Cristina Iglesias

artiste espagnole
Cristina Iglesias
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université du Pays basque (-)
Chelsea College of Art and Design (à partir de )
Institut Pratt (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Autres informations
Représentée par
Konrad Fischer Galerie (en), Marian Goodman Gallery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Œuvres principales
Laurbærblad – Moskenes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Cristina Iglesias (née en novembre 1956 à Saint-Sébastien) est une artiste espagnole qui conçoit des installations et des sculptures. Elle vit et travaille à Torrelodones, dans la communauté de Madrid. Elle travaille avec de nombreux matériaux, notamment l'acier, l'eau, le verre, le bronze, le bambou ou la paille. Le 20 janvier 2016, elle obtient le Tambour d’Or, plus haute récompense de la ville de Saint-Sébastien[1]. Iglesias a été la première femme espagnole invitée à présenter ses travaux lors de la Triennale de Folkestone en 2011[2],[3]. Elle a pour frère le compositeur de musique de film Alberto Iglesias, nommé aux Oscars[4],[5].

Biographie modifier

Iglesias est née à Saint-Sébastien, dans le Nord de l'Espagne, en novembre 1956, dans une famille de cinq frères et sœurs artistes. Elle entame en 1976 un diplôme de chimie à l'Université du Pays basque, qu'elle quitte en 1978 pour commencer à pratiquer la céramique et le dessin à Barcelone. En 1980, elle déménage à Londres pour étudier la sculpture au Chelsea College of Art de Londres[6],[7], où elle rencontre son mari, Juan Muñoz ainsi que d'autres artistes tels que Anish Kapoor[7]. Son séjour dans la capitale britannique ainsi que son étape en Italie marquent ses futures œuvres, dans lesquelles elle souhaite avant tout travailler sur l'espace et le cadre[7]. Dans les années 1980, elle participe à ses deux premières expositions individuelles au Portugal et représente l'Espagne pour la première fois à la Biennale de Venise en 1986[7]. Cette présence international lui permet de gagner une première reconnaissance.

Après ses études au Royaume-Uni, elle obtient une bourse Fulbright pour étudier dans l'École des Beaux-Arts du prestigieux Institut Pratt de New York en 1988. Dans les années 1990, elle connaît le succès en Suisse, et elle participe à l'Exposition universelle de Séville en 1992, à la Biennale de Sydney, elle participe pour la seconde fois à la Biennale de Venise et elle expose ses œuvres au Royaume-Uni et aux États-Unis. En 1999, elle est lauréate du Prix national des arts plastiques en Espagne, pour les nouvelles approches qu'elle initie[8]. Durant ces années, elle est aussi professeur de sculpture à l'Académie des beaux-arts de Munich[9].

Dans les années 2000, elle bénéficie d'une reconnaissance en Europe et aux États-Unis. Après avoir souffert de la disparition de son mari[7], elle participe à la Biennale de Taipei en 2003, et fut la première Espagnole à être invitée à participer à la Triennale de Folkstone en 2011[10]. La première œuvre dans l'espace public en Espagne[7] fut la commande de Rafael Moneo d'une porte d'entrée d'un nouvel édifice pour la restauration du Musée du Prado en 2007, la Portón-pasaje, constituée de six grandes planches mobiles semblables à des plantes fossilisées en bronze[7].

Œuvre modifier

Les œuvres de Cristina Iglesias, essentiellement des installations et des sculptures, jouent avec l'espace, qu'il soit architectural, naturel ou hybride, proposant au spectateur de se déplacer au cœur de structures alternant surfaces opaques, transparentes ou ajourées qui bloquent ou laissent entrer la lumière[11]. Perspectives, claustras, constructions étranges, parois aveugles ou trouées, lettres et chiffres cryptiques, autant de jeux qui, d'après les commentateurs, brouillent les frontières entre imaginaire et réalité, créant un univers à la fois esthétique et ambigu[12].

