Crazannes

commune française du département de la Charente-Maritime

Crazannes
Crazannes
Le centre-bourg de Crazannes,
depuis le jardin public.
Blason de Crazannes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Marie-Noëlle Martin
2020-2026
Code postal 17350
Code commune 17134
Démographie
Gentilé Crazannais
Population
municipale
439 hab. (2021 en augmentation de 0,46 % par rapport à 2015)
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 56″ nord, 0° 42′ 16″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 28 m
Superficie 4,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Crazannes
Liens
Site web crazannes.fr

Crazannes est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Crazannais et les Crazannaises[1].

Géographie modifier

 
La Charente près de Crazannes.

La commune de Crazannes se situe dans le centre du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Comme tout le département, appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'Arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.

Le fleuve Charente, dont le village de Crazannes n'est distant que de quelques centaines de mètres, délimite l'Est de la commune.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Crazannes[3]
Geay Le Mung
Plassay   Saint-Savinien
Port-d'Envaux

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Crazannes est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,1 %), prairies (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), forêts (9,5 %), zones urbanisées (6,1 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Crazannes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente et le Bramerit, et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010 et 2021[12],[10].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Crazannes.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[13]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 266 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 237 sont en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

Toponymie modifier

Crazannes (de Gratiana villa, du patronyme Gratius + suffixe ana)

Histoire modifier

La commune appartient depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...)[17].

Administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 En cours Gérard Gaillard DVD Agriculteur retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Région modifier

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 439 habitants[Note 3], en augmentation de 0,46 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
471435365455556626679718692
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
706672670703669699653625637
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
635636605525522507415364347
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
304298328361357409432435441
2021 - - - - - - - -
439--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Église Sainte-Madeleine modifier

Église de style néo-gothique, édifiée en 1874.

Chapelle Saint-Saturnin de Crazannes modifier

Les carrières de Crazannes modifier

 
Les carrières de Crazannes, jouxtées par l'autoroute A837.

Le musée présente, sur une aire d'autoroute thématique, l’histoire et les techniques des carriers d’autrefois, préservant la mémoire d’un patrimoine riche : celui des carrières de Crazannes.

Ce pôle-nature créé en collaboration entre Autoroutes du Sud de la France (A.S.F.), le foyer rural de Crazannes et le conseil général de la Charente-Maritime a vu le jour en mars 1997. Il prévoit un espace muséographique gratuit présentant les carrières de pierre de taille et une zone protégée comprenant un sentier visitable en visite guidée payante.

 
La végétation reprend ses droits dans les vestiges des carrières.

Les carrières se sont peu à peu recouvertes d’un tapis de verdure. Les grands arbres poussent au-dessus des gorges sombres et profondes et plongent leurs ramures dans le vide. Cet ombrage garde une température constante et une humidité élevée. Les résurgences de la nappe phréatique abreuvent une végétation luxuriante, digne des grandes forêts amazoniennes. Le lierre court partout, sur les falaises comme sur les arbres, et se laisse souvent redescendre jusqu’à terre en de longues chevelures. Il est accompagné par la clématite vigne-blanche, liane européenne, qui grimpe à l’assaut des branches les plus hautes afin de capter un peu plus de lumière. Mais les carrières sont aussi couvertes d’un tapis de fougères scolopendres que l’on trouve habituellement au fond des puits les plus profonds. Dans les zones plus sèches, on peut tomber sur une station importante d’orchidées comme « l’homme pendu » ou l’Ophrys abeille.

Cachés par les mystères de Crazannes, les animaux arpentent les carrières, des mammifères (blaireaux, chevreuils, genettes, renards...) aux batraciens (grenouilles agiles, salamandres...), en passant notamment par un foisonnement d’oiseaux nocturnes et diurnes (chouettes effraies, circaète jean-le-blanc...).

Le Fort Boyard, le Fort Liédot, font partie des nombreux ouvrages construits avec la pierre de Crazannes. La pierre s'est exportée et constitue l'un des matériaux utilisés pour l'édification ou l'ornement de monuments emblématiques tels que la cathédrale de Cologne[réf. nécessaire].

Cependant, malgré ce que prétend une légende persistante, il n'y a pas de pierre de Crazannes utilisée pour le socle de la statue de la Liberté à New York, qui est en fait constitué de béton et de granit provenant du Connecticut[22], celui de la carrière Beattie (Beattie Quarry)[23].

Le château de Crazannes modifier

Château du XVe siècle en bordure du fleuve Charente. Une chapelle se trouve dans le parc du château.

La maison des Pierreux modifier

 
Une grue qui servait à lever les pierres. Au second plan sur la droite : la Maison des Pierreux.

Au cœur du village, une ancienne maison charentaise vous ouvre ses portes. Elle met en valeur la vie de ces hommes de labeur qui façonnaient les carrières de pierre de taille. Visitable tout l'été.

Lavoirs modifier

Deux anciens lavoirs se situent dans la commune de Crazannes : l'un près du bourg, et l'autre dans le hameau de Cléré.

Personnalités liées à la commune modifier

 
Le buste de Jean Bron, non loin de l'église de Crazannes.

Héraldique modifier

  Blason
Tiercé en pairle renversé : au 1er de sinople à un vase à parfum de sinople d'or, au 2e de gueules à trois chevrons d'or et à un taureau furieux d'argent brochant, au 3e d'argent à trois fasces ondées d'argent et à deux pics de carrier de sable passés en sautoir et brochant[24].
Détails
Le vase à parfum est pour sainte Marie-Madeleine, patronne de l'église. Le taureau est attribut de saint Saturnin, patron de la chapelle du château et les chevrons sont repris des armes de la famille d'Acarie, qui fut seigneur de la commune pendant près de trois siècles. Enfin, les pics de carriers évoquent les anciennes carrières du village et les ondes symbolisent la Charente qui l'arrose.

Création Jean-François Binon, adoptée en 2021.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Crazannes », sur Géorisques (consulté le ).
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  14. a et b « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Crazannes », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  17. Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. (en) « Statue-de-la-liberte.com », sur statue-de-la-liberte.com (consulté le ).
  23. (en) Branfords history is set in stone
  24. « 17134 Crazannes (Charente-Maritime) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Anne Bocquet, Zoë Valat Les Carrières de pierre de Crazannes, Association des publications chauvinoises, 1995, 104 p.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier