Les compétitions du calendrier se divisent en cinq catégories. Toutes rapportent des points comptant pour la coupe du monde selon un coefficient préétabli : coefficient 1 pour les épreuves de coupe du monde, coefficient 1,5 pour les grands prix et championnats de zone et coefficient 2,5 pour les championnats du monde. Les tournois satellite, destinés à familiariser de jeunes tireurs avec les compétitions internationales, rapportent peu de points.
Le calendrier connaît de nouvelles modifications, moins importantes que la saison passée. Dans le calendrier masculin, le tournoi de coupe du monde de Dakar est déplacé mais reste sur le continent africain puisqu'il se tient à Alger. La zone Amérique perd le Jockey Club Argentino de Buenos Aires au profit de Legnano, en Europe, qui figurait auparavant sur le calendrier féminin.
Les changements sont plus nombreux dans ce dernier, qui s'adapte au souhait de la FIE d'organiser les épreuves selon un roulement fleuret-épée-sabre. Le trophée BNP Paribas d'Orléans se déroule un peu plus tôt dans la saison, l'épreuve de sabre de Yangzhou est remplacée par Sint-Niklaas. À l'épée, La Havane remplace Legnano et Dubaï prend la place de Rio de Janeiro. En termes de nombre d'épreuves par zone, c'est donc un statu quo par rapport à la saison précédente. Dans le calendrier des Grands Prix, mixtes, Bogotá cède sa place à Cali.
Premier podium au sabre pour Arianna Errigomodifier
Tenue en échec aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, où son élimination dès le stade des seizièmes de finale aux mains de la Canadienne Eleanor Harvey avait fait l'effet d'un coup de tonnerre, Arianna Errigo s'était lancée dès la saison de coupe du monde 2016-2017 dans le « pari fou » de se qualifier pour les Jeux olympiques d'été de 2020 à la fois au fleuret et au sabre[1]. La réduction du nombre de qualifiés par nation (trois en individuel et un remplaçant par équipes) a encouragé depuis plusieurs décennies la spécialisation des escrimeurs dans une seule arme. La dernière apparition d'un même escrimeur sur le podium olympique de deux armes différentes remonte aux Jeux de 1980, à Moscou, avec les médailles obtenues par équipes à l'épée et au fleuret par le Soviétique Ashot Karagyan.
Pour sa première saison, débutée en décembre au Grand Prix de Cancún, Errigo était parvenue à se qualifier pour le tableau final de cinq compétitions sur six et obtenu une qualification pour le troisième tour au tournoi de Yangzhou. Encore loin des spécialistes du sabre italiennes, elle n'avait pas été retenue pour les grands championnats et terminé la saison à la 81e place du classement international. Cette saison, elle répète cette performance à deux reprises, à Orléans et Sint-Niklaas et obtient, après très exactement une année complète de sabre de haut niveau, son premier podium international sur les lieux de ses débuts, à Cancún. Sur son chemin, elle bat des grandes spécialistes du top 16 : Charlotte Lembach (no 9), Anna Márton (no 1) et Cécilia Berder (no 3), avant de tomber contre la multiple championne du monde Olha Kharlan[2].
Paolo Pizzo prend la place de no 1 mondial de l'épée messieurs après le tournoi de Legnano. Après les championnats d'Europe, Bohdan Nikishyn passe en tête du classement. C'est finalement le tenant du titre, Yannick Borel, qui s'impose au classement en devenant champion du monde. Il devance Nikishyn de trois points.
Médaillée au Glaive de Tallinn, l'Estonienne Julia Beljajeva s'empare de la première place du classement général de l'épée dames occupée par Violetta Kolobova, absente. À la suite de la coupe du monde de Barcelone, c'est la championne olympique en titre Emese Szász-Kovács qui, malgré sa défaite en sixièmes de finale, reprend la tête du classement. Après les championnats d'Europe, Mara Navarria occupe la 1re place du classement avec quatre points d'avance sur sa première poursuivante, Olena Kryvytska.
Au fleuret messieurs, Timur Safin prend pour un point la place de no 1 au détriment d'Alexander Massialas. Le Russe devance l'Américain après leur finale au Grand Prix de Turin, pourtant remportée par Massialas. Daniele Garozzo s'empare ensuite de la tête du classement après sa finale perdue au Challenge international de Paris. C'est un autre italien, Alessio Foconi, qui l'en déloge après l'épreuve de Saint-Pétersbourg. Race Imboden devient le quatrième no 1 de la saison après son podium au Grand Prix de Shanghai.