Cressia

commune française du département du Jura

Cressia
Cressia
Église Saint-Maurice.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Terre d'Émeraude Communauté
Maire
Mandat
Catherine Lancelot
2020-2026
Code postal 39270
Code commune 39180
Démographie
Population
municipale
258 hab. (2021 en diminution de 2,64 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 31′ 46″ nord, 5° 28′ 51″ est
Altitude Min. 431 m
Max. 637 m
Superficie 14,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Amour
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cressia

Cressia est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie modifier

L'altitude moyenne de Cressia est de 447 mètres environ. Sa superficie est de 14.99 km². Sa latitude est de 46.528 degrés Nord et sa longitude de 5.478 degrés Est.

Communes limitrophes modifier

  Augisey  
Rosay N Rothonay
O    Cressia    E
S
Loisia Pimorin

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 389 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pimorin », sur la commune de Pimorin à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 517,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Cressia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), prairies (20,4 %), terres arables (10,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

L'historien Alphonse Rousset, érudit franc-comtois du XIXe siècle, nous apprend[14] que le comte-régent de Bourgogne Jean de Chalon l'Antique († 1267), comte de Chalon puis sire de Salins, inféoda Cressia à la Maison de Coligny-le-Vieux, qui eut aussi Andelot, Ceyzia, Cuizia, Loisia etc. Trois branches des Coligny furent titrées de Cressia. L'héritière Barbe de Coligny-Cressia, fille de Clériadus de Coligny-Cressia (1578-1644), épouse en 1634 Gilbert-Allire V de Langheac comte de Dalet : leur fils Gilbert-Allire VI († 1676) épouse Louise-Françoise de Rabutin (1642-1716 ; fille de Roger de Busssy-Rabutin). Leur fils Marie-Roger de Langheac († 1746), aliène le 15 mars 1710 Cressia, La Biolée et Loisia à Louis-Marie Michaud de La Tour d'Avenans[15], seigneur de Lyconna (près de Cressia, vallée du Suran), dont les héritiers gardent la seigneurie (baronnie de Cressia) jusqu'à la Révolution. Le domaine échoit alors à une demoiselle Michaud de La Tour d'Avenans, seule de la famille à ne pas avoir émigré en 1790, et à son mari monsieur de Fresne ; ils vendent en 1795 à monsieur Moreau, procureur à Chalon ; d'autres propriétaires se succèdent au XIXe siècle, dont la famille de Villeran.

Située près des sources du ruisseau de Belle-Brune et entourée de grottes et de bois, Cressia abritait une maladrerie au XIVe siècle.

Le château fut construit vers 1307, c’est une des plus belles et des dernières constructions d’art militaire du Moyen Âge ; il fut détruit, puis reconstruit. Bussy-Rabutin y séjourna et y écrivit des lettres à sa cousine la Marquise de Sévigné. Donjons et tours demeurent, dans un magnifique parc. Une chapelle est également témoin de ce passé romanesque. La demeure a été restaurée aux XIXe et XXe siècles[réf. souhaitée].

Économie modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995 ? Bernard Chamouton    
mars 2001 mars 2008 Jean-Paul Bretin    
mars 2008 juin 2015 Christian Vuillet[16] DVD Retraité
2015 décembre 2018 François Déprés SE Retraité
décembre 2018[17] En cours Catherine Lancelot SE Ouvrière

Jumelages modifier

Cressia est jumelée avec la commune de :

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 258 habitants[Note 4], en diminution de 2,64 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 000965910989865864909931891
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
841821809795772745683701690
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
667664606517521504461421356
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
309275262230259314270272270
2018 2021 - - - - - - -
255258-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

  • Château (du XIVe au XXe siècle) ;
  • Église Saint-Maurice (XVIe-XVIIe-XVIIIe – XIXe siècles, inscrite MH depuis 2002[22] ;
  • Croix de cimetière (XXe siècle) ;
  • Lavoir et fontaine, inscrits MH depuis 2002[23].
  • L'atelier jardin de Corinne, Marc et Julien, labellisé Jardin remarquable[24]

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Cressia et Pimorin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pimorin », sur la commune de Pimorin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pimorin », sur la commune de Pimorin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Cressia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. II, 1854, par Alphonse Rousset.
  15. « Famille Michaud de La Tour, p. 429 », sur Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, par Edmond Révérend du Mesnil, chez Aimé Vingtrinier, à Lyon, 1874.
  16. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
  17. « Catherine Lancelot est le nouveau maire de la commune jusqu’en 2020 », sur leprogres.fr, .
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Église Saint-Maurice », notice no PA39000052, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Lavoir-fontaine », notice no PA39000051, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « L'Atelier Jardin de Corinne, Marc et Julien », sur L'Atelier Jardin de Corinne, Marc et Julien (consulté le ).
  25. « Paul BUFFET-BEAUREGARD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).