Couvin

ville de Wallonie (Belgique)

Couvin
Couvin
L'église Saint-Germain et le monument.
Blason de Couvin
Héraldique
Drapeau de Couvin
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Bourgmestre Claudy Noiret (Les Engagés/CVN)
Majorité CVN (Couvin, Vous et Nous) - MR-IC
Sièges
MR-IC
ECOLO
CVN
#PEP'S
23
6
1
6
10
Section Code postal
Couvin
Aublain
Boussu-en-Fagne
Le Brûly
Brûly-de-Pesche
Cul-des-Sarts
Dailly
Frasnes-lez-Couvin
Gonrieux
Mariembourg
Pesche
Petigny
Petite-Chapelle
Presgaux
5660
5660
5660
5660
5660
5660
5660
5660
5660
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5660
Code INS 93014
Zone téléphonique 060
Démographie
Gentilé Couvinois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
13 871 ()
48,67 %
51,33 %
67,02 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
21,22 %
60,89 %
17,89 %
Étrangers 4,21 % ()
Taux de chômage 22,04 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 16 911 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 03′ nord, 4° 29′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
206,97 km2 (2021)
91,58 %
2,49 %
5,94 %
Localisation
Localisation de Couvin
Situation de la ville au sein de l'arrondissement de Philippeville et de la province de Namur
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Couvin
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Couvin
Liens
Site officiel couvin.be

Couvin (en wallon Couvén) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur et faisant partie de l'arrondissement de Philippeville. Située en Calestienne et frontalière avec la France, Couvin a été le berceau de la fabrication des raquettes de tennis Donnay. Couvin est le chef-lieu du canton regroupant sa propre commune et celle de Viroinval.

C'est la deuxième commune de Belgique de plus grande superficie avec 206,93 km2.

Géographie modifier

Situation modifier

 
Carte interactive de Couvin
  • Limite communale
  •   Administration communale

    La commune de Couvin se situe au sud de la Belgique, à l'extrême sud-ouest de la province de Namur, dans l'arrondissement de Philippeville et à proximité de la France qu’elle jouxte au sud. La ville se situe à 65 km au sud-ouest de Namur, 110 km au sud de Bruxelles et à 250 km au nord-est de Paris. La commune est, pour ce qui est de la superficie, la deuxième de Belgique avec ses 206,93 km2, la première étant Tournai. Elle jouxte la province de Hainaut à l'ouest et le département des Ardennes au sud.

    Couvin possède plusieurs lieux-dits dont le Fonds-de-l'Eau, qu'elle partage avec la section de Pesche, et la Platinerie. La vieille ville est logée en partie sur une des nombreuses falaises de la Calestienne, tandis que le faubourg Saint-Germain, qui tient son nom de l'ancienne église Saint-Germain détruite dans les années 1830-1840 et qui se trouvait sur l'actuelle Place Général Piron, se situe au pied de la même falaise dont il est séparé par l'Eau Noire.

    Sections modifier

    # Nom Superficie.
    (km²)
    Habitants
    (2020)
    Habitants
    par km²
    Code INS
    1 Couvin 33,19 3.982 120 93014A
    2 Petigny 17,88 1.063 59 93014B
    3 Brûly 13,20 399 30 93014C
    4 Petite-Chapelle 7,76 194 25 93014D
    5 Cul-des-Sarts 28,00 1.097 39 93014E
    6 Brûly-de-Pesche 10,91 452 41 93014F
    7 Presgaux 5,21 602 116 93014G
    8 Gonrieux 6,00 595 99 93014H
    9 Pesche 9,56 931 97 93014J
    10 Dailly 10,88 319 29 93014K
    11 Aublain 11,08 385 35 93014L
    12 Boussu-en-Fagne 28,24 510 18 93014M
    13 Frasnes-lez-Couvin 17,44 1.254 72 93014N
    14 Mariembourg 7,63 2.054 269 93014P

    Topographie modifier

    La commune est à cheval sur 3 ensembles géographiques, la Fagne au nord, la Calestienne au centre, et l'Ardenne au sud. La ville de Couvin se situe sur la Calestienne, la vieille ville s'étant établie sur une de ses nombreuses falaises. La ville culmine à une altitude de 210 mètres tandis que la commune atteint des altitudes allant de 160 mètres à 403 mètres, respectivement en Fagne et en Ardenne.

    Hydrographie modifier

     
    L'Eau noire.

    La commune est traversée par 2 cours d'eau principaux : l'Eau Noire et l'Eau Blanche, et par de nombreux ruisseaux dont le Ry de Rome, le Ry d'Aisne, le ruisseau de la Forge du Prince qui se jetteront dans l'Eau Noire, et la Brouffe qui quant à elle, se jettera dans l'Eau Blanche. L'Eau Noire prend sa source au plateau de Rocroi et s'étend sur 42 km. Elle passe dans la partie ardennaise de la commune de Couvin et de Chimay, traverse Couvin du sud au nord, et se sépare en deux branches dont une à l'air libre et l'autre dans les grottes de Neptune (ou grottes de l'Adugeoir). Les deux branches se rejoignent au centre de Nismes par la suite. L'Eau Blanche quant à elle, prend sa source aux environs de Chimay, passe dans les sections d'Aublain, de Boussu-en-Fagne, et Mariembourg pour terminer sa course près de Nismes. Après, les deux rivières vont se rejoindre non loin de Dourbes donnant ainsi naissance au Viroin qui se jettera par la suite dans la Meuse à Vireux-Molhain. Le fait que la commune soit parcourue sur l'ensemble de son territoire par ces deux rivières implique qu'elle fait entièrement partie du bassin de la Meuse. Les grottes de l'Adugeoir où passe l'Eau Noire tiennent leur nom du lieu-dit de la section de Petigny où elle se trouve, l'Adugeoir. Plus tard on renommera ces grottes pour les appeler Grottes de Neptune, leur nom actuel. Les grottes ont été découvertes dans les années 1890 et servent aujourd'hui de site touristique. Le barrage du Ry de Rome à Petigny est une réserve en eau potable et sert de promenade apaisante pour les visiteurs autour du lac sur une distance de 5 kilomètres. La surface du lac occupe 26,45 hectares [1].

    Climat modifier

    L'ensemble de la commune a un climat très varié dû à la différence environnementale entre le sud, avec les Ardennes, et le nord, avec la Fagne. La ville de Couvin, entre ces 2 zones géographiques, a un climat tempéré océanique dégradé grâce à la proximité de l'océan Atlantique tout en étant assez reculée dans les terres.

      Climat de la région de Couvin (Source IRM)
    Mois J F M A M J J A S O N D Moyenne annuelle
    Températures (°C) (sous abri, moyennes) 1,2 2,2 4,4 7,8 11,4 14,4 16,2 15,9 13,4 9,3 4,9 1,8 8,6
    Précipitations (hauteur moyenne en mm) 64 52 54 56 65 71 76 73 67 68 67 68 781

    Démographie modifier

    Démographie: Avant la fusion des communes modifier

    • Source: DGS recensements population

    Démographie : Commune fusionnée modifier

    Elle comptait, au , 14 179 habitants (6 976 hommes et 7 203 femmes), soit une densité de 68,51 habitants/km²[2] pour une superficie de 206,97 km².

    En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[3] :


    Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

    Politique et administration modifier

    Liste des bourgmestres modifier

    Jumelages modifier

    Enseignement modifier

    Primaire modifier

    Secondaire modifier

    Histoire modifier

    Le site de la caverne de l'Abîme est occupé dès la préhistoire. Des fouilles archéologiques ont mis au jour des monnaies romaines et les restes d'un ancien cimetière mérovingien, ce qui permet d'affirmer une présence humaine dans les premiers siècles de notre ère[5].

     
    La vieille ville.

    La ville est mentionnée pour la première fois en 872 sous le nom de « Cubinium », son territoire est alors occupé par les moines de Saint-Germain-des-Prés. Elle fit ensuite partie du comté de Hainaut de 996 à 1096,

    Le 16 juin 1096, le Prince-évêque de Liège Otbert achète Couvin et toutes ses dépendances à Baudouin II de Hainaut pour financer son départ en croisade. Couvin devient ainsi une des 23 Bonnes Villes de la principauté de Liège, située dans le quartier de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
    Elle devient alors également capitale de sa châtellenie regroupant la commune actuelle et Nismes (aujourd'hui dans la commune de Viroinval) et dont on fait mention pour la première fois en 1218. La châtellenie délimite le territoire à l'extrême sud-ouest de la Principauté de Liège par ses frontières avec le comté de Hainaut et la France. La charge de châtelain revient au seigneur de Chimay jusqu'en 1565, année durant laquelle le prince-évêque la rachète et la délègue à un bailly.

    Aux XIIIe et XIVe siècles, Couvin participe activement aux luttes sociales qui agitent la principauté, ce qui lui vaudra d'être incendiée en 1408 lors de la révolte des villes contre l'évêque Jean de Bavière. Elle fait partie des signataires de la Paix de Fexhe en 1316.

    En 1554, la ville est assaillie et brûlée une nouvelle fois puis occupée durant cinq ans par les troupes du roi de France Henri II[6]. Au XVIIe siècle, la ville étant située sur le lieu de passage, elle souffrira notamment des ravages causés par des mercenaires engagés par les Espagnols. Le Grand Condé prend la ville en 1643. En 1673, elle est de nouveau occupée par les Français qui démantèlent le château fort. Ils l'occupent encore en 1696, 1707, 1711 et 1747.

    À la mi-février 1793, estimant que « le bonheur des Liégeois dépend de leur réunion à la juste et loyale République française, les administrateurs municipaux de Couvin convoquent les habitants de leur ressort à acquiescer à ce projet ». Le 8 mars, la Convention décrète la réunion du pays de Liège à la France. Le 12 mai 1793, la Convention ratifie la réunion de Couvin à la France. Le 3 juin, déclaration des représentants du peuple, Hentz et Delaporte, de rattacher provisoirement le district de Couvin au département des Ardennes. Le 8 juin, l'organisation du nouveau district de Couvin est confiée à Joseph Prisse et Adrien Barré, juges au tribunal de Rocroi. Elle est terminée le 12 juin et comprend 10 cantons : Couvin, Agimont, Dailly, Nismes, Romerée, Senzeilles, Surice, Treignes, Villers-deux-Églises et Villers-en-Fagne (18.000 âmes environ)[7]. En 1815, au Second Traité de Paris, elle fut rattachée au Royaume des Pays-Bas en même temps que Mariembourg, Fagnolle, Bouillon et Philippeville.

     
    Vue de Couvin vers 1735 par Remacle Le Loup.

    Durant le Moyen Âge, Couvin possède sa foire et son marché franc, ainsi qu'une halle. L'activité principale est à l'époque le travail du fer. L'annexion par la France en 1793 favorise la prospérité de la ville dont les forges alimentent alors les fabriques de canons. C'est d'ailleurs à Couvin que fut construit le premier haut fourneau à coke d'Europe.

     
    La halle qui date de 1377 et a subi des transformations.

    Lors de la révolution belge, Louis Ragondet[8], à la tête de 78 volontaires Couvinois, quitte Couvin le 24 septembre 1830 et le 26 septembre, unis à ceux de Binche, Fontaine-l'Évêque et de Gosselies, ils attaquent les Hollandais à Vilvorde et les poursuivent jusque Eppegem. À la suite de cela, la ville reçut comme 95 autres villes et villages belges, le 27 septembre 1832, des mains du Roi Léopold 1er un drapeau d'honneur portant en lettres d'or A la commune de Couvin. La patrie reconnaissante.

    En 1978, suivant l'exemple des actions entreprises à Cour-sur-Heure pour s'opposer à la construction d'une usine[9], la population de Couvin s'opposa au projet de construction d'un barrage sur l'Eau noire, opposition qui dura neuf mois et qui attira l'attention des médias nationaux. Le ministre des travaux publics Guy Mathot retira finalement le projet. Le réalisateur Benjamin Hennot a réalise en 2015 un documentaire à ce sujet intitulé La Bataille de l'Eau Noire [10].

    Armoiries modifier

     
    L'ancienne ville possède des armoiries qui ont été octroyées le 14 décembre 1874 et modifiées le 3 février 1950 par l'ajout d'un écu sur le tout. Elles sont inspirées du sceau de Couvin de 1789. L'écusson montre le badge de la brigade du 1er corps d'armée (Belgique) (en), la Brigade Piron, qui doit son nom à son premier commandant, le Général Piron, né à Couvin en 1896. Après la fusion des communes, la nouvelle entité reprend les armoiries de l'ancienne commune éponyme.
    Blasonnement : Écartelé : aux 1 et 4 d'or ; aux 2 et 3 d'azur ; sur le tout un écu de sable à la croix latine cousue de gueules, à la tête de léopard d'or à la gueule ouverte et allumée de sable, brochant sur la croix[11].



    Économie modifier

    Du minerai de fer oolithique affleure dans la région couvinoise, qui fut exploité par des maîtres de forges (au moins depuis le moyen-âge). Après un passage à vide durant la première moitié du XIXe siècle, la révolution industrielle et l'arrivée du chemin de fer permirent l'approvisionnement facile en charbon et l'écoulement des produits finis dans tout le pays. Couvin devint un important centre de poêlerie, comptant 5 ateliers principaux au XXe siècle: - Les fonderies Saint-Joseph, - La "Couvinoise", - Les ateliers de l'eau Noire - Les fonderies du Lion - Les fonderies Saint-Roch Cette industrie subit de plein fouet la mondialisation et la concurrence de productions issues de pays à bas coûts. En 2024, seul subsiste l'atelier SCJ Stove Works, qui emploie une vingtaine de personnes (contre près de quarante fois plus un siècle auparavant) centre commercial de grandes surfaces.

    Couvin fut également le siège de l'entreprise Donnay, fabriquant de raquettes de tennis.

    Transports modifier

     
    La gare terminal de Couvin.

    La ville est traversée du nord au sud par la route nationale 5 qui fait partie de la E420, qui la relie à Charleroi et à Charleville-Mézières, et d'ouest en est par la route nationale 99.

    Le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse atteint Couvin le . La gare ferroviaire SNCB est située au bout de la ligne 134 qui va jusque Mariembourg pour ensuite rejoindre la ligne 132, qui la relie à Philippeville et Charleroi, et la ligne 156, qui la relie à Anor et Hermeton-sur-Meuse. Couvin dispose également de bus, notablement vers Chimay, Charleroi et Namur.

    Galerie modifier

    Curiosités locales et patrimoine modifier

    Dans la ville modifier

     
    Entrée de la grotte de l'Abîme.
    • La caverne de l'Abîme (site préhistorique).
    • Le Vieux Couvin (haut de la ville) avec ses tavernes typiques et ses maisons en pierres.
    • Chapelle des Calvaires. Petite place plantée de quatre tilleuls, où voisinent deux chapelles en moellons de calcaire. A g., édifice formé d'une travée droite et d'un chevet semi-circulaire. Façade harpée aux angles et percée d'une grosse porte en plein cintre sur montants à double harpe. Au-dessus de la clé, pierre avec écu portant : « IHS / MIM/1671 ». Sur les côtés, deux baies à linteau droit garanties de barreaux. Toiture d'ardoises à léger coyau. A dr., chapelle ouverte postérieure, rectangulaire et peu profonde, sous une bâtière d'ardoises. Marche-agenouilloir en pierre. Christ en croix baroque de la 2e moit. du XVIIe s[12].
    • Ancien Moulin de la Foulerie, tirant son nom d'une foulerie de tissus établie à cet endroit le long de l'Eau Noire depuis le XVIIe s. sans doute. Site repris en 1824 par Hannonet-Gendarme, propriétaire des forges St-Roch, qui y installe une forge dont l'activité cessa dès 1833, pour cause de faillite. Sur place, subsiste un long deux niveaux en moellons de calcaire de bâtiment de la 1er moit. du XIXe s., dont un aménagement de ce siècle ne laisse intacte qu'une travée de fenêtres à linteau droit sur montants harpés à dr. de la façade. Quelques baies de même type conservées à l'arrière. Chaînes d'angle. Travée postérieure ajoutée à dr. A l'opposé, moulin à grains construit en 1875, dont une extension empiète sur le logis. Derrière, remploi dans un hangar d'un ancien mur en calcaire appareillé, où se repèrent deux baies murées à linteau droit. Subsistent également une vanne et une digue qui barrait l'étang de retenue aujourd'hui comblé, qui s'étendait dans les prairies à g[13].
    • Château Saint-Roch. Au centre d'un parc très étendu et agrémenté de beaux arbres, complexe en moellons de calcaire chaulés, des XVIIIe, XIXe et XXe s., vestige de l'ancien fourneau St-Roch. Fonderie de canons en 1795, puis haut-fourneau établi en 1826 par maître Hannonet-Gendarme, qui fit faillite en 1833[14].
    • Ancien hôtel du Chemin de fer. Construit et terminé en 1870 par Adolphe Gouttier (1840-1910), ancien bourgmestre de Couvin et marchand de grains. Dans l'axe de la route de Chimay, ancien relais de la malle-poste qui donnait correspondance au chemin de fer tout proche, établi en 1854. Important hôtel néo-classique en calcaire soigneusement réglé, composé avec symétrie: élévation de trois niveaux et cinq travées centrales encadrées de deux avancées où s'ouvraient deux portes cochères. Baies rectangulaires entre cordons saillants, garantis d'appuis en fonte. Travée d'entrée marquée par la porte-fenêtre de l'étage et le balcon en fonte. R.d.ch. malheureusement [15]transformé au XXe s. Bâtière d'éternit[16].
    • Maison communale. Important bâtiment de tradition classique en moellons de calcaire réglés, comprenant deux niveaux au-dessus d'un r.d.ch. caves s'ouvrant à l'arrière sur la r. du Pilori. De chaque côté, sept travées d'ouvertures à linteau droit sur montants harpés; trois fenêtres semblables au pignon où se lisent les ancres de 1832[17]. Ce bâtiment était destiné à contenir au rez-de-chaussée trois salles d'école et, au premier étage, des locaux pour l'administration communale et pour la justice de paix. Aujourd'hui, le bâtiment accueille les bureaux de la police, la salle de réunion du conseil communal, ainsi que la salle des mariages où l'on peut admirer la tapisserie de la bataille d'Héliopolis. Il abrite également la maquette de l'ancienne ville réalisée en 1980 à l'occasion des festivités du millénaire de la principauté de Liège, ainsi qu'une exposition consacrée à la brigade Piron[18].
       
      L'église vue du Grand Pont.
    • Eglise Saint-Germain. Cette église dite autrefois église Notre-Dame est un édifice en pierre calcaire reconstruit avec des dimensions plus imposantes en 1863-1864 dans le style néogothique par l'architecte bruxellois Deman. Seule la tour remonte au début du XVIIIe siècle. Un clocher avec une flèche bulbeuse d'allure baroque la surmonte. En 1686, l'ancienne chapelle était déjà devenue église paroissiale à la place de l'église Saint-Germain ruinée par les guerres et avait été agrandie. Sur les vues du XVIIe siècle, elle est couronnée d'une flèche en pavillon. On peut supposer qu'elle a été bâtie sur l'emplacement ou à proximité de la chapelle castrale citée dès 1218[19].
    • Ancienne halle, déjà citée en 1377. Intéressant bâtiment néo-classique de la fin du XVIIIe ou du déb. du XIXe s., à l'angle de la r. de la Montagne[20].
    • Presbytère. Derrière un jardinet clôturé par une grille, haut volume traditionnel de la 2e moit. du XVIIe s., en moellons de calcaire sur soubassement biseauté, privé depuis le déb. du XXe s. d'une tour saillante à g. Peut-être s'agit-il de la maison construite par les Récollets sur un terrain cédé en 1669 par Michel d'Auxbrebis[21].
    • Anciens fourneau et laminoirs de Pernelle. Site probable du haut fourneau cité en 1546. Laminoir exploité au déb. du XIXe s. par le maître de forges Hannonet-Gendarme, également propriétaire des fonderies de St-Roch. Près du ry de Pernelle, ensemble en L de la fin du XVIIIe s., voire peut-être du déb. du XIXe s., en moellons de calcaire assises, seul vestige de l'ancienne exploitation[22].
    • Chapelle Notre-Dame de la Salette. Petit édifice néo-classique en pierre bleue des environs de 1850, dont la façade imite un temple grec de style dorique. Plusieurs éléments du décor en fonte. Toiture d'éternit. De part et d'autre, murs de calcaire en quart-de-cercle, terminés par des pilastres coiffés de vases en fonte[23].
    • Anciennes forges de Pernelle. Isolé au fond de la vallée du ruisseau de Pernelle, ensemble de bâtiments en moellons de grès peints et pierre bleue. fortement remanié au XXe s[24].

    Monuments modifier

    • Stèle à la mémoire de l'abbé Paul Gilles martyrisé par les Allemands le 26 août 1914, km 97 de la RN5 ;
    • Buste de René Lyr, les allées ;
    • Mémorial Jean-Baptiste Piron, place général Piron.

    Dans la région modifier

     
    Le château de Boussu-en-Fagne.

    La région compte de nombreux attraits touristiques :

    Tourisme vert modifier

    Espace des Fonderies Saint-Joseph, parc qui se situe dans le centre-ville.

    Culture modifier

    • Un Centre culturel, agréé par la Fédération Wallonie-Bruxelles : le Centre Culturel Christian Colle.
    • Deux bibliothèques (Une à Couvin, l'autre à Mariembourg) reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Média modifier

    • Une radio, « Flash FM », fréquences : 88.4 FM.
    • Un cinéma : Ciné Couvin.

    Loisirs et sports modifier

    Personnalités modifier

    Notes et références modifier

    1. (en) « Les dix barrages de taille importante en Belgique », sur guider.be via Internet Archive (consulté le ).
    2. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    3. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fr/population/statistiques-de-population/
    4. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
    5. « Fabrice Muller - Découvrez la principauté de Liège et ses bonnes villes », sur fabrice-muller.be (consulté le ).
    6. « archeostage.com/publications/e… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
    7. André Lépine, « Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793 », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 246,‎
    8. André Lépine, « Frasnes-lez-Couvin - Notes d’histoire. La paroisse », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 363,‎
    9. « Le tarmac de Cour-sur-Heure et le barrage de l'Eau Noire : dans un rapprochement des deux comités de défense ? », La Nouvelle Gazette, 30 juin 1978.
    10. La Bataille de l'Eau noire
    11. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 258
    12. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 2 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 89
    13. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 92 et 93
    14. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 93
    15. Sylvie Boulvain et Arthur Boulvain, Le patrimoine de Couvin, Institut du Patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 65), , 56 p. (ISBN 978-2-87522-001-1), p. 21
    16. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 94 et 95
    17. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 95
    18. Sylvie Boulvain et Arthur Boulvain, Le patrimoine de Couvin, Institut du Patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 65), , 56 p. (ISBN 978-2-87522-001-1), p. 33 et 34
    19. Sylvie Boulvain et Arthur Boulvain, Le patrimoine de Couvin, Institut du Patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 65), , 56 p. (ISBN 978-2-87522-001-1), p. 215
    20. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 97
    21. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 103
    22. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 104
    23. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 197
    24. Ministère de la Communauté française, Administration du Patrimoine culturel, Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 : Province de Namur, Arrondissement de Philippeville (A-F), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 320 p. (ISBN 2-8021-0040-8), p. 109
    25. Sylvie Boulvain et Arthur Boulvain, Le patrimoine de Couvin, Institut du Patrimoine wallon, coll. « Carnets du patrimoine » (no 65), , 56 p. (ISBN 978-2-87522-001-1)

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    Liens externes modifier

    Bibliographie modifier

    • « 1914 - L’Entre-Sambre-et-Meuse tragique : Mariembourg, Frasnes, Couvin, Petite-Chapelle », Cahier du Musée de Cerfontaine, no n° 370,‎
    • Norbert Nieuwland et Jean Schmitz, Documents pour servir à l'histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg, vol. 5, Bruxelles, G. van Oest, , Extrait
    • Jean Evariste, « Soldats de Napoléon, des cantons de Couvin, Philippeville & Bouillon (+ Le Mesnil & Oignies) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 426,‎ , p. 325 pages, 1.700 noms
    • Dom Thierry Réjalot, « Jacques Marchant, de Couvin, sa vie et ses œuvres », Annales de la Société archéologique de Namur, no 27,‎ , p. 19-104
    • Antoine Charles Hennequin de Villermont, « Essai historique sur Couvin et sa châtellenie », Annales de la Société archéologique de Namur, vol. 9,‎ , p. 265-312
    • Paul Magotteaux et Colette Monier, Couvin : Extraits d’actes des anciennes cours et justice, Wépion
    • André Lépine, « Le rattachement du district de Couvin à la France (1793) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 246,‎ , p. 31 pages A4
    • André Lépine, « 80 monuments insolites d’Entre-Sambre-et-Meuse », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 520,‎ , p. 88 pages, 76 photos