De temporum fine comœdia

opéra-oratorio composé par Carl Orff

De temporum fine comœdia (La comédie de la fin des temps) est un "opéra-oratorio" de Carl Orff. Il s'agit de sa dernière œuvre et de celle où il pousse à son paroxysme ses recherches sur le rythme choral, la structure percussive et l'opposition entre polyphonie, homophonie et antiphonie. Le livret est en grec, latin et allemand. L'oeuvre se compose de trois parties : Les Sibylles, Les Anachorètes et Jour de colère.

Portrait de Carl Orff.

L'œuvre fut créée le 20 août 1973 au Festival de Salzbourg (Grosses Festspielhaus) par Herbert von Karajan, avec un aréopage de solistes de renom (dont Christa Ludwig et Josef Greindl). Elle n'est plus que très rarement jouée, en raison de la complexité de son écriture, de la lourdeur de ses exigences en termes d'effectif, et du caractère peu gratifiant de sa musique extrêmement violente, mais répétitive.

Ressortent cependant, par opposition et d'autant mieux, deux moments sublimes, car défendant la paix: le triple appel de Satan « Pater, peccavi » (« Père, j'ai péché ») ponctué par des scansions de trompette en sourdine, et le canon final pour altos. Sur la partition figurent ces mots, en latin : "la fin de toutes choses sera l'oubli de toutes les fautes".

En 1977, le compositeur retravaille l'œuvre, mais cette nouvelle version est resté inconnue.