Eadburh de Winchester

fille d'Édouard l'Ancien, nonne

Eadburh de Winchester est une religieuse anglo-saxonne de la première moitié du Xe siècle.

Eadburh
Image illustrative de l’article Eadburh de Winchester
Cet autel gothique d'Eadburh se trouvait à l'origine au prieuré de Bicester avant d'être rapatrié à Stanton Harcourt après la dissolution des monastères.
Saint
Naissance 921 × 924
Décès 951 × 953  (30 ans)
Vénéré à Nunnaminster (Winchester)
Pershore
Bicester
Vénéré par Église orthodoxe
Église catholique
Église d'Angleterre
Fête 15 juin
18 juillet (translation)

Biographie modifier

Eadburh est la fille du roi Édouard l'Ancien et de sa troisième femme Eadgifu. D'après l'hagiographie qui lui a consacré Osbert de Clare (en), elle entre en religion à l'âge de trois ans au Nunnaminster, un couvent situé à Winchester, et elle y reste jusqu'à sa mort, à l'âge de trente ans. La présence d'une princesse de la maison de Wessex au sein du couvent contribue certainement à son enrichissement. La seule trace contemporaine de son existence est une charte émise par son demi-frère Æthelstan, le successeur d'Édouard, qui lui fait don d'un domaine à Droxford, dans le Hampshire[1].

Culte modifier

Un culte se développe rapidement autour d'Eadburh, avec une fête le 15 juin, jour anniversaire de sa mort. Ses reliques sont transférées du cimetière du couvent à un emplacement près du maître-autel de l'église du Nunnaminster dès les années 960. Cette translation est célébrée le 18 juillet. Quelques années plus tard, l'évêque Æthelwold de Winchester préside à un second transfert des reliques d'Eadburh, dans un reliquaire en argent. Son culte reste très populaire à Winchester jusqu'à la fin de la période anglo-saxonne[1].

L'abbaye de Pershore, dans le Worcestershire, affirme détenir une partie des reliques d'Eadburh à partir du XIIe siècle, mais il est possible qu'il s'agisse d'une confusion avec une autre sainte portant le même nom. Une confusion similaire expliquerait le culte d'Eadburh à Bicester, dans l'Oxfordshire[1].

Références modifier

  1. a b et c Yorke 2004.

Bibliographie modifier

Lien externe modifier