Discussion:Eau bénite/À faire

Dernier commentaire : il y a 14 ans par Michel Merlin
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Pourquoi eau bénite et pas eau bénie ?

(alors qu'on dit "bénie des dieux" et non pas "bénite des dieux"...)

merci

Je seconde la demande ci-dessus. Personnellement je n'ai pas trouvé ; je pense qu'il serait bon, si quelqu'un peut le confirmer, ajouter au moins l'indication que, pour l'eau distinguée en France dans la religion catholique, l'usage ne s'est pas rallié au participe passé normal "eau bénie", mais se tient à la locution populaire traditionnelle "eau bénite". Michel Merlin (d) 16 février 2010 à 18:32 (CET)Répondre

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Lorsqu'il s'agit d'un adjectif qualificatif => De l'eau bénite. Lorsqu'il s'agit d'un participe passé => L'eau a été bénie.

Les deux mots ont la même origine, le verbe bénir[1] :

  • Bénir : v. tr. (participe passé : béni). XIIe siècle, beneïr. Du latin benedicere, « dire du bien de quelqu'un », « louer », et, en latin chrétien, « louer Dieu », puis « répandre ses bienfaits », « invoquer l'assistance divine sur quelqu'un ».
    • 1. En parlant de Dieu. Combler de faveurs, faire prospérer. Dieu avait béni la race d'Abraham. Dieu a béni nos efforts. Que Dieu bénisse vos projets. Spécialt. Dieu bénira, a béni votre union, vous aurez, vous avez beaucoup d'enfants. Vieilli ou régional. Fam. Dieu vous bénisse ! souhait adressé plaisamment à quelqu'un qui vient d'éternuer.
    • 2. En parlant d'un prêtre. Appeler par un acte religieux la protection de Dieu sur une personne, des personnes. Bénir les fidèles, faire sur eux le signe de la croix en leur souhaitant la grâce divine. Bénir la foule assemblée. Le prêtre a béni l'assistance. Spécialt. Bénir des époux, consacrer leur mariage suivant le rite religieux. Par méton. Bénir un mariage. Bénir un abbé, une abbesse, les installer dans leur dignité. C'est aux évêques de bénir les abbés et les abbesses.
    • 3. En parlant d'un laïc vénérable ou particulièrement respecté. Formuler solennellement des vœux de bonheur et de prospérité à l'adresse d'un tiers, le plus souvent en invoquant Dieu. Noé bénit Sem et Japhet, mais maudit Cham. Jean Calas bénit ses enfants avant d'aller au supplice.
    • 4. Louer, glorifier, remercier avec des sentiments de vénération et de reconnaissance. Béni soit Dieu ! Le ciel en soit béni ! Bénissons Dieu de la grâce qu'il nous a faite. Par analogie : Tout le monde vous bénit pour votre dévouement. Bénir la mémoire de quelqu'un. Par ext. Je bénis le lieu, l'heure, le moment où je vous ai vu.
    • Par extension du 2. :
      • Appeler la grâce de Dieu sur certaines choses, certains êtres, par des prières et d'autres actes religieux. Bénir la table. Bénir les drapeaux, les récoltes. Bénir une meute.
      • Spécialement : Consacrer au service divin un objet relatif au culte, par une cérémonie rituelle. Bénir une chapelle. Bénir des fonts baptismaux. Bénir des cierges, l'eau, le sel.

Ce qui donne l'adjectif bénit :

  • Bénit, ite : adjectif XVIe siècle, bénit. Issu de beneit, participe passé de benëir, forme ancienne de bénir. La distinction entre béni, participe passé, et bénit, adjectif, date du XIXe siècle.
    • En parlant des choses. Qui a été l'objet d'un rite liturgique de bénédiction. Eau bénite. Le cierge, le buis, le pain bénit sont des sacramentaux. Cette médaille est bénite.
    • Expression figurée et familière : De l'eau bénite de cour : des compliments, des déclarations mondaines de dévouement et d'amitié. Donneur d'eau bénite. C'est pain bénit : cela tombe à point, c'est bien mérité.
  1. Dictionnaire de l'Académie française, 9e édition
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