Cyprien-Antoine Calmon

peintre et sculpteur français

Cyprien-Antoine Calmon est un peintre et sculpteur français né à Creysse en 1837 et mort à Cahors le [1]

Cyprien-Antoine Calmon
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Biographie modifier

Cyprien-Antoine Calmon a été élève de l'école des beaux-arts de Toulouse. Il s'est rapidement fixé à Cahors où il a développé l'atelier de sculpture qu'avait créé son père[2] avant d'aborder la statuaire et la peinture[1].

Il a été professeur de dessin du collège de jeunes filles (actuel lycée Clément-Marot) et l'école normale d'instituteurs. Il a été juge consulaire au tribunal de commerce de Cahors[1].

Il a été le conservateur du Musée de Cahors Henri-Martin à partir de 1883 jusqu'à sa mort et un des fondateurs puis président de Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot.

En 1862, l'évêque de Cahors Jean-Jacques David Bardou lui a demandé de restaurer les portraits des évêques qui se trouvaient alors au château de Mercuès et de réaliser les portraits des évêques qui manquaient, Guillaume-Balthazar Cousin de Grainville, de Paul-Louis-Joseph D'Hautpoul et le sien. Il ne semble pas avoir peint le portrait de Louis-Marie de Nicolaÿ. Il a réalisé plus tard les portraits de Joseph-François Clet Peschoud et de Pierre-Alfred Grimardias[3].

En 1873, il a commencé la restauration des peintures murales qui se trouvaient autour du sanctuaire de la cathédrale de Cahors et réalisées dans les années 1316-1324. Elles représentaient la lapidation et ensevelissement de saint Étienne, le baptême du préfet Dioscorus par saint Genoulph, l'Adoration des Mages, le Couronnement de la Vierge, la consécration de l'autel de la Vierge de Rocamadour par saint Martial et le martyre de sainte Valérie. Si cette restauration est restée modérée sur le panneau du couronnement de la Vierge, les panneaux représentant la lapidation de saint Étienne sur le piédroit de l'arc-doubleau du côté nord et l'Adoration des Mages sont entièrement repeints.

Peintures du chœur de la cathédrale de Cahors

Après avoir restauré et repeint les peintures du sanctuaire[5], Cyprien Calmon a découvert les peintures de deux pendentifs qui sont à côté de l'arc triomphal représentant les portraits de saint Urcisse et de saint Génulphe. Ces travaux se sont arrêtés faute de crédit[6]. Il a reçu une médaille de la Société française d'archéologie au Congrès archéologique qui s'est tenu à Toulouse et à Agen en 1874 pour son travail de restauration des peintures dans la cathédrale de Cahors[7].

À la même époque, il a travaillé sur les peintures murales de l'église Saint-Sernin de Cazes à la demande de l'évêque de Cahors, Pierre-Alfred Grimardias.

Il a exécuté en 1879 les sculptures du monument des mobiles de la guerre franco-allemande de 1870 qui se trouve sur la place Lafayette, derrière l'église Saint-Barthélemy[8].

À partir de 1884, il a refait les peintures murale de l'église Saint-Hilarion de Duravel. La même année, il a peint le tableau commémorant le couronnement de la Vierge noire de Rocamadour par l'évêque Mgr Bardou, en 1853, et se trouvant dans l'église du Sacré-Cœur, à Cahors[9]. Dans le cimetière de Cahors, il a signé le médaillon de la tombe du docteur Ausset et sculpté le petit diable essayant de retirer une pierre au sommet de la tour centrale du pont Valentré.

En 1887, Félix Bergougnoux, percepteur à Saint-Géry et archéologue amateur, a publié Les Temps préhistoriques en Quercy. Cyprien Calmon a dessiné les planches présentant les résultats des fouilles[10].

Distinctions modifier

Publications modifier

  • « Rapport sur la découverte de peintures murales du XIVe siècle, à la cathédrale de Cahors, par M. Cyprien Calmon, sculpteur et peintre », dans Congrès archéologique de France. 41e session. Séances générales tenues à Agen et Toulouse. 1874, Paris, 1875, p. 413-424 (lire en ligne)
  • Avec M. d'Orsay, « Ancienne église paroissiale de Saint-Géry, à Cahors », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 4, 1878, p. 5-16 et 6 planches de relevés (lire en ligne)

Notes et références modifier

  1. a b et c « Nécrologie : Cyprien-Antoine Calmon », dans Journal du Lot, 9 juillet 1901 (lire en ligne)
  2. Bulletin de la Société des études du Lot, 1901, p. 253
  3. Patrimoine région Midi Pyrénées : Cahors, cathédrale Saint-Étienne, portraits d'évêques.
  4. Abbé Viguié, « Une attribution erronée (peintures du choeur de la Cathédrale de Cahors) », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 24, 1899, p. 145-149 (lire en ligne)
  5. Patrimoines région Midi Pyrénées : Cahors, cathédrale Saint-Étienne, printure monumentale du chœur.
  6. Joseph Daymard, Le vieux Cahors, J. Girma libraire-éditeur, Cahors, 1909, p. 141 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97702694/f149.item.r= (lire en ligne)]
  7. 44Bulletin monumental, 1875, p. 473
  8. [state=detail_avancee&tx_patrimoinesearch_pi1[niveau_detail]=N3&RechercheId=4fd22597252e7 Patrimoines en Occitanie : monument des Mobiles]
  9. Patrimoine en Occitanie : Tableau représentant le couronnement de Notre Dame de Rocamadour par Mgr Bardou.
  10. Musée Occitanie Musée de Cahors Henri-Martin - Calmon
  11. Bulletin de la Société des études du Lot, 1901, op. cité, p. 256.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Paul de Fontenilles, « M. C.-A. Calmon », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, 1901, p. 253-257 (lire en ligne)
  • A. de Rouméjoux, « Rapport sur les peintures murales de la cathédrale de Cahors », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 1, 1873, p. 221-226, planche du Martyre de saint Étienne (voir)
  • Félix Bergougnoux, « Le Défilé des Anglais », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 13, 1888, planche (voir)
  • Félix Bergougnoux, « Grotte de la gare de Conduché »,Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 13, 1888, planches (voir)

Liens externes modifier