pi Draconis et Rho Draconis un astérisme appelé Al Tāis, qui signifie « la chèvre »[10].

En chinois, 天廚 (Tiān Chú), signifiant la Cuisine céleste, fait référence à un astérisme constitué de Epsilon Draconis, Delta Draconis, Sigma Draconis, Rho Draconis, 64 Draconis et Pi Draconis[11]. Par conséquent, Epsilon Draconis elle-même est appelée 天廚三 (Tiān Chú sān, la troisième étoile de la cuisine céleste)[12].

Visibilité modifier

Avec une déclinaison supérieure à 70 degrés nord, Epsilon Draconis est principalement visible dans l'hémisphère nord, les zones australes situées au nord de 20° sud pouvant la voir juste au-dessus de l'horizon. L'étoile est circumpolaire dans toute l'Europe, la Chine, la plus grande partie de l'Inde et aussi sud que la pointe de la péninsule de Basse-Californie en Amérique du Nord, ainsi que dans d'autres zones du globe ayant une latitude supérieure à ± 20° nord. Puisque Epsilon Draconis a une magnitude apparente de presque 4,0, elle est aisément observable à l'œil nu tant que sa visibilité n'est pas altérée par la pollution lumineuse commune à la plupart des villes.

La meilleure période d'observation est le ciel du soir durant les mois d'été, quand la constellation du Dragon passe au méridien à minuit, mais étant donné sa nature circumpolaire dans l'hémisphère nord, elle est visible de la plupart des habitants du globe toute l'année.

Caractéristiques modifier

Epsilon Draconis est une géante jaune de type spectral G7IIIbFe-1[3], avec la notation « Fe-1 » qui indique que son spectre montre une sous-abondance en fer. Son rayon a été estimé à 10 rayons solaires et une masse de 2,7 masses solaires[6]. Comparé à la plupart des étoiles de type G, Epsilon Draconis est une étoile relativement jeune avec un âge estimé d'environ 500 millions d'années[6]. Comme la majorité des étoiles géantes, Epsilon Draconis tourne lentement sur elle-même avec une vitesse de rotation de 1,2 km/s, l'étoile mettant environ 420 jours pour faire une révolution complète[6].

En 2007, Floor van Leeuwen et son équipe ont mesuré une parallaxe corrigée de l'étoile de 22,04 ± 0,37 millisecondes d'arc, conduisant à une distance de 45,4 parsecs ou environ 148 années-lumière de la Terre[1]. Avec une température de surface de 5 068 kelvins, des calculs théoriques[Lesquels ?] donnent une luminosité totale d'environ 60 fois la luminosité solaire.

Système stellaire modifier

Epsilon Draconis est résoluble en étoile double dans un télescope d'au moins 10 centimètres d'ouverture. La compagne a une magnitude apparente de 7,06 et elle est localisée à une distance angulaire de 3,2 secondes d'arc. C'est une étoile jaune-blanc de la séquence principale de type spectral F6V[13], orbitant à environ 130 unités astronomiques de la géante jaune[réf. nécessaire].

Références modifier

  1. a b c d e f et g (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H).
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K).
  4. a et b (en) Mermilliod, J.-C., « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data. SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M).
  5. (en) G. Tautvaišienė et al., « Chemical Composition of Bright Stars in the Continuous Viewing Zone of the TESS Space Mission », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 248, no 1,‎ , article no 19 (DOI 10.3847/1538-4365/ab8b67, Bibcode 2020ApJS..248...19T, arXiv 2005.07526).
  6. a b c d e f et g Mallik, Sushma V.; Parthasarathy, M.; Pati, A. K., « Li abundances and velocities in F and G stars », VizieR, Centre de Données astronomiques de Strasbourg, (consulté le ).
  7. (en) Mallik, Sushma V.; Parthasarathy, M.; Pati, A. K., « Lithium and rotation in F and G dwarfs and subgiants », Astronomy and Astrophysics, vol. 409, no 1,‎ , p. 251–261 (DOI 10.1051/0004-6361:20031084, Bibcode 2003A&A...409..251M, lire en ligne, consulté le ).
  8. Soubiran, C.; Bienaymé, O.; Mishenina, T. V.; Kovtyukh, V. V., « Vertical distribution of Galactic disk stars. IV. AMR and AVR from clump giants », Astronomy and Astrophysics, vol. 480, no 1,‎ , p. 91–101 (DOI 10.1051/0004-6361:20078788, Bibcode 2008A&A...480...91S, arXiv 0712.1370, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (en) * eps Dra -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg..
  10. R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, NY, Dover Publications Inc, (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 209.
  11. (zh) 中國星座神話, written by 陳久金. Published by 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  12. (zh) 香港太空館 - 研究資源 - 亮星中英對照表, Hong Kong Space Museum. Accessed on line November 23, 2010.
  13. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878).

Liens externes modifier