Douglas World Cruiser

Douglas World Cruiser
Présentation
Type
Hydravion à flotteurs, modèle d'avion (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Longueur
10,7 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Envergure
15,2 mVoir et modifier les données sur Wikidata

Le Douglas World Cruiser (DWC) est un aéronef développé pour répondre à une demande du Service aérien de l'armée (United States Army Air Service) des États-Unis pour un avion capable de tenter le premier vol autour du monde. La Douglas Aircraft Company y a répondu avec une variante modifiée de son bombardier-torpilleur DT. La tentative, réussie, eu lieu en 1924.

Les modifications sont minimes et portent surtout sur la capacité en carburant de l'avion. Le réservoir d'origine est agrandi, d'autres sont ajoutés dans les ailes et à la place des équipements militaires retirés. Ainsi le DWC dispose de cinq fois plus de carburant que le DT.

Le succès du World Cruiser a renforcé la réputation internationale de la Douglas Aircraft Company. Le DWC a ensuite lui-même été modifié pour créer l'avion d'observation O-5, qui a été exploité par le Service aérien de l'armée.

Le Chicago, 1924
Le Chicago en cours de restauration au Musée national de l'air et de l'espace.

Histoire modifier

Le tour du monde modifier

Depuis le , les pilotes s'exercent sur le prototype servant d'avion d'entraînement[1]. La logistique est soigneusement planifiée, comprenant des moteurs de rechange prépositionnés et des dépôts de carburant entretenus par la marine et les garde-côtes américains[2].

Les quatre avions de l'expédition sont baptisés Boston, Chicago, New Orleans et Seattle, noms choisis pour représenter « les quatre coins des États-Unis »[3]. Le , ils quittent Sand Point (en), près de Seattle, dans l'État de Washington, pour un trajet globalement d'est en ouest, mais évitant les grandes étendues maritimes encore infranchissables. La direction prise est donc celle de l'Alaska.

Seattle, l'avion principal, s'écrase en Alaska le [4]. Les trois autres avions, Chicago prenant la tête, continuent vers l'ouest à travers l'Asie et l'Europe en s'appuyant sur Boston, qui est forcé de se poser et est endommagé de manière irréparable dans l'Atlantique, au large des îles Féroé[5]. Les deux autres avions continuent à travers l'Atlantique jusqu'en Amérique du Nord, où ils sont rejoints par Boston II (le prototype rebaptisé) à Pictou, en Nouvelle-Écosse[6]. Boston II continue avec le vol de retour vers Washington et participe au défilé aérien cérémonial du World Flight à travers les États-Unis. Les trois avions survivants retournent à Seattle le [7]. Le vol a parcouru 23 942 NM (44 342 km). Le temps de vol a été de 371 heures et 11 minutes et la vitesse moyenne de 119 km/h.

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Military Aviation: First Flight Around the World, National Air and Space Museum, consulté le .
  2. Bryan 1979, p. 122.
  3. Stoff 2000, p. 21.
  4. First round-the-world flight, National Museum of the United States Air Force, , consulté le .
  5. Mackworth-Praed 1990, p. 235.
  6. Will 2008, p. 16.
  7. Donald 1997, p. 364.
  8. « Getting Its Wings: Chicago as the Cradle of Aviation in America »
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Douglas World Cruiser » (voir la liste des auteurs).

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