Cressy-Omencourt

commune française du département de la Somme

Cressy-Omencourt
Cressy-Omencourt
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Roye
Maire
Mandat
Olivier Depourcq
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80224
Démographie
Gentilé Omencourtois
Population
municipale
124 hab. (2021 en augmentation de 1,64 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 43′ 22″ nord, 2° 54′ 42″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 91 m
Superficie 7,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Cressy-Omencourt

Cressy-Omencourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Cressy-Omencourt est un village rural picard de la Somme, limitrophe du département de l'Oise et situé à moins de 10 km au nord-est de Roye, à moins de 5 km au sud de Nesle, à 30 km au sud-ouest de Saint-Quentin et une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Amiens.

Il est aisément accessible depuis l'ex-RN 30 (actuelle RD 930) et, en 2019, est desservi par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 53, Roye - Esmery-Hallon - Ham)[1].

Communes limitriophes modifier

Hameaux et écarts modifier

La commune compte un hameau Omencourt, qui n'a que 13 habitants en 2003[2].

Hydrographie modifier

Il n'y a pas de rivière qui draine le territoire communal.

En 1861, Émile Coët notait[3] : « Les puits donnent seuls de l'eau aux habitants, leur profondeur est d'environ vingt mètres, ils sont creusés dans la craie ; i'eau que fournissent ces puits est d'asez bonne qualité, elle n'est pas séléniteuse, elle est seulement légèrement calcaire. » et pour Omancourt « L'eau des puits est la seule dont on fasse usage, elle est claire et n'accuse que la présence du carbonate de chaux ; les puits sont dans la craie et ont vingt mètres de profondeur ».

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Cressy-Omencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,6 %), zones urbanisées (3,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

La commune de Cressy, instituée sous la Révolution française, absorbe en 1826, sous la Restauration, celle d' Omencourt[16] et prend le nom de Cressy-Omencourt.

Cressy a été désigné Crespiniacum[17] ; Creci en 1143[18] ; Creissy en 1153 ; Creissi en 1153 ; Cresci en 1164 ; Cressi en 1215 ; Cresi en 1260 ; Creciacum en 1271[18] ; Cressy[17] en 1384[18] ; Cressy-Omancourt au XIVe siècle ; Cressy-lez-Neelle au XVIIe siècle[17] ; Cressey[18], Crécy-lès-Roye entre 1824 et 1847[18] ; Cressy-lès-Roye[17] entre 1848 et 1862[18].

Omencourt a été désigné Omencourt en 1143 ; Omencort en 1215 ; Omencurt en 1230 ; Omeincort en 1230 ; Ommencort en 1248 ; Omencour en 1733 ; Omincourt en 1761 ; Omancourt en 1757 ; Ormancourt entre 1826 et 1828 ; Armancourt entre 1848 et 1862 [19] ; Omancourt-lès-Cressy en 1878[20].

Histoire modifier

En 1130, Simon de Vermandois, évêque de Noyon donne la paroisse de Cressy au chapitre de sa cathédrale ; Beaudoin II, son successeur, confirme cette donation en 1153[17].

En 1589, pendant les Guerres de Religion le village est incendié en 1589, par Montluc, commandant de la cavalerie des Ligueurs, qui venaient de s'emparer de Chaulnes, puis en 1636, par les Espagnols sous la conduite de Jean de Werth, faisant de nombreuses victimes[21].

La commune de Cressy, instituée sous la Révolution française, absorbe en 1826, sous la Restauration, celle d' Omencourt[16] et prend le nom de Cressy-Omencourt.

La commune s'est dotée d'une école et d'un presbytère en 1858 et 1859[17].

Première Guerre mondiale

Durant la Première Guerre mondiale, les Allemands construisent un hôpital en 1914. Les soldats décédés sont enterrés sur les lieux[2].

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[22],[23] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [24].

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Roye [16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Roye

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.

Intercommunalité modifier

La commune est membre de la communauté de communes du Grand Roye, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2012 par transformation de l'ancien SIVOM du canton de Roye, créé le .

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
vers 1964 2014[25] Pierre Depourcq    
2014[25] mai 2020[26] Madeleine Cleuet-Debroy   Vice-présidente de la CC du Grand Roye (2017 → 2020)
mai 2020[27] En cours
(au mai 2020)
Olivier Depourcq    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 124 habitants[Note 3], en augmentation de 1,64 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
306287290311357385388385386
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
338312307282268242223208194
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
237237224134130147160148139
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1291018989116106101100125
2018 2021 - - - - - - -
123124-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Les enfants de la commune sont scolarisés au sein du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) d’Ercheu, Moyencourt et Cressy-Omencourt[31].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Crépin-et-Saint-Crépinien.
  • Chapelle Saint-Médard à Omencourt, en brique et pierre. À la suite de la démolition de l'église en 1830, la chapelle a été édifiée en 1892[2].
  • Une stèle militaire allemande de la Première Guerre mondiale est située à proximité de la chapelle d'Omencourt[32].

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Leroy-Morel, La Picardie, Recherches généalogiques, 1860[2].

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. a b c et d André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 280 (ASIN B000WR15W8).
  3. Émile Coët, Hydrologie du canton de Roye, Arras, Rousseau-Leroy, , 88 p. (lire en ligne), p. 57, lire en ligne sur Gallica.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Cressy-Omencourt et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b c et d Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. a b c d e et f Leroy-Morel, Recherches généalogiques sur les familles nobles de plusieurs villages des environs de Nesle, Noyon, Ham et Roye, et recherches historiques sur les mêmes localités, Amiens, impr. de Lenoël-Hérouart, 1859-1962 (lire en ligne), p. 21-29 lire en ligne sur Gallica.
  18. a b c d e et f Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 274 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  19. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 129 (lire en ligne sur DicoTopo) [2].
  20. Mémoires de la Société d'archéologie du Département de la Somme, t. IV, Paris-Amiens, Société des antiquaires de Picardie, , p. 129.
  21. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, t. V : Arrondissement de Montdidier : cantons de Rosières et Royes, Amiens, Yvert et Cie, coll. « Société des antiquaires de Picardie ; Fondation Ledieu », , 479 p. (lire en ligne), p. 253-260.
  22. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  23. « Les faits et gestes des Vandales dans la Somme », Dieu et patrie - L'Héroisme du Clergé Français devant l'ennemi, no 107,‎ , p. 878 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  24. Journal officiel du 7 novembre 1920, p. 17721.
  25. a et b Claudine Derobert-Mazure, « L’argent, «le nerf de la guerre» selon le maire de Cressy-Omencourt : À mi-mandat, Madeleine Cleuet livre son sentiment sur la fonction, intéressante mais chronophage », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élue en 2014, elle était auparavant première adjointe. « Pierre Depourcq, qui a été maire pendant cinquante ans m’a laissé un village qui n’est pas endetté et qui a une fiscalité très peu élevée, confie-t-elle. ».
  26. « 11 sièges au conseil municipal installés ce samedi 23 mai à Cressy-Omencourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « la maire sortante, Madeleine Cleuet Debroy ne s’était pas représentée ».
  27. « Cressy-Omencourt 80190 », Résultats aux municipales 2020, sur lemonde.fr (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « L’école primaire d’Ercheu se refait une beauté », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. Aude Colina, « Des soldats allemands sortent de l’oubli à Cressy-Omencourt : Un historien amateur réhabilite une stèle allemande, nichée derrière la chapelle d’un hameau à la frontière de l’Oise, après une regrettable méprise qui date de 1961 », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).