Denzil Best

batteur de jazz

Denzil Best est un batteur et compositeur de jazz américain né le et décédé le à New York.

Denzil Best
un Noir-Américain avec une moustache assis derrière une batterie, un guitariste derrière lui
Denzil Best et Al Casey dans les années 1940.
Biographie
Naissance
Décès
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New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
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Genre artistique

Biographie modifier

Denzil Best apprend le piano, la trompette et la contrebasse avant, vers 1943, de se spécialiser à la batterie[1].

Il travaille avec Ben Webster (1943-1944), Coleman Hawkins (1944-1945), Illinois Jacquet (1946) puis Chubby Jackson (1947).

De 1948 à 1952, il est le batteur du quintet du pianiste George Shearing. Un concert de cette formation est décrit dans le roman Sur la route de Jack Kerouac : « Immobile à sa batterie, Denzil Best jouait des balais avec des petits coups de poignet[2] ». Durant cette période, il enregistre aussi avec Lennie Tristano, Lee Konitz, Fats Navarro...

Victime d’un accident de voiture, il cesse d’exercer pendant quelque temps. En 1954, on le retrouve dans l’orchestre d’Artie Shaw. Il travaille ensuite pour Erroll Garner (1955-1957, il figure sur l'album Concert By The Sea), Phineas Newborn, Nina Simone, Billie Holiday, Tyree Glenn, Sheila Jordan,..

Malheureusement, de sérieux problèmes de santé (paralysie progressive) l’éloignent de la scène musicale. Il décède dans un accident, en chutant dans les escaliers d'une station de métro de New York.

Style et influence modifier

Le style de Denzil Best se caractérisait par sa sobriété, un « feeling legato ». Il était en particulier maitre dans l’utilisation des balais[1].

Best était aussi compositeur. On lui doit des morceaux comme Move, Wee (également connu sous le nom de Allen's Alley), Dee Dee's Dance et Bemsha Swing (cosigné avec Thelonious Monk).

Son jeu simple et efficace, dans la lignée de celui de Jo Jones, a notamment influencé les batteur du Cool jazz. Elvin Jones le classe parmi les trois meilleurs batteurs[3]

Notes et références modifier

  1. a et b Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du Jazz, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994.
  2. « The drummer, Denzil Best, sat motionless except for his wrists snapping the brushes. »
  3. Gretsch Drums : The Legacy of "That Great Gretsch Sound", Chet Falzerano, 1995, Hal Leonard Corporation, p. 123.

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