Famille de Robiano

famille noble belge
(Redirigé depuis De Robiano)

La famille de Robiano est une ancienne famille subsistante de la noblesse belge originaire de Lombardie qui tire son nom d'une seigneurie près de Milan. Son ascendance prouvée remonte à 1387[1].

Famille de Robiano
Image illustrative de l’article Famille de Robiano
Armoiries

Blasonnement "D'argent au chef émanché d'azur de trois pièces, chargé de trois fleurs-de-lis d'or."
Tombe familiale dans la basilique de Saint-Laurent Majeure à Milan (XIVe siècle)

Historique modifier

Le premier des Robiano auquel on peut remonter avec certitude est Mozole de Robiano, né vers 1280, chef d'une des douze familles patriciennes les plus influentes de Milan. Cette famille a compté divers hauts magistrats de cette ville, un évêque de Bobbio en 1296, un chambellan du duc de Milan fin du XVe, et des alliances avec les familles nobles milanaises telles que les Biragos, Casate, della Pusterla, Locarno, Crivelli, Alemani, etc. Les Robiano qui sont restés en Italie se sont éteints en 1617.

Sous Charles Quint duc de Milan, une branche vint s'établir dans les Pays-Bas, où elle fit souche.

Les Robiano modifier

 
Les membres du Conseil privé, dont Vincent de Robiano (le dernier à droite), suivent le cortège funèbre de l'archiduc Albert
  • En 1606 Balthazar de Robiano fut nommé trésorier-général des Pays-Bas par les archiducs Albert et Isabelle, ce qui impliquait anoblissement. Il fut chargé de plusieurs missions diplomatiques.
    • Vincent de Robiano (1587-1655), fils de Balthazar, fut membre du Conseil privé.
      • Balthazar de Robiano (1629-1701), fils de Vincent, fut membre du Conseil privé.
        • Balthazar-François de Robiano (1658-1714), admis en 1712 au lignage Steenweeghs, fils de Balthazar. Concierge de l'hôtel de ville de Bruxelles et secrétaire de la Ville (v. Magistrat de Bruxelles).
          • Jean-Antoine de Robiano (1698-1769), fils de Balthazar-François, fut évêque de Ruremonde et primat du duché de Gueldre (1745-1769), après avoir refusé les sièges épiscopaux de Bruges et d'Anvers.
          • Louis-François de Robiano (1700-), frère cadet de Jean, fut successivement membre du Conseil de Brabant, du Conseil d'État et du Conseil Supérieur des Pays-Bas à Vienne. Il fut promu vicomte (1753) et reçut ensuite le titre transmissible de comte (1754). En 1756 il revint à Bruxelles pour y accéder à la fonction de chancelier de Brabant[2].
            • Jean-Joseph de Robiano (1733-1785) fils aîné de Louis-François épousa Jeanne de Limpens et eut trois fils, de qui descendance.
              • François-Xavier de Robiano (1778-1836), fils de Jean-Joseph de Robiano, était chambellan du roi Guillaume Ier des Pays-Bas. Ce n'est qu'en 1828 qu'il régularisa son statut de noble et son titre de comte. Il devint membre du Congrès National, gouverneur de la province d'Anvers et sénateur. Ses deux fils furent également sénateurs.
                • Ludovic de Robiano (1807-1887) fut sénateur, épousa Marie-Louise de Beauffort et eut une fille.
                • Maurice de Robiano (1815-1869) fut sénateur et obtint l'extension de son titre comtal sur tous ses descendants. Les deux frères demeurèrent sans enfants.
              • Louis-François de Robiano de Borsbeek (1781-1855) ne s'intéressa pas à la reconnaissance de noblesse qui lui fut présentée en 1816 et ne l'accepta qu'en 1840. Il épousa Amélie von Stolberg-Stolberg, eut un fils qui devint jésuite, un second qui devint dominicain, une fille carmélite et une autre qui se maria mais resta sans descendance.
              • Eugène de Robiano (1783-1838) fut sénateur. Il ne se préoccupa pas de relever sa qualité de noble, qui ne fut confirmée qu'en 1848 au bénéfice de sa veuve et de ses enfants.
                • Victor de Robiano (1807-1864) fut bourgmestre de Marchin. Il eut dix enfants de sa première femme et cinq de la seconde. Ses fils lui procurèrent une importante descendance, jusqu'au temps présent. Parmi eux:
                  • Gaëtan de Robiano (1853-1942) eut huit enfants, parmi lesquels:
                    • François de Robiano (1889-1968), de qui:
                  • André de Robiano (1855-1911), directeur-général du ministère belge des affaires étrangères
                    • Victor de Robiano (1907-1987), cofondateur d'Oxfam-Belgique
                • Leon de Robiano (1808-1893) fut bourgmestre de Braine le Château.
            • Eugène de Robiano (1741-1820), fils cadet de Louis-François, fut également membre du Conseil de Brabant (1775) et du Conseil d'État (1795). En 1814 il fut membre de l'Administration Provisoire des territoires libérés pour le compte des Alliés. En l'absence du duc de Beaufort il se rendit à Vienne afin d'y plaider la cause d'un retour de l'empereur d'Autriche comme monarque des Pays-Bas méridionaux. Il fut également gouverneur provisoire du pays. Il ne sollicita pas la reconnaissance de sa qualité de noble à l'époque du royaume uni des Pays-Bas.
              • Charles de Robiano (1785-1854), fils d'Eugène, obtint reconnaissance de noblesse en 1829 lors du royaume uni des Pays-Bas. Il épousa la comtesse Marie-Thérèse von Stolberg-Stolberg et ils eurent cinq filles et un fils.
                • Albert de Robiano (1836-1904) épousa Berthe van der Straten Ponthoz, fille d'un grand-maréchal de la Cour. Il n'eut pas de descendants de son fils, mort jeune, tandis que sa fille Mathilde épousa le prince Charles de Croÿ et lui apporta le domaine familial de Rumillies, cette branche de la famille de Croÿ, adoptant le nom (non officiel) de Croÿ-Rumillies.

Toponyme modifier

Notes et références modifier

  1. Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, recueil LXI de l'OGHB, Bruxelles, 2008. Voir [1].
  2. Inconnu, « Les délices des Pays-Bas ou description géographique et historique des XVII provinces belgiques », tome 1, p. 155.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Renaldo BERETTA, Étude sur les de Robiano et leur chapellenie à Saint-Laurent Majeur à Milan, du 14e au 20e siècles, in: Archivio Storico Lombardo, 1922
  • Luc DUERLOO & Paul JANSSENS, Armorial de la noblesse belge, Bruxelles, 1992.
  • Oscar COOMANS DE BRACHÈNE, État présent de la noblesse belge, Annuaire 1977, Bruxelles, 1997.
  • Inconnu, Les délices des Pays-Bas ou description géographique et historique des XVII provinces belgiques, vol. 1, C.M. Spanoghe, imprimeur-Libraire (Paris), , 182 p. (lire en ligne).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier