Double concerto pour cordes, piano et timbales

Le double concerto pour cordes, piano et timbales[1] (H 271) est une œuvre de Bohuslav Martinů composée en 1938. Il est une des dernières œuvres que Martinu ait composé dans sa période fructueuse des années 1920- 1930.

Bohuslav Martinů explique la frénésie de ce concerto par la pesanteur des années précédant la Seconde Guerre mondiale : « J'ai voulu me dégager de cette oppression, me défendre par mon travail et lutter contre cette menace qui devrait tourmenter chaque artiste et chaque homme dans ses convictions les plus profondes ».

Commandé par Paul Sacher (comme la Musique pour cordes, percussion et célesta de Béla Bartók ou la Petite symphonie concertante de Frank Martin), il s'inspire du concerto grosso italien du XVIIIe siècle, avec une orchestration originale, virtuose et d'un dramatisme tendu. Œuvre majeure qui fit beaucoup pour sa renommée, il possède plusieurs traits communs avec la Sinfonietta d'Albert Roussel, qui fut son professeur. L'œuvre a été créée le à Bâle par son commanditaire.

Mouvements modifier

Ce concerto en 3 parties (vif - lent - vif) est basé sur la symétrie des 3 parties mais aussi de chacun des mouvements:

1er mouvement - Poco allegro: Le premier mouvement est d'une extrême agitation. Comme tout cette œuvre, il est basé sur l'opposition des 2 ensembles de cordes.

2e mouvement - Largo: Entrée sur un choral douloureux qui évolue de si mineur à si majeur. Cadence du piano soliste suivi d'un épisode dramatique et fougueux, retour du choral précédant le calme sur quelques notes du piano avec un accord final majeur.

3e mouvement - Allegro: Le dernier mouvement quant à lui est encore une course poursuite endiablée. Il se termine par les accords lourds de l'introduction du deuxième mouvement qui anéantissent tout sur leur passage.

Discographie modifier

Notes et références modifier

  1. Communément nommé Double concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales
  2. Lors de sa réédition par Testament, ce disque a été distingué par Christophe Huss d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 143, février 2001 p. 82, d'un « Recommandé » par Classica et d'un « Choc » par Le Monde de la musique.
  3. Lors de sa sortie, ce disque a été distingué par Stéphane Friédérich d'un « 9 » dans le magazine Répertoire no 39, mars 1991, p. 55.
  4. Lors de sa sortie, ce disque a été distingué d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 27.