Diable (outil)

Outil de levage et de transport de charges, à la forme d'un petit chariot muni de deux roues basses, utilisant le principe du levier pour permettre de mouvoir des charges lourdes

Le diable est un outil de levage et de transport de charges, à la forme d'un petit chariot muni de deux ou six roues basses, utilisant le principe du levier pour permettre de mouvoir des charges lourdes.

Abbaye du Mont-Saint-Michel. La Mère Poulard. Diables
Diable

Utilisation modifier

Un certain nombre de professionnels se servent du diable :

  • les tailleurs de pierre pour barder les pierres.
  • les camionneurs, livreurs et déménageurs qui le rangeront avec la marchandise.

Il s'agit d'un modèle de brouette particulier.

Étymologie et acceptions modifier

Le sens de « chariot » pour le mot diable est attesté en 1764, probablement parce que ses deux poignées ressemblent à des cornes [1].

Le mot « diable » a désigné plusieurs outils de portage :

  • 1764 : « grand chariot à quatre roues » et « une machine à deux roues dont se servent les charpentiers pour porter quelques morceaux de bois »[2].
  • 1769 : « Sur le devant de ce chantier est une voiture à deux roues […] appelée diable, avec laquelle les ouvriers transportent eux-mêmes la plupart de leurs bois. » (légende d'une planche illustrant la section charpenterie)[3].
  • 1834 : le « diable triqueballe [est] un train monté sur les roues, qui sert dans les ports à transporter le canons et les fortes pièces de bois »[4].

Ces dispositifs se destinent tous au transport de charges lourdes. Les animaux de somme, et plus particulièrement l’âne (à cause de ses oreilles pointues), peuvent avoir été désignés par le mot diable[5].

Références modifier

  1. « diable », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. Encyclopédie de Diderot, 1764, 1re édition, Tome 4.
  3. Encyclopédie de Diderot, Recueil de planches, sur les sciences, les arts libéraux et les arts mechaniques, Paris, 1769, Page 19:30:1
  4. P.M.J. Bonnefoux, Dictionnaire abrégé de marine, Paris, 1834, p. 118
  5. E. Tabourot, Les Bigarrures du Seigneur des Accords, Paris, première édition, 1572, I, c. 6 : "Les meusniers aussi ont une mesme façon de parler que les cousturiers, appelant leur asne le grand Diable, et leur sac raison.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :