Daitoku-ji

temple bouddhiste de l'école zen rinzai
Daitoku-ji
Dénomination
Temple rinzai
Branche
Daitoku-ji (chef de file)
Date de fondation
1315 ou 1319
Fondateur(s)
Shuho Myocho
Adresse
53 Murasakino Daitokuji-cho, arrondissement de Kita-ku, Kyoto-shi, 603-8231
arrondissement de Kita
Drapeau du Japon Japon
Coordonnées
Carte

Le Daitoku-ji (大徳寺?, littéralement « temple de la grande vertu ») est un temple bouddhiste relevant de l'école zen rinzai, situé dans le nord de Kyoto au Japon[1]. Il est constitué d'un complexe de plusieurs temples secondaires et porte également le nom de la montagne Ryuhozan (龍宝山?, littéralement « la montagne du trésor du dragon »).

Un des accès au temple

Histoire modifier

 
Vue aérienne du Daitoku-ji (quartier supérieur droit) et du sanctuaire Imamiya.

Il a été établi en 1319 par Shūhō Myōchō (宗峰妙超?) aussi nommé Daitō Kokushi (大燈国師?). Le Daitoku-ji était alors fréquenté par les empereurs Hanazono (1297-1348) et Go-Daigo (1288-1339)[2].

Pendant la guerre d'Ōnin (1467-1477), certains des temples du complexe ont été brûlés[2] mais rebâtis ensuite par de riches marchands de Sakai. Après la chute du shogunat Ashikaga (1573), beaucoup de daimyos donnèrent pour le Daitoku-ji.

Ikkyū Sōjun (1394-1481) et Sen no Rikyū sont deux personnages célèbres qui dit-on ont été influencés par le Daitoku-ji. Ikkyū Sōjun a restauré et redonné au temple sa gloire d'antan[2]. Une rumeur rapporte que Sen no Rikyū construisit deux des trois portes du Daitoku-ji en 1589 et qu'il inséra une image de lui-même à l'étage supérieur de la seconde porte. Hideyoshi Toyotomi qui fréquentait également le Daitoku-ji réalisa que tous les visiteurs seraient observés de haut par la statue de Sen no Rikyû. Il ordonna le retrait de la statue et força dit-on Sen no Rikyū à se suicider par le seppuku. Toutefois, s'il est vrai que Sen no Rikyū se fit seppuku, la raison en est incertaine.

En 1608, à seulement 35 ans, Takuan Sōhō devient le père supérieur du temple. Selon la légende, il fut le maître du célèbre Miyamoto Musashi mais cela n'est pas établi d'un point de vue historique. Cette histoire est relatée dans le best-seller de Eiji Yoshikawa, Musashi.

Après la restauration de Meiji en 1868, beaucoup de temples secondaires sont détruits[2].

En 2009, pour la première fois depuis sa création, un chœur de moines sort du temple pour se produire aux Rencontres de musique médiévale du Thoronet en France, au cours duquel il psalmodie des chants shōmyō tout en étant accompagné par un flutiste shakuhachi et par le percussionniste Stomu Yamashta[3].

Nouveau programme décoratif modifier

En 2018, l’abbé de Shinjuan a demandé à des artistes contemporains populaires de redécorer des panneaux fusuma ; Kenichi Kitami, mangaka auteur de Tsuribaka Nisshi (en), Isamu Kamikokuryo (en), auteur de jeux vidéo, et Hiroyuki Yamaga (en), réalisateur de dessins animés, ont participé à ce projet[4], ainsi que Soshu Hamachi, Takayuki Ino et Kazuya Yamaguchi[5].

Composition modifier

 
Plan schématique du Daitoku-ji. a. Chokushimon. b. Sammon. c. Butsuden. d. Hattō. e. Karamon. f. Hōjō. 2. Daisen-in. 3. Kōtō-in. 4. Zuihō-in. 5. Ryōgen-in.
 
Porte Karamon.
  • Hōjō : résidence de l’abbé, les panneaux coulissants ont été peints par Kanō Tannyū.
  • Hattō : salle de conférences ; le plafond est orné d'une fresque de dragon, œuvre de Kanō Tannyū. Lorsqu'on frappe des mains dans la salle, un écho peut donner l'impression qu'on entend le dragon rugir[6].)
  • Porte Karamon

Temples secondaires modifier

Du XVIe au XVIIIe siècles, il y avait environ 80 sous-temples dans le Daitoku-ji. Beaucoup ont été détruits au cours de la période anti-bouddhiste de l’ère Meiji. Il en reste vingt actuellement[7]. Certains de ces temples secondaires sont très célèbres :

Notes et références modifier

  1. (en) Charles S. Prebish, The A to Z of Buddhism, New Delhi, Vision Books, , 280 p. (ISBN 978-81-7094-522-2), p. 99.
  2. a b c et d « Le temple Daitokuji de Kyoto et ses trésors nationaux : ouverture exceptionnelle cet automne », Lieux sacrés du Japon, sur nippon.com, (consulté le ).
  3. Laurence Chabert, « Des moines zen japonais s'apprêtent à sortir de leur sanctuaire pour la 1re fois pour chanter en France »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Aujourd'hui le Japon, AFP, (consulté le ).
  4. D. Mukai, « Historic Kyoto Temple Decides it’s Out with Old, in with New », The Asahi Shimbun, 11 juin 2018 (consulté le 26 août 2019).
  5. D. Mukai, « Spruced-up Door Panels go on Show at Kyoto’s Zen Temple », The Asahi Shimbun, 24 août 2018 (consulté le 26 août 2019).
  6. K. Fujii, « Le temple Daitokuji de Kyoto et ses trésors nationaux : ouverture exceptionnelle cet automne », nippon.com, 26 octobre 2018 (consulté le 26 août 2019).
  7. (en) A Brief Guide of Daitokuji (prospectus donné aux visiteurs du temple, sans date).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier