Entreprise 2.0 est un terme dérivé de Web 2.0 pour décrire combien un logiciel peut être social, et est employé actuellement pour transformer l'intranet d'entreprise en une plateforme plus organique, collaborative et gérée par l'utilisateur. Le terme fut inventé par Andrew McAfee de la Harvard Business School dans le MIT Sloan Management Review du printemps 2006[1].

La notion d'"Entreprise 2.0" est souvent utilisée pour décrire des modifications sociales et en réseau des intranets d'entreprise et d'autres plateformes logicielles traditionnelles, ce qui implique une structure préalable à utiliser, le logiciel entreprise 2.0 encourage l'utilisation auparavant d'une architecture. Le terme s'est popularisé parmi les bloggers en 2006, et en août c'était le sujet central de nombreux blogs importants.

L'entreprise 2.0, schéma inspiré du travail de Fred Cavazza

Définitions modifier

D'après Andrew McAfee : “L’entreprise 2.0 correspond à une utilisation de plateformes sociales émergentes au sein de sociétés ou entre des sociétés, leurs partenaires et leurs clients“.

Khaitan propose une définition plus laconique du concept : “Enterprise 2.0 = Writable Intranet“.

"Entreprise 2.0 est un terme pour les technologies et pratiques commerciales qui libèrent la force de travail des contraintes des outils de communication et de productivité comme l'email. Il permet aux cadres d'accéder à la bonne information au bon moment à travers un réseau d'applications inter-connectées, services et dispositifs. Entreprise 2.0 permet d'accéder à l'intelligence collective de nombreuses personnes, transférant un énorme avantage compétitif se traduisant par une augmentation de l'innovation, la productivité et de l'agilité."[2]

Exemples modifier

Animation d'une communauté modifier

Avec l'utilisation de plus en plus fréquente des réseaux sociaux dans les stratégies marketing des entreprises, il est indispensable aujourd'hui pour l'entreprise 2.0 de savoir gérer sa communauté virtuelle. De nombreux médias sociaux leur permettent de parler directement à leurs clients

Ce nouvel aspect de la stratégie marketing a donné naissance à de nouvelles pratiques: le community management, et un nouveau métier, celui de community manager ou gestionnaire de communauté. Cette pratique se répand de manière très importante, en France elle a donné naissance à une formation, l'École européenne des métiers de l'Internet, établissement privé d'enseignement supérieur fondé en 2011 par Xavier Niel de Free, Marc Simoncini de Meetic et Jacques-Antoine Granjon de vente-privee.com.

Utilisation d'outils communautaires internes modifier

Les outils du Web 2.0 permettent aux entreprises de gérer leurs contenus et leurs connaissances de manière sécurisées. Quelques exemples d'outils

Management Participatif modifier

On voit dans les entreprises émerger de nouvelles attentes de la part du personnel, de plus en plus habitué à des modes de communication participatifs. Ces usages peuvent être mis en pratique sur un plan organisationnel, en faisant évoluer le mode de management pour l'adapter à l'entreprise 2.0. Cette transformation en profondeur, le management participatif tend à rendre le management plus horizontal, en permettant aux salariés de mieux s'impliquer et de participer. En 2012, une conférence sur ce thème, en présence de nombreux chef d'entreprises, a eu lieu au World Forum Lille.

Limites modifier

Le Web 2.0 en entreprise est censé donner naissance à l'«Entreprise 2.0». Or, la technologie n'est qu'un support de l'intelligence collective et non un moyen de l'obtenir. Du coup, hormis les natives du Web 2.0, la plupart des entreprises oscillent entre pipeau et omerta. Les employés subissant donc cette évolution vers le 2.0 dans leurs entreprises, sans avoir de connaissances suffisantes pour y prétendre, se réfugient derrière le savoir des plus jeunes, ceux ayant baigné dans les nouvelles technologies depuis leur plus tendre enfance. Cependant, les limites du développement du Web 2.0 en entreprise ne se limite pas à l'aspect technique, lié à la complexité de son utilisation. Les limites peuvent également être organisationnelles, comportementales, à travers l'hostilité au changement et à l'évolution des technologies présent dans l'inconscient de nombreuses personnes, ou encore managériales, limites pouvant se traduire par un manque de formation des employés, une mauvaise communication sur ces évolutions, ou encore un manque d'implication collective.

Implantation du 2.0 en entreprise modifier

Le Web 2.0 est basé sur le concept de "Web participatif" c'est-à-dire de coconstruction et cogestion de l'intelligence collective. Le Web 1.0 n'est pas une version antérieure du concept mais est une version intrinsèquement différente, basé lui sur le concept de pure communication de l'information. Le Web participatif, à la manière de Wikipédia, permet d'ouvrir son amélioration et son développement à tous ses utilisateurs, mais offre aussi des risques de mauvaise gestion évidente. Cependant les deux versions du web sont utilisées et sont nécessaires au fonctionnement de l'entreprise. L'utilisation d'outils tels que Facebook, Twitter, YouTube, Flickr, blogosphère insère concrètement l'utilisation du web 2.0 dans l'entreprise.

Outils relatifs modifier

Voici ci-dessous une liste des types d'outils Web 2.0 qui sont adaptés à l'utilisation en entreprise :

Voir aussi modifier

Références modifier

Articles (publications académiques et autres) modifier

  • McAfee, Andrew (2006). Wikis at Dresdner Kleinwort Wasserstein: (A),(B),(C) (9-606-074), HBSP
  • SocialText's case study on wikis at DrKW
  • Stenmark, D. (2005). "How intranets differ from the web: organisational culture's effect on technology". Proceedings of ECIS2005, Regensburg, Germany, 26-28 May 2005.

Notes et références modifier

  1. McAfee, Andrew (2006). "Enterprise 2.0: The Dawn of Emergent Collaboration", MIT Sloan Management Review Vol. 47, No. 3, pp. 21-28
  2. "What is Enterprise 2.0?," http://www.enterprise2conf.com/about/what-is-enterprise2.0.php