Elena Runggaldier

spécialiste italienne du saut à ski

Elena Runggaldier, née le à Bolzano, est une sauteuse à ski italienne ; son club est le « G.S. Fiamme Gialle ». Elle fait partie des sauteuses les plus titrées du monde, en ayant remporté le bronze en 2006, l'argent en 2008, puis l'or en 2010 aux championnats du monde junior, et la médaille d'argent du championnat du monde d'Oslo en 2011, qui est la toute première médaille mondiale du saut à ski italien[N 1].

Elena Runggaldier
Image illustrative de l’article Elena Runggaldier
Elena Runggaldier en 2015.
Contexte général
Sport Saut à ski
Période active de 2003 à 2020
Biographie
Nationalité sportive Italienne
Nationalité Italie
Naissance (33 ans)
Lieu de naissance Bolzano
Taille 1,64 m
Poids de forme 53 kg
Club GS Fiamme Gialle
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Championnats du monde 0 1 0
Championnats du monde junior 1 1 1

Biographie modifier

Elena Runggaldier est issue d'une famille marquée par le ski nordique : elle a elle-même pratiqué le ski de fond avant de se consacrer au saut à ski, son grand frère Benjamin Runggaldier est entraîneur de saut à ski du Ski Club Gardena Raiffeisen, son petit frère Mattia Runggaldier pratique le combiné nordique en compétition avec succès, et sa petite sœur Anna a également pratiqué le saut à ski[1]. Elle pratique également le télémark et le ski de fond de loisir.

Son parcours scolaire s'est terminé avec l'obtention d'un diplôme de commerce à Ortisei. Elle a ensuite accédé au statut de sportive professionnelle, en intégrant l'équipe sportive de la Guardia di Finanza[1].

Depuis 2013, elle est en relation avec le skieur français, spécialiste du combiné nordique, François Braud[2]. Ils se marient en , quelques mois après la retraite sportive d'Elena Runggaldier[3].

Parcours sportif modifier

Elena Runggaldier commence sa carrière internationale le en prenant part à une compétition FIS à Bischofshofen qu'elle termine à la 38e place[4] ; elle a alors 13 ans. Elle participe ensuite à quelques autres compétitions FIS l'hiver suivant, puis au cours de l'été 2004, avec comme meilleur résultat une place de 12e à Klingenthal le [5].

Coupe continentale modifier

Elle prend part aux compétitions de Coupe continentale dès le premier hiver le à Planica, où elle prend la 23e place[6]. Elena Runggaldier termine cette première saison à la 19e place sur 54 sauteuses engagées.

La meilleure performance d'Elena Runggaldier est une victoire le à Liberec[7], où elle profite de l'absence des deux premières au classement, Daniela Iraschko assurée du titre, et Coline Mattel qui abrège sa saison pour cause d'études scolaires[8].

La saison d'hiver 2010-2011 réussit également à Elena Runggaldier, elle y obtient deux places de troisième à Notodden le , et à Zakopane le , et termine 12e du classement final[9], ce qui constitue son meilleur classement.

De 2005 à 2011, elle a pris part à 101 épreuves de coupe continentale.

Coupe du monde modifier

Elena Runggaldier participe à la Coupe du monde dès l'épreuve inaugurale le à Lillehammer où elle prend la 24e place. À Hinterzarten le , elle prend la 25e place[10] d'un concours réduit à une seule manche pour causes de conditions de vent difficiles[11], puis le lendemain, elle se place 22e[12]. Le à Predazzo, elle échoue à se qualifier pour le deuxième saut et termine 32e ; idem le lendemain avec la 35e place ; elle occupe alors la 32e place du classement provisoire[13]. Le , elle termine sur le podium de la compétition par équipes de Lillehammer. En , elle obtient son meilleur résultat individuel avec une cinquième place sur le tremplin de Sapporo. Un mois plus tard, elle est encore cinquième à Oslo.

Lors de la saison 2015-2016, elle enregistre son meilleur classement général avec le seizième rang, marquant des points à chacune de ses sorties.

Universiades modifier

Elena Runggaldier gagne le concours de l'Universiade d'hiver 2011 le à Erzurum[14].

Championnats du monde junior modifier

 
Elena Runggaldier championne du monde junior 2010, devant Coline Mattel et Sarah Hendrickson.

