Edox est une entreprise horlogère suisse de luxe établie aux Genevez, en Suisse. Depuis 1884, la maison suisse Edox propose des gardes temps sport et design.

Création modifier

Christian Ruefli-Flury, un jeune horloger originaire de Granges, Suisse crée la société qui porte alors son nom à Bienne, en 1884. Il se spécialise dans la montre de dames[1]. En 1909 il dépose le nom Era Watch qui deviendra le nom de l'entreprise en 1916[2]. Des montres-bracelets apparaissent dans la gamme dès 1913 avec toujours une spécialisation dans la montre de petite taille pour dames. C. Rüefli-Flury décède en 1921 et c'est Robert Kaufmann-Hug qui prend la relève et qui assurera la direction de l'entreprise jusqu'en 1965[3].

Histoire modifier

Sous la direction de Robert Kaufmann-Hug, la gamme de montres est étendue à la montre pour hommes et des innovations apparaissent : en 1931 la montre étanche avec le modèle Amphibia, en 1932 Era Watch sort une montre avec calendrier par guichet à h, et en 1936, une montre avec seconde au centre. À la fin des années 1930, apparaissent des montres stop et des chronographes. C'est à la fin des années 1950 que la marque Edox et le symbole stylisé de sablier est utilisé par l'entreprise. Progressivement la marque Edox prendra le pas sur Era Watch.

En 1955, un nouvel atelier est construit à Bienne, employant plus de 530 collaborateurs[4]. La société figure alors parmi les 10 plus grandes marques horlogères helvétiques[réf. souhaitée].

À partir des années 1960, Edox va lancer de nombreux modèles. Dans la gamme des montres classiques et élégantes, citons la Diamatic et la Slim Look en 1964, la Signet en 1970. Mais c'est dans le domaine de la montre étanche et de plongée qu'Edox va se faire connaître : lancement de l'Hydromatic en 1964, de la Mexico Sport, étanche à 200 mètres, en 1968, et surtout l'Acapulco en 1969, testée par les plongeurs de haut-vol au Mexique[5]. En 1970 sort l'Hydro-Sub, étanche à 500 mètres.

En 1971, le modèle Geoscope est produit dans les ateliers de Bienne. C’est la première montre à heure universelle réelle. Le cadran arbore une carte du monde qui fait une rotation en 24 heures. En 1998, Edox commercialise la montre à mouvement quartz avec calendrier le plus plat au monde, le calibre 27000. La hauteur du mouvement est de 1,4 mm. Aujourd’hui[Quand ?] Edox est le chronométreur officiel du Championnat du Monde des powerboats Class-1, considérés comme les Formule 1 des mers, celui du championnat nautique Extreme Sailing Series et du Rallye Dakar[6].

En 1975, Edox est confrontée à une crise financière massive et commence alors la production de montres à quartz. Edox est rachetée en 1983 par Victor Strambini et est délocalisée de Bienne aux Genevez, dans le canton du Jura. Les montres y sont assemblées depuis à la main, en respectant la tradition des anciens horlogers. Les Genevez est un petit village du massif du Jura suisse qui se situe dans les Franches-Montagnes, à 1 000 mètres d'altitude, au cœur de la région horlogère historique. Edox figure parmi les dernières sociétés horlogères indépendantes suisses[7].

En 2020, la société lance la montre North Sea 1978, en référence au record du monde de plongée de l'époque, établi en mer du Nord au large des côtes norvégiennes à -320 mètres[8].

Dates clés modifier

  • 1921 : à la mort du fondateur, Robert Kaufmann-Hug prend en main les destinées de l’entreprise. Il supervise la transition des montres de poche aux montres bracelet.
  • 1931 : modèle Amphibia, l'une des premières montres étanches
  • 1955 : la compagnie emploie 500 personnes et prend possession d’une nouvelle fabrique
  • 1961 : lancement de la fameuse ligne "Delphin", établissant de nouveaux standards d’étanchéité, de protection aux chocs et fiabilité, suivi d'autres nouveautés intéressantes, année après année.
  • 1965 : Victor Flury-Liechti reprend la direction des mains de son oncle et investit dans les nouvelles techniques de production horlogère.
  • 1971 : la société devient affiliée à General Watch Company (en) (GWC), une sous holding de l’ASUAG, comprenant également Certina, Eterna, Mido, Oris, Rado et Technos[9].
  • 1977 : restructuration avec la société Technos, suivie un plus tard de l’établissement d’une nouvelle structure englobant Certina.
  • 1983 : à la fin de la grande crise horlogère des années 1970, la société et tous les droits à la marque Edox sont vendus à Victor Strambini (Montres Vista) et son siège est transféré aux Genevez, Jura. Le management familial réussit à créer les nouvelles lignes de modèles et la philosophie de marque appropriées à la réintroduction de la marque dans des marchés mondiaux bien sélectionnés, dans la catégorie des montres de moyen prix.

Positionnement modifier

Edox se situe dans le segment de prix moyen à élevé. Le prix de vente moyen se situe entre 400 et 5 000 euros. Les montres sont à ce jour[Quand ?] toujours assemblées à la main dans les ateliers d’Edox aux Genevez, dans le Jura suisse.

Notes et références modifier

  1. Indicateur Davoine, La Chaux-de-Fonds, Gogler, , p.374
  2. Archives de l'horlogerie, volume IX, 1916-1918, Bienne, E. Magron, , p.42
  3. La Suisse Horlogère, Edition hebdomadaire, , p.212
  4. Journal Suisse d'Horlogerie, , p.156
  5. Journal Suisse d'Horlogerie, , p.274
  6. Alexandre Benard. Les montres Edox remplacent Certina chez l'écurie Sauber. Sport Stratégies, 1er mars 2016. Lire en ligne
  7. « Edox », sur suissemontre.com (consulté le ).
  8. Sam Bonjean. En mode nostalgie, Edox replonge aux origines de 1978. L'Est républicain, 29 décembre 2020. Lire en ligne
  9. Journal Suisse d'Horlogerie, , p.138

Liens externes modifier