Dominicaines missionnaires des campagnes

congrégation religieuse féminine

Les Dominicaines missionnaires des campagnes forment une congrégation religieuse féminine de droit pontifical.

Dominicaines missionnaires des campagnes
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine 1932
par Mgr Feltin
Approbation pontificale 23 octobre 1962
par Jean XXIII
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité dominicaine
Structure et histoire
Fondation 1922
Les Riceys
Fondateur Marie de Saint Jean
Abréviation D.M.C
Rattaché à ordre des Prêcheurs
Liste des ordres religieux

Historique modifier

En 1902, Bernadette Beauté (1876-1969) forme un groupe d'une quinzaine d'ouvrières des filatures d'Audincourt dans l'archidiocèse de Besançon. Le groupe est dissout deux ans plus tard par le nouveau curé. Bernadette fait la connaissance d'une veuve, madame Amiot[1] ; ensemble elles fondent le 8 septembre 1907 les Filles de la Foi avec le soutien de l'archevêque de Besançon, afin d'assurer la transmission de la foi dans les campagnes, d'où les congrégations religieuses ont été expulsées en 1902 à cause des lois anti-congrégationnistes de la IIIe République. La mort de l'archevêque en 1909 et celle de madame Amiot en 1911 obligent les sœurs dont Bernadette Beauté (en religion Marie de Saint-Jean) à mener une vie itinérante puis à s'installer dans le diocèse de Saint-Claude[2].

Elles prennent la direction de l'école libre de Villers-Farlay et font la connaissance en 1922 du père Marie-Dominique Chauvin, dominicain (1872-1941), qui les intègre au Tiers-Ordre dominicain et change leur nom en celui de Filles de Catherine de Sienne, Dominicaines missionnaires des campagnes. Cependant, le Père Chauvin s’érige en fondateur[3] et s'oppose à propos de l'organisation des religieuses ; et c'est l'arrivée de Sœur Marie de la Trinité en 1929 qui va débloquer la situation. De dix sœurs en 1930, la congrégation passe à cinquante seulement quatre ans plus tard, et à 374 en 1952.

En 1932, la congrégation des Dominicaines missionnaires des campagnes est agrégée à l’ordre des Prêcheurs ; la même année, elle est érigée canoniquement par Mgr Feltin, évêque de Troyes. En 1939, la congrégation s'installe à Flavigny (diocèse de Dijon) dans l'ancienne maison de Lacordaire (restaurateur des dominicains en France) pour y abriter sa maison généralice[4]. L'institut reçoit le décret de louange le .

Activités et diffusion modifier

Les sœurs se consacrent à l'apostolat dans les zones rurales, dans l'enseignement, le soin des malades et d'autres œuvres sociales et caritatives. Après le concile Vatican II, elles vivent d'activités salariées (assistantes sociales, infirmières, postières, etc.) et demeurent dans des maisons ou appartements de trois à quatre sœurs. Aujourd'hui, La congrégation « ne souhaite pas avoir de nouvelles recrues »[5], la moyenne d'âge étant de 86 ans en 2016.

Elles sont présentes en France.

La maison généralice installée à Luzarches en 1969 est transférée en à Dijon[6].

En 2017, l'institut comptait 159 sœurs dans seize maisons[7].

Notes et références modifier

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Dominicas Misioneras de los Campos » (voir la liste des auteurs).
  1. Née Marie-Sophie Fernier à Besançon en 1868, épouse Albert Amiot, avoué à Dôle, en 1889, devient veuve en 1905 et meurt en 1911.
  2. L'Abîme appelant l'abîme, Paris, Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-204-12384-6).
  3. Il rédigera des constitutions qui ne seront pas acceptées par Mgr Feltin.
  4. « Dominicaine Missionnaire des Campagnes », sur mariedelatrinite.org (consulté le ).
  5. Article du 9 novembre 2016
  6. « Diocèse de Dijon ».
  7. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, (ISBN 978-88-209-9975-9), p. 1512

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Mère Saint-Jean, d.m.c., Le Père Chauvin et les Dominicaines des campagnes, 1959, Éd. Gabalda.
  • Christiane Sanson, d.m.c., Mère Marie de Saint-Jean (1876-1969) et les origines des Dominicaines missionnaires des campagnes, 1987, thèse de doctorat de 3e cycle en sciences sociales, éditée aux Éditions du Cerf en 1989 avec le titre Une religion peuple.
  • Marie de Saint-Jean, Marie de la Trinité, L'abîme appelant l'abîme : correspondance - Tome 1, 27 novembre 1928 - 28 août 1940, Éd. du Cerf, Paris, 2013, 678 p., (ISBN 978-2-204-09867-0)
  • Marie de Saint-Jean, Carnet de nuit, Éd. du Cerf, Collection Épiphanie, Paris, 2013, 240 p. (ISBN 978-2-204-09941-7)

Liens internes modifier

Liens externes modifier