David Charbonneau

astronome canadien

David Charbonneau, né le à Ottawa, dans la province canadienne de l'Ontario, est un astrophysicien canadien[1], professeur d'astronomie à l'université Harvard. Sa recherche se concentre sur le développement de nouvelles techniques de détection et de caractérisation d'exoplanètes situées autour d'étoiles proches semblables au Soleil.

Origines et vie familiale modifier

David Brian Charbonneau[2],[3], né le [4] à Ottawa[5], dans la province canadienne de l'Ontario, est le fils[6] de Brian Walter Charbonneau, géologue, et de son épouse, Sylvia Mary Charbonneau, médecin[7].

David Charbonneau a deux filles avec Margaret E. Bourdeaux[6], prénommées Stella Jordan[6] et Aurora Gladys[7].

Formation et carrière modifier

David Charbonneau étudia d'abord les mathématiques et la physique à l'université de Toronto[8] avant d'effectuer son doctorat (Ph. D.) à l'université Harvard[8]. Il travailla ensuite pendant trois ans au California Institute of Technology en tant que R. A. Millikan Fellow[8] avant de retourner à Harvard[8].

Alors qu'il est étudiant de cycle supérieur en 1999, il utilisa un télescope de 4 pouces (10 centimètres) qui lui permet de découvrir la première exoplanète qui transite devant son étoile, HD 209458 b, ce qui permit d'avoir les premières contraintes sur la composition d'une planète extérieure au système solaire. David Charbonneau devint un membre fondateur du Relevé transatlantique d'exoplanètes (Trans-Atlantic Exoplanet Survey, TrES), programme qui utilise un réseau mondial de petits télescopes automatisés pour étudier des centaines de milliers d'étoiles, ce qui a permis de découvrir cinq planètes supplémentaire par transit. David Charbonneau a aussi été pionnier dans l'utilisation d'observatoires spatiaux pour étudier l'atmosphère d'exoplanètes : en effet, en 2001, il utilisa le télescope spatial Hubble pour étudier directement la composition chimique de l'atmosphère enveloppant une de ces exoplanètes[Laquelle ?] et, en 2005, il dirigea l'équipe qui utilisa le télescope spatial Spitzer pour faire la première détection directe de la lumière émise par une exoplanète. Il dirige actuellement le projet MEarth (financé par la National Science Foundation) et est membre de l'équipe de la mission Kepler. Ces projets ont pour but de détecter des planètes similaires à la Terre potentiellement favorables à la présence de vie extraterrestre.

Prix et distinctions modifier

En , David Charbonneau reçoit le Robert J. Trumpler Award[2],[3],[9]. Il décroche ensuite le prix Alfred P. Sloan, qui est une bourse de recherche, pour trois ans, de 2006 à 2008. Il reçoit également le David and Lucile Packard Fellowship for Science and Engineering pour cinq ans, entre 2006 et 2011. En 2006, il est honoré de la NASA Exceptional Scientific Achievement Medal (en) avant d'être reconnu l'année suivante « Scientifique de l'année » par Discover Magazine[10]. Le , lors d'un dîner au siège du département d'État des États-Unis, il reçoit le Alan T. Waterman Award (en) qui lui a été décerné le par la National Science Foundation[11],[12]. En , il est co-lauréat du prix Raymond et Beverly Sackler (en) en sciences physiques[13].

Il obtient un doctorat honoris causa de l'Université de Chicago le [14].

Notes et références modifier

  1. « D'autres Terres à 13 années-lumière? », sur radio-canada.ca, Radio-Canada,
  2. a et b (en) « Past Recipients of the Robert J. Trumpler Award » [« Anciens récipiendaires du prix Robert J. Trumpler »] [html], sur astrosociety.org, Astronomical Society of the Pacific (consulté le )
  3. a et b (en) « 2004 ASP Annual Award Récipients » [« Récipiendaires 2004 des prix annuels de l'ASP »] [html], sur astrosociety.org, Astronomical Society of the Pacific (consulté le )
  4. Charbonneau, David (notice ISNI no 0000 0000 7526 0297, consulté le 7 octobre 2015).
  5. (en) Jacob Berkowitz, « Lost world: How Canada missed its moment of glory » [html], sur theglobeandmail.com, The Globe and Mail, mis en ligne le 25 septembre 2009, mis à jour le 23 août 2012 (consulté le )
  6. a b et c (en) « Selena Jordan Charbonneau » [html], sur wickedlocal.com, mis en ligne et mis à jour le 1er juillet 2009 (consulté le )
  7. a et b (en) Stephen Ornes, « Scientist of the Year: David Charbonneau », Discover,‎ (lire en ligne)
  8. a b c et d Big Questions Online, « David Charbonneau », .
  9. (en) « 2004 ASP Award Recipients Press Release » [html], sur astrosociety.org, Astronomical Society of the Pacific (consulté le ).
  10. « Scientist of the Year: David Charbonneau », sur discovermagazine.com.
  11. Université Harvard, « Charbonneau gets prestigious young researcher award ».
  12. (en) « NSF Announces 2009 Alan T. Waterman Award Recipient », communiqué de presse no 09-037, (consulté le ).
  13. Université de Tel-Aviv, Bureau du Président, « The Raymond and Beverly Sackler Prize in the Physical Sciences: Announcement of Laureates 2012 », .
  14. (en) « Past Honorary Degree Recipients », sur Université de Chicago (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier