Discussion:Art cistercien

Dernier commentaire : il y a 15 ans par Martha e
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bonjour, petit problème de traduction de :

"The used water as a source for power, with the nearby streams, laid the church on the North side of the site, with Monastaries and Cloisters to the South."

--Fabos 12 janvier 2006 à 12:49 (CET)Répondre

Résolu EMV (d) 24 septembre 2008 à 10:43 (CEST)Répondre
OK pour la traduction mais cette phrase a-t-elle vraiment sa place dans l'art cistercien?--Martha_e (d) 17 décembre 2008 à 16:08 (CET)Répondre

Article espagnol ADQ

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Il ya un très bel article espagnol sur l'architecture cistercienne, sans doute une excellente source pour développer celui-ci--Roucas (d) 24 septembre 2008 à 12:47 (CEST)Répondre

but de l'art cistercien?

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Cet art a trois fonctions : d'abord louer Dieu et lui faire une offrande pour obtenir ses grâces. Ensuite, rendre présent l'invisible, le Royaume de Dieu, enfin, affirmer la puissance par une œuvre d'art. Quelques remarques qui se veulent positives:

1- Il vient d'être souligné à juste titre qu'en art les cisterciens réagissaient contre la splendeur clunisienne. N'est-ce pas un peu contradictoire de dire ensuite qu'un des buts de leur art était "l'affirmation de leur puissance?" Le Chapitre Général limitera la hauteur des églises, justement pour éviter que certaines abbayes ne s'affirment de cette façon (Par exemple, au XIIIe siècle, les moines de Valmagne se feront réprimander pour avoir construit une église de 25m de haut. Source: Mme d'Allaines, propriétaire de Valmagne).

2- "lui faire une offrande pour obtenir ses grâces": attention, le culte chrétien n'est pas de la magie, "je te fais une jolie église et tu me protèges de la foudre et de la peste". Comme dit saint Bernard: Sans parler de l'immense élévation de vos oratoires, de leur longueur démesurée, de leur largeur excessive, de leur somptueuse décoration et de leurs curieuses peintures, dont l'effet est de détourner sur elles l'attention des fidèles et de diminuer le recueillement (...) A quoi bon, (...) cet or qui brille dans vos sanctuaires? (...) pour parler net, tout cela ne vient que d'avarice qui n'est qu'idolâtrie, et ce que nous nous proposons ce n'est point d'en tirer un avantage spirituel, mais de faire venir les dons par ce moyen. (...) Quand les yeux se sont ouverts d'admiration pour contempler les reliques des saints enchâssées dans l'or, les bourses s'ouvrent à leur tour pour laisser couler l'or. On expose la statue d'un saint ou d'une sainte et on la croit d'autant plus sainte qu'elle est plus chargée de couleurs. Alors on fait foule pour la baiser et en même temps on est prié de laisser une offrande; c'est à la beauté de l'objet plus qu'à sa sainteté que s'adressent tous ces respects. (...)Que se propose-t-on avec tout cela, est-ce de faire naître la componction dans les coeurs? N'est-ce pas plutôt d'exciter l'admiration de ceux qui le voient ? O Vanité des vanités, mais vanité plus insensée encore que vaine! Les murs de l'église sont étincelants de richesse et les pauvres sont dans le dénûment... (Apologie à Guillaume de Saint-Thierry, XII). Ce texte assez clair a servi de charte à l'art cistercien. Cf. [[1]]

3- "rendre présent l'invisible, le Royaume de Dieu"? Encore un problème théologique (les cisterciens avaient une théologie déjà élaborée): l'invisible ne se rend pas présent (sinon par l'amour fraternel, la Parole de Dieu et les sacrements...) il se représente dans l'art. MAIS problème: chez les Cisterciens primitifs, aucun art figuratif ou presque (sauf la Vierge de Bonneval que j'ai mise en bas de l'article et quelques autres exceptions). Pas de Jugement Dernier comme à Conques. L'art cistercien ne joue pas le rôle de BD comme à Saint-Benoît-sur-Loire, Vézelay, etc.

Je propose donc une légère reprise, par exemple:

Cet art a trois fonctions : d'abord louer Dieu et la splendeur de sa création, en représentant cette dernière par une grande richesse de motifs végétaux (en particulier la célèbre feuille d'acanthe). Ensuite, créer un environnement de beauté, qui apaise le coeur et dispose l'âme à la prière (A condition que cette beauté soit sobre: Saint Bernard avait assez critiqué les "horribles beautés et belles horreurs" des cloîtres clunisiens, qui selon lui ne pouvaient pas aider au recueillement. Apologie à Guillaume de Saint-Thierry, XII, 29). Enfin, malgré toutes les mises en garde de Saint Bernard et des Chapitres Généraux, on ne peut exclure qu'une certaine beauté architecturale ait aussi visé en certains lieux à affirmer la puissance de l'Ordre naissant.

Bravo & merci malgré tout.--Martha_e (d) 17 décembre 2008 à 16:00 (CET)Répondre

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