Discussion:Exsurgence de Port-Miou

Dernier commentaire : il y a 11 ans par 86.203.169.111 dans le sujet Informations
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Informations modifier

Indépendamment de l'intérêt que représente tout travail de recherches sur ce site des Calanques, il ne semble pas, sauf argument nouveau, que le potentiel hydraulique de cette aquifère soit mieux connu qu'il ne l'était à la fin des travaux du Syndicat de recherches de Port Miou en 1978 (Précisons que le Bureau d'Ingénieurs Conseils Coyne et Bellier était également membre du dit Syndicat).

Une exploitation de cette ressource exige, quel qu'en soit l'usage, des mesures précises de débit sur un cycle hydrologique complet, et si possible plusieurs. Il semblerait que l'on en reste au niveau d'estimation. cela n'est pas suffisant pour une étude de faisabilité.

Le papier résumant l'article est prudent dans ces estimations sur l'importance de l'impluvium réel. C'est effectivement plus sage que les annonces faites précédemment dans une note à L'Académie des Sciences et il y a quelques jours dans les journaux "La Provence" et "Le Figaro", inspirées semble-t'il du Professeur Gilli, annoncant un débit moyen de 7 m3/s et un impluvim de 1000km2 ! sur quelles bases?

Ces articles présentaient M Gilli comme le "découvreur" de l'origine de la salinité des eaux saumâtres de la résurgence de Port-Miou. Pour la véracité des faits rappelons que les analyses faites dès les années 1970, conjointement par les laboratoires du BRGM et de la Société des Eaux de Marseille avaient conclu à l'origine marine de ces eaux des sels contenus dan ces eaux. Il est vrai qu'ultérieurement des discussions assez fumeuses, sans justifications sérieuses, avaient relancé l'hypothèse d'une possible contamination par des évaporites. Les analyse isotopiques faites par le laboratoire d'Avignon du Professeur Blavoux ont bien entendu confirmé l'origine marine de cette contamination. Il ne s'agit donc pas d'une "découverte" mais tout au plus d'une confirmation.

Une mise au point a été adressé au Figaro par M Bernard Tardieu, Président du Bureau "Coyne et Bellier'", Vice Président de l'Association "Cassis - La Rivière Mystérieuse". M Tardieu, cogérant du Syndicat de Port Miou, était également le concepteur des barrages expérimentaux, dont parle l'article, construits dans la galerie de PortMiou.

Pour une bonne information nous confirmons que l'Association "Cassis - La Rivière Mystérieuse"(C-RM). a été crée sous l'impulsion de M JP Teisseire, Maire de Cassis. L'objet de cette Association est d'étudier la faisabilité d'une exploitation de ces ressources pur la prévention contre les incendies de forêts qui menacent périodiquemnt cette commune. Cette suggestion d'une exploitation à cet usage avait déjà été présenté aux autorités compétentes par le Syndicat, lorsqu'est apparu qu'une utilisation de ces ressources qui auraient nécessité une désalinisation préalable pour la consommation humaine était irréaliste compte tenu des possibilités offertes par le Canal de Marseille et le Canal de Provence.

"Cassis -La Rivière Mystérieuse" [1]
Bernard Tardieu, Vice Président "C-RM", Président de "Coyne et Bellier".Louis Potié,Président "C-RM"
— Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 80.124.255.184 (discuter), le 22 avril 2007 à 19:59