Elle travaille des matériaux très divers : bronze, albâtre, béton, verre, acier... Elle a également réalisé plusieurs sculptures monumentales permanentes de commande exposées à Barcelone, Anvers, ou encore au Mexique, où une sculpture immergée se trouve au large de l'île d'Espiritu Santo[13].

Expositions modifier

 
Parc de sculptures d'Umeå, Suède avec13 de la Résine et de Poudre de Bronze Panneaux (2000)

Iglesias commence à exposer dans les années 1980 et a depuis pris part à plus de 60 expositions individuelles et collectives en Europe, en Amérique du Nord et au Japon.

Expositions solo modifier

Année Galerie
1991 La Kunsthalle De Berne[14]
1994 Stedelijk Van Abbemuseum à Eindhoven
1998 Musée Solomon R. Guggenheim à New York
2003 Musée irlandais d'art moderne[15] à Dublin
2006 Musée Ludwig à Cologne
2007 L'Institut Cervantes de Paris
2007 Les portes de la nouvelle aile du Musée du Prado à Madrid
2016 Musée de Grenoble

Expositions collectives modifier

Année Montrer
1986 Pavillon Espagnol de la Biennale de Venise
1993 Pavillon Espagnol de la Biennale De Venise
1990 18e Biennale de Sydney
2000 Carnegie International, Musée d'Art Institut Carnegie de Pittsburgh
2000 Exposition Universelle à Hanovre
2002 Le bonheur[16] au Mori Art Museum à Tokyo
2005 Big Bandat le Centre Pompidou à Paris
2006 SITE, Santa Fe
2010 La Stimulation Par Le Biais De L'Architecture[17], Whitechapel Gallery
2011 Triennale De Folkestone

Récompenses modifier

Iglesias reçoit en 1999 le prix national d'arts plastiques espagnol[18]. Elle a également reçu le Prix d'art de Berlin (de) (2012), le prix de la Culture de la Communauté autonome de Madrid (2006), le prix Tomás Francisco Prieto (2013) et la Médaille d'or du mérite des beaux-arts (2015)[19].

Références modifier

  1. (es) « Cristina Iglesias, Tambor de Oro 2016 », diariovasco.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Europa Press »
  3. (en) « Folkestone Triennial - Creative Folkestone », sur folkestonetriennial.org.uk (consulté le ).
  4. « 'He made the world larger' », The Guardian, (consulté le )
  5. « Juan Munoz », The Daily Telegraph, (consulté le )
  6. (es) « Cristina Iglesias. Escultura. Biografía y obras en España es cultura. » (consulté le )
  7. a b c d e f et g (es) Amelia Castilla, « Cristina Iglesias: agua, acero y seda », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  8. (es) « Biografia de Cristina Iglesias », sur www.biografiasyvidas.com (consulté le )
  9. (es) « Cristina Iglesias Studio », sur Cristina Iglesias (consulté le )
  10. (es) Europa Press, « Cristina Iglesias, primera española en la Trienal Folkestone », europapress.es,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Cristina Iglesias | Connaissance des Arts », Connaissance des Arts,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Musée de Grenoble., Musée de Grenoble, collections., Versailles/Grenoble, Artlys, ©2004, 240 p. (ISBN 2-85495-219-7 et 9782854952193, OCLC 56418813, lire en ligne)
  13. « Les sculptures monumentales de Cristina Iglesias à Grenoble », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Kunsthalle Bern », sur www.kunsthalle-bern.ch (consulté le )
  15. « Cristina Iglesias at the Irish Museum of Modern Art », sur www.imma.ie (consulté le )
  16. « MORI ART MUSEUM [HAPPINESS] », sur www.mori.art.museum (consulté le )
  17. (en-US) « Robbrecht and Daem: Pacing Through Architecture - Whitechapel Gallery », sur Whitechapel Gallery (consulté le )
  18. (es) El País, « Concha Jerez gana el Premio Nacional de Artes Plásticas », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  19. « Cristina Iglesias. Sculpture .Biographie et œuvres sur Spain is Culture. », sur www.spainisculture.com (consulté le )

Liens externes modifier

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