Elena Runggaldier participe aux championnats du monde junior féminin dès leur création en 2006 à Kranj : elle s'inscrit dès cette date dans l'histoire du saut féminin en prenant la médaille de bronze. Lors d'un concours dominé par Juliane Seyfarth, Runggaldier remonte de la 7e place obtenue à la première manche, à la troisième place, grâce au deuxième meilleur saut de la deuxième manche, devant Roberta D'Agostina (5e), Lisa Demetz (4e) et Atsuko Tanaka qui prend l'argent[15].

Après une place de 9e à Tarvisio en 2007, Elena Runggaldier gagne en 2008 une nouvelle médaille, d'argent cette fois, à Zakopane derrière Jacqueline Seifriedsberger, et devant Katja Požun qui la devançait à la première manche[16].

À Štrbské Pleso en 2009, Elena Runggaldier ne prend que la 13e place ; elle renoue avec le podium en 2009 à Hinterzarten où elle est sacrée championne du monde junior[17] lors de sa dernière année dans cette catégorie ; elle est suivie par Coline Mattel et Sarah Hendrickson. C'est la première fois que les trois médailles de bronze, argent et or sont réunies par un même sauteur depuis l'origine des championnats du monde junior de saut à ski masculin en 1979 : Coline Mattel fait de même l'année suivante, en trois années consécutives pour sa part.

Championnats du monde modifier

Elena Runggaldier participe au premier concours féminin des championnats du monde de ski nordique en 2009, mais rate son concours, avec une 32e place à la première manche qui ne lui permet pas de sauter lors de la deuxième manche.

Le , à La Mecque du ski nordique qu'est Oslo[18],[19], lors d'un concours difficile en raison du vent et du brouillard[20] au cours duquel des sauteuses précédemment titrées telles que Juliane Seyfarth, Jacqueline Seifriedsberger ou Lindsey Van ne se qualifient pas pour le deuxième saut[21], Elena Runggaldier prend la 2e place de la première manche derrière Daniela Iraschko qui obtient l'or ; elle réalise le 4e saut lors de la deuxième manche, ce qui est suffisant pour s'attribuer la médaille d'argent, en résistant à la remontée de Coline Mattel (5e de la première manche) qui prend le bronze[22]. Grâce à cette médaille d'argent, Elena Runggaldier entre dans l'histoire du sport italien en gagnant la toute première médaille de l'histoire du saut à ski italien[N 1].

Au total, elle compte six participations aux Championnats du monde, jusqu'à sa dernière en 2019.

Jeux olympiques modifier

En 2014, elle prend part au premier concours féminin de saut à ski et se classe avant-dernière (29e).

En 2018, elle est 33e de la première manche et ne se qualifie pas pour la deuxième manche.

Palmarès modifier

Jeux olympiques modifier

Épreuve / Édition   Sotchi 2014   Pyeongchang 2018
Indivduel 29e 33e

Championnats du monde modifier

Épreuve / Édition   Liberec 2009   Oslo 2011   Val di Fiemme 2013   Falun 2015   Lahti 2017   Seefeld 2019
Individuel 32e Argent 10e 30e 18e 27e
Par équipes mixtes     7e 9e 7e 8e
Par équipes           8e

Coupe du monde modifier

Son meilleur classement général est 16e en 2016. Elle compte un podium par équipes. Son meilleur résultat individuel est cinquième à deux reprises.

Classements généraux annuels modifier

Année Rang
2012 31e
2013 20e
2014 27e
2015 37e
2016 16e
2017 21e
2018 35e
2019 23e
2020 34e

Championnats du monde junior modifier

Épreuve / Édition   Kranj 2006   Tarvisio 2007   Zakopane 2008   Štrbské Pleso 2009   Hinterzarten 2010
Individuel Bronze 9e Argent 13e Or

Coupe continentale modifier

  • Meilleurs résultats :
    • hiver, deux fois troisième :
      • 3e au concours de Notodden le  ;
      • 3e au concours de Zakopane le .
    • été, une victoire :
      • 1re au concours de Liberec le  ;
  • Meilleur classement : 12e de la saison hivernale 2010-2011[23].

Photos modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b Toutefois, le vol à ski a précédemment apporté deux médailles de bronze à l'Italie, grâce à Roberto Cecon lors des championnats du monde de vol à ski d'Harrachov en 1992 et de Planica en 1994.

Références modifier

Liens externes modifier

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