Précisions de E. Gilli en réponse aux commentaires précédents : Mon apport à la connaissance du mécanisme de salinisation de Port Miou est de l'avoir inscrit dans le modèle messinien et d'avoir infirmé la thèse d'une origine continentale de la salinité grâce à mes analyses effectuées avec Blavoux et Rousset. Cette thèse avait été publiée à la suite de l'échec de Port Miou par Vernet & Vernet (1980). Cette thèse n'a jamais été remise en cause par les concepteurs du barrage qui n'ont fait aucune publication sur ce sujet. Les concepteurs du barrage de Port Miou n'ont pas pu envisager la présence d'une galerie profonde messinienne car ce modèle n'existe que depuis les travaux de Cita et Ryan (1973). De même ignoraient-ils la présence du puits terminal découvert dans les années 90 (on est aujourd'hui à 220 m de profondeur!). Les travaux de construction du barrage et son suivi, se sont donc poursuivis jusqu'en 1978 où l'échec du dispositif a été définitivement admis. L'origine possible de la salinité par lessivage d'évaporites continentale a ensuite été avancée. Je rappelle ici qu'elle n'a fait l'objet d'aucune critique à cette époque. Elle n'a été remise en question dans un cadre académique (publications soumises à des comités de lecture) qu'à la suite des travaux que j'ai menés en 1999, et poursuivis avec B.Blavoux et C. Rousset en 2000. Mes travaux ont alors justifié la reprise des études sur ce site par la société des eaux de Marseille avec financement de la thèse de Th. Cavalera encadrée par moi-même et soutenue à Marseille en 2007. Ces travaux qui ont été médiatisés, ont d'ailleurs relancé l'intérêt pour ce site, avec création subite de l'association Cassis Rivière mystérieuse après plus de 20 ans d'absence et aucune publication scientifique sur ce sujet. Les débits collectés par Cavalera se sont malheureusement heurtés à 5 années de sécheresse successives. Cependant, les mesures de débit actuelles par l'université de Provence confirment les valeurs que j'ai avancées dans les publications précédentes (Académie, etc..) ce qui renforce la thèse d'un bassin très étendu. Tous les travaux réalisés par E. Gilli, Blavoux Rousset et Cavalera ont fait l'objet de publications dans des colloques internationaux ou des revues à comité de lecture. Ces travaux ont donc été analysés et validés dans les conditions normales de la recherche scientifique. Il en est de même pour les recherches sur les boues rouges. Aucune contradiction des mécanismes que j'ai proposé n'a à ce jour été publiée dans des revues scientifiques. Les commentaires précédents pour être considérés comme solides devraient suivre les mêmes règles. --86.203.169.111 (d) 5 novembre 2012 à 08:51 (CET)Eric Gilli 3/11/2012Répondre

Phrase à supprimer modifier

La dernière phrase de l'article "Ces boues rouges dont les effets sur le milieu marin sont régulièrement dénoncées par les associations écologistes ont donc aussi un effet sur le milieu continental." me parait déplacée et inexacte et je souhaite la supprimer. Pour les raisons suivantes :

  • l'impact sur le milieu marin des "boues rouges" fait l'objet depuis 1995 d'un suivi scientifique indépendant qui dans toutes ses études a conclu à l'absence totale d'impact sur l'écosystème marin : on trouvera tous les rapports annuels du Comité Scientifique de Suivi à l'adresse suivante http://www.alcan-gardanne-environnement.fr/
  • malgré cette absence d'impact, dans le cadre de la convention de Barcelone, Pechiney (maintenant Alcan) s'est engagé à arrêter en 2016 tout rejet en mer et a engagé des sommes importantes dans la mise en oeuvre d'alternatives. Dans cette démarche tout comme dans celle du comité scientifique de suivi, la plus grande transparence est de mise et il est inexact de laisser entendre que les associations écologiques nous montreraient du doigt.
  • c'est sur les indications d'un des anciens membres du comité scientifique de suivi, le Pr Arnoux, expert en sédimentologie, que le titane a été choisi comme traceur pour démontrer l'existence du siphon profond. Les concentrations sont infimes, l'eau de mer contient des quantités considérables de tas d'autres impuretés, dire qu'il y a un impact sur le milieu continental des rejets en mer est une exagération et une dramatisation sans grand intérêt.

Isabelle Raignault
Alcan Gardanne
— Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 81.252.82.4 (discuter), le 31 août 2007 à 16:39

Revenir à la page « Exsurgence de Port-Miou ».