Discussion:Famille de Villaret

Dernier commentaire : il y a 10 ans par Le Juge d'armes dans le sujet Ascendance patronymique du général Etienne de Villaret
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Plusieurs familles ? modifier

La famille Villaret de Joyeuse, dont l'origine est un artisan de la ville d'Auch, n'a jamais été noble et encore moins parente avec les de Villaret du 14ème siècle. Vérifiez vos sources !

Je confirme, la famille Villaret de Joyeuse et la famille de Villaret ne sont pas apparentées.

Le blason de Villaret est correct et la devise de cette famille est Reposes toi car je veille.

Pourtant le blason de thomas villaret joyeuse est le meme que les de villaret, et personne ne l'a contesté a l'époque du xviiieme siecle, ou prendre les armes d une autre famille etait répréhensible, je pose la question ? ses grand parents disaient descendre de cette famille illustre qu etait les de villaret, beaucoup de nobles sont devenus des noble-croté, sans le sous et travaillant a des taches artisanales, mais en ayant conservé son education et ses relations et parenté avec ceux qui n avait pas déchu.

Ascendance patronymique du général Etienne de Villaret modifier

La famille Villaret, dont était issu le général de division Etienne de Villaret (1854-1931), est une famille de notables du Bas-Quercy. Au XVIIe siècle, elle fut représentée à Lauzerte [Tarn-et-Garonne] par une dynastie de docteurs en médecine. Louis Villaret, né à Lauzerte le 12 août 1684[1], exerça la médecine à Miramont-de-Quercy. Son fils Amand Villaret (Miramont-de-Quercy, 8 novembre 1727 - Montesquieu, 24 août 1789), trisaïeul du général, habitait et exploitait le domaine de Tays, à Montesquieu (« bourgeois au Taichs », précise son acte de sépulture[2]), tout comme son fils Louis Villaret (Montesquieu, 17 septembre 1754 - Moissac, 13 janvier 1836), bisaïeul du général. Cette famille n’apparut jamais, dans les actes officiels des XVIIe et XVIIIe siècles, avec une quelconque marque de noblesse. N’ayant évidemment pas voté avec le second ordre lors des États Généraux de 1789[3], elle demeura à juste titre inconnue de tous les nobiliaires, qu’ils fussent nationaux ou régionaux. Le bisaïeul du général, Louis Villaret, loin d’émigrer, exerça les fonction d’agent municipal (c’est-à-dire de maire) de Montesquieu sous le Directoire[4]. Le fait que cette famille ait été dotée de la particule dans des actes de catholicité sous l’Ancien Régime, et seulement à quelques rares occasions ‒ deux ou trois exemples[5] ‒ et de manière totalement inconstante, n’a évidemment jamais constitué un critère, ni même une présomption de noblesse en l’absence régulière et ici systématique des qualificatifs qui sont juridiquement et obligatoirement attachés à cette qualité dans les actes officiels de l’époque (« écuyer », « chevalier », « noble » ou, en certaines provinces, « noble homme »). Des esprits bien intentionnés[6], sans doute moins soucieux d’exactitude historique que de célébrer un général de division, commandant de corps d’armée et grand officier de la Légion d’honneur, ont toutefois tenté, en se basant sur la seule homonymie, de rattacher cette famille aux Villaret du Gévaudan, célèbres pour avoir donné aux XIIIe et XIVe siècles deux grands maîtres de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ‒ famille « éteinte depuis de longs siècles » comme l’a rappelé l’Annuaire de la noblesse de France[7] ‒, et sans évidemment apporter la moindre preuve tangible et référencée d’une effective filiation. Prétendre, ou laisser entendre que la famille du général de Villaret appartint à la noblesse est donc méconnaître la généalogie de cette famille sous l’Ancien Régime, aisément accessible aujourd’hui en consultant les registres paroissiaux de Lauzerte (paroisse Saint-Barthélemy), Miramont-de-Quercy et Montesquieu (paroisse Sainte-Thècle) sur le site internet des Archives départementales de Tarn-et-Garonne. L’état civil de Moissac montre que le propre père du général y est né le 22 avril 1827 sous le simple nom de Louis-Antoine Villaret[8], et l’état civil de Saint-Laurent-Lolmie (Lot) que le même père du général fut adopté par son oncle Antoine Villaret (Montesquieu, 1793 - Saint-Laurent-Lolmie, 1857), par arrêt de la cour d’appel d’Agen en date du 14 mai 1850, toujours sous le même simple nom de Louis-Antoine Villaret[9], tandis que le même oncle mourait à Saint-Laurent en 1857 sous le simple patronyme également d’Antoine Villaret[10]. C’est toutefois dès le 23 février 1851 que la particule, si longuement occultée, réapparut, lors du mariage de Louis-Antoine Villaret, désormais « de Villaret », avec Alexandrine-Guillemette Dusan, célébré à Grenade (Haute-Garonne)[11], avant de se prolonger définitivement dans sa postérité. Ces quelques notes, que n’aurait pu qu’agréer un érudit de la qualité d’Etienne de Villaret, ne mettent bien entendu nullement en cause l’honorabilité de cette famille, aujourd’hui perpétuée par la descendance des filles du général dans les familles Gilles-Deperrière de Villaret, Mouton de Villaret et Thouvenin de Villaret qui apparaissent, avec les dates des décrets rectificatifs d’état civil (1918 et 1975), dans Le Simili-nobiliaire français[12], où elles sont d’ailleurs en bonne compagnie avec les De Gaulle, les Franchet d’Espèrey et autres De Lattre de Tassigny.

Le Juge d'armes (discuter) 29 mars 2014 à 21:51 (CET)Répondre

Références modifier

  1. Arch. dép. Tarn-et-Garonne, 6 E 094-1, Lauzerte, paroisse Saint-Barthélemy, baptême de Louis Villaret, fils de Jean Villaret, docteur en médecine, et de Guillemette (de) Delvove.
  2. Arch. dép. Tarn-et-Garonne, 3 E 127-1, Montesquieu, paroisse Sainte-Thècle, 24 août 1789.
  3. Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes d’Armagnac et de Quercy qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l’élection des députés aux États Généraux de 1789, Paris, E. Dentu et Aug. Aubry, 1862, 28 p.
  4. Il signe ès qualités le registre d’état civil de Montesquieu (Arch. dép. Tarn-et-Garonne, 6 E 127-3).
  5. Arch. dép. Tarn-et-Garonne, 3 E 087-5, Lafrançaise, paroisse Saint-Maurice, mariage de Louis (de) Villaret, docteur en médecine, et de Gilette (de) Bozouls, 30 janvier 1720 ; AC130-GG4, Montjoi, mariage de leur fils Amand (de) Villaret, « bourgeois », avec Thérèse (de) Mercier, 28 novembre 1752.
  6. Chanoine Félix Remize, « Les généraux de Villaret », Société d’agriculture, industrie, sciences et arts de la Lozère, Procès-verbaux des séances, 1918, p. 38 ; Anonyme, « Général de Villaret », Id., p. 48-51 ; Dr Jean-Armand Molinié et Henri Guilhamon, « Une famille de « noblesse dormante » : Les Villaret de la Calsade au XVIIe siècle d’après leur livre de raison », Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, 1921, p. 363-399 ; Chanoine Léon Costecalde, « Biographie du général Etienne de Villaret, une gloire lozérienne », Société des lettres, sciences et arts du département de la Lozère. Procès-verbaux, 1931, p. 5-22.
  7. Annuaire de la noblesse de France, t. 66, 1910, p. 226-227.
  8. Arch. dép. Tarn-et-Garonne, 6 E 112-45, Moissac.
  9. Arch. dép. Lot, 4 E 2417, Saint-Laurent-Lolmie, naissances, transcription du 29 mai 1850.
  10. Arch. dép. Lot, 4 E 2417, Saint-Laurent-Lolmie, décès, 12 janvier 1857.
  11. Arch. dép. Haute-Garonne, 2 E IM203, Grenade, mariages 1851.
  12. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire français, Paris, Sedopols, 2002, p. 242, 401 et 509.
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