Un dragma (du grec ancien : δραχμή, drachmē ; pluriel dragmæ), dans la notation de la musique au XIVe siècle, est une note en forme de semi-brève munie d'une hampe (caudata) en haut et en bas.

partition manuscrite montrant les hampes doubles dites dragma (extrait du Codex Reina
Extrait du motet à 3 voix, En atendant souffrir m’estuet grief payne de Philippus de Caserta, sur les mots « ... et tres noble puissance ». (Codex Reina, BnF, nouvelles acquisitions françaises 6771 no 183, fo 84v).

Pour le musicologue Willi Apel, dragma revêt plusieurs effets[1], mais le principal est habituellement de réduire une semi-brève à une valeur qui ne pouvait normalement être exprimée par un seul symbole. Dans certaines sources, il implique une pause (fermata) ou indique une syncope[2].

Ce genre de notation se trouve dans les manuscrits de la fin de l'époque médiévale. Elle est mentionnée par quelques théoriciens : par exemple Philippus de Caserta et Anonymus 10 chez de Coussemaker[2],[1].

Dans l’Ars discantus secondum du théoricien Johannes de Muris, dragma est la répétition d'un chant, avec un nouveau rythme[1].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Honegger 1976, p. 310.
  2. a et b Grove 2001.

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