Delphin Enjolras

peintre français

Delphin Enjolras, né le [1] à Coucouron (Ardèche) et mort le à Toulouse, est un peintre français.

Delphin Enjolras
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Joseph Casimir Emmanuel Delphin EnjolrasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Jean-Antoine Souteyran (d) (descendant)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maîtres
Jean-Léon Gérôme, Gaston Gérard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Il est connu notamment pour ses scènes intimistes de femmes en déshabillé éclairées de lumières d'intérieur, réalisées au pastel, à l'huile ou à l'aquarelle, qui lui ont valu le surnom de « peintre des reflets »[2].

Biographie modifier

Delphin Enjolras est né le au hameau de Freydemeysous, à Coucouron en Ardèche. Il est le premier enfant de Casimir Emmanuel Enjolras et de Delphine Laurent, petite-fille du capitaine Jean Antoine Souteyran du Béage.

Sa mère meurt à l'âge de 32 ans. La famille s'installe alors à Langogne. Vers 1882, Delphin Enjolras étudiera pendant trois ans au pensionnat Notre-Dame-de-France, au Puy-en-Velay. À la sortie du pensionnat, M. Giral, un ingénieur des Ponts-et-Chaussées, l'incite à préparer le concours d'entrée aux « Services vicinaux » mais vue sa passion pour le dessin, il lui conseille finalement de s'orienter vers les Beaux-Arts de Paris. Il étudiera l'aquarelle avec Gaston Gérard, puis aura pour maîtres Jean-Léon Gérôme, Gustave Courtois et Pascal Dagnan-Bouveret.

À sa sortie de l'École, en 1889, il se voit proposer un poste de professeur de dessin au lycée de Grenoble. Mais Delphin Enjolras préférera entreprendre une carrière artistique. Il expose alors dès 1889 au Salon des artistes français[3].

Après des débuts difficiles à Paris, il revient notamment au Puy-en-Velay, où il peindra les vieux quartiers de la ville ou des portraits. Il exposera souvent chez M. Farigoules, près de la tour Pannessac. Son portrait du préfet Jacques Marcel Bonnefoy-Sibour, réalisé en Corse, lui permettra d'exposer dès 1889 au Salon des artistes français. Il fera également le portrait du général Louis-Gaston de Sonis, l'amiral Louis du Rousseau de Fayolle, le général Clément-Thomas, commandant la place de Paris (en 1870 spécialement), Charles Louis de Tinguy, député de la Vendée[2].

En 1892, à l'invitation d'Ernest Blachère, député de l'Ardèche, l'artiste s'installe à Saint-Gilles-du-Gard où il réalisera plusieurs tableaux inspirés de la vie camarguaise comme Le Retour des taureaux, Moutons de Camargue, le Marché de Saint-Gilles, la Sortie de messe. Il se marie en 1893 avec Marie Daudet. Ses portraits au pastel de personnalités locales comme Mesdames de Geoffre, de Montluisent, de Monteynard, de Sabrant, Lafarge assoiront sa notoriété.

Il appliquera cette technique du pastel pour mettre en valeur la grâce féminine dans de nombreuses scènes de femmes dans l'intimité, éclairées à la lumière du feu ou d'une lampe dans des tons orangés.

Il devient membre de la Société des artistes français en 1901. Il recevra les Palmes académiques pour son tableau La Mort de Dupleix, acquis par l'État[2].

En 1929, il présente au Salon d'hiver les toiles Repos et Lecture[3].

Notes et références modifier

  1. « Delphin Enjolras (1865-1945) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. a b et c Portraits d'ardéchois : Delphin Enjolras sur medarus.org.
  3. a et b René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art et Édition, 1930, p. 462

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Marie-Jo Volle (Sous la direction de Dominique Buis, Marie-Jo Volle, Nathalie Garel), Delphin Enjolras, un peintre de la Belle Époque : in Peindre l'Ardèche, peindre en Ardèche - de la préhistoire au XXe siècle, Privas, Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, , chap. 2 (« Peintres du Vivarais, peintres d'Ardèche »).

Liens externes modifier