Dorris Henderson

chanteuse de folk américaine

Dorris Henderson () est une chanteuse de musique folk et joueuse d'autoharpe américaine installée au Royaume-Uni. Elle est connue pour sa participation au mouvement folk britannique au milieu des années 1960.

Dorris Henderson
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Biographie
Naissance
Décès
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FulhamVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Dorris Celia HankersonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
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Autres informations
Instrument

Biographie modifier

Dorris Celia Henkerson naît à Lakeland en Floride et grandit à Los Angeles. Elle est la fille de David Henkerson, pasteur afro-américain, et de Willie Mae, son épouse[1]. Son grand-père est un Amérindien Blackfoot[2]. Son oncle, Guitar Nubbit (en) est un musicien de blues[3].

Elle travaille d'abord comme fonctionnaire, mais s'intéresse à la musique après avoir assisté à un concert de la chanteuse Odetta au lieu folklorique de Los Angeles, Ash Grove (en). Elle est rapidement devenue une habituée des clubs de jazz de Sunset Boulevard et apprend à jouer de l'autoharpe[2]. Elle prend le nom de Dorris Henderson[1]. Elle interprète une version avec cet instrument Single Girl et Darling' Corey de l'album The Folk Songs of North America d'Alan Lomax[1]. Elle fait la connaissance du musicien de jazz et comédien Richard Myrie Buckley, « Lord Buckley », ce qui lui vaut à son tour le surnom de « Lady Dorris »[4], et elle le rejoint pour une série de spectacles à Hollywood. Elle chante Rock of Ages sur l'un des albums live de Buckley, In Concert.

Ayant acquis une certaine notoriété grâce à son travail avec Buckley, Henderson se consacre à plein temps à la musique et s'installe à New York alors que le quartier de Greenwich Village était le lieu principal du folk américain[2]. Henderson se lie avec Dave Van Ronk, Fred Neil, Paul Simon et Bob Dylan, et elle fait une brève apparition dans le film de ce dernier, Dont Look Back[2].

Elle s'installe en Angleterre en 1964[1] et fréquente The Troubadour (en), siège du renouveau folk britannique dans les années 1960[2]. Elle enregistre There You Go (1965 et Watch the Stars (1967) avec John Renbourn[1]. Elle participe au premier festival folk de Cambridge, en 1965, puis à nouveau en 1967. Sa photo est publiée dans Ten Years of Folk (1974)[5], où elle est la seule musicienne noire. Elle forme le groupe de rock « Tintagel », au début de 1968, avec Ian McDonald, et plus tard King Crimson, mais le groupe n'est pas bien accueilli et se dissout rapidement[4],[2]. Elle participe avec le groupe folk « Eclection (en) » au festival de l'île de Wight, en 1969, puis forme le groupe Doris Henderson's Eclection, où son fils Eric Jones joue de la guitare[2].

Elle épouse en 1988 le guitariste Michael Philip Mac McGann, ancien membre de « The Levee Breakers »[6] et le couple se produit régulièrement ensemble[1]. Henderson s'installe à Twickenham et se retire largement de la musique, à l'exception de quelques jingles et quelques apparitions avec Bob Kerr[2]. Après une réédition de There You Go en 1999, Henderson est revenue à la musique plus régulièrement, culminant avec son album de 2003, Here I Go Again, un travail mettant en vedette Renbourn et un certain nombre d'autres anciens collègues, un album que Henderson considère comme son « autobiographie musicale ».

Elle meurt d'une insuffisance cardiaque à l'hôpital de Charing Cross, à Londres, le et est inhumée au cimetière de Twickenham[1].

Discographie modifier

  • Avec John Renbourn: There You Go Columbia SX 6001, 1965[7]
  • Avec John Renbourn: Watch the Stars Fontana TL 5385, 1966[7]
  • Rotterdam Blues SHR VR 108 (EP)
  • Here I Go Again Market Square MSMCD117 2003

Références modifier

  1. a b c d e f et g Ken Hunt, « Henderson [née Hankerson], Dorris Celia (1929–2005) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  2. a b c d e f g et h Colin Irwin, « Dorris Henderson », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « There You Go », John Renbourn (consulté le )
  4. a et b "Lady Sang the Folk-Rock Blues", Record Collector, #497, octobre 2019, p. 72.
  5. Ten Years of Folk: A history of the Cambridge Folk Festival, Grand Ole Opry, 1974, 96 p.
  6. Phil Davison, « Mac McGann: Folk musician in the vanguard of the singer-songwriter movement », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Horst Pohle (1987) The folk record source book: England, Ireland, Scotland; 2e éd., p. 198

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier