Corey Feldman

acteur américain
Corey Feldman
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Corey Feldman en 2014.
Nom de naissance Corey Scott Feldman
Naissance (52 ans)
Los Angeles, Californie, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur
réalisateur
producteur
compositeur
Films notables Gremlins
Vendredi 13 : Chapitre final
Les Goonies
Stand by me
Génération perdue
Dream a Little Dream
Les Banlieusards

Corey Feldman est un acteur, producteur, réalisateur, chanteur et compositeur américain né le à Los Angeles. Populaire pendant son adolescence dans les années 1980, certains déboires l'ont fait tomber dans l'oubli mais il reste célèbre pour son apparition dans Gremlins et ses rôles dans Les Goonies (Bagou/Mouth) ou Stand By Me (Teddy).

Biographie modifier

Enfance modifier

Feldman est né à Los Angeles, dans le quartier de Chatsworth. Il est le second d'une fratrie de cinq, ses parents sont Sheila (née Goldstein) et Bob Feldman[1]. Il a été élevé dans la religion juive, a une sœur plus âgée, Mindy, une plus jeune, Brittnie, et deux petits frères, Éden et Devin[2],[3].

Début de carrière modifier

Corey Feldman a débuté dans des spots publicitaires alors qu’il n’avait que trois ans[4]. Sa mère a été son manager durant son enfance et son père, ex-musicien, a finalement monté sa propre agence d'acteurs, qui gérait essentiellement d'autres carrières d'enfants[1].

Plus tard, Corey Feldman avoue avoir eu des relations houleuses avec ses parents, accusant ces derniers d'avoir profité de son salaire. Ce qu'il considère comme « un abus de la responsabilité financière qui leur a été donnée » pousse Corey à les attaquer en justice et à s'émanciper dès l'âge de quinze ans[5].

1984 marque un tournant définitif dans sa carrière : après un rôle mineur dans Gremlins, il se fait remarquer en incarnant le jeune Tommy Jarvis dans le film Vendredi 13 : Chapitre final (rôle qu'il reprend l'année suivante dans la suite Vendredi 13 : Une nouvelle terreur pour les séquences où il apparaît enfant).

 
Corey Feldman en 1989, à la 61e cérémonie des Oscars.

Il connaît, durant la seconde moitié des années 1980, une période particulièrement faste. Son premier grand rôle est celui de Mouth Devereaux dans Les Goonies, produit par Steven Spielberg et sorti en 1985 ; il y fréquente Josh Brolin et Sean Astin, qui sont également au début de leur carrière. Il enchaîne ensuite en 1986 avec l'un des rôles principaux de Stand by me (Compte sur moi), un drame intimiste sur l'enfance, aux côtés de River Phoenix.

En 1987, Corey Feldman joue le rôle d'Edgar Frog, un jeune garçon autoproclamé chasseur de vampires dans le film de Joel Schumacher The lost boys (Génération perdue), dont les rôles principaux sont tenus par Jason Patric et Kiefer Sutherland. Le film est bien accueilli par la critique[6], et marque de plus le début de sa fameuse collaboration avec Corey Haim. Le tandem qu’ils forment fréquemment par la suite fait d'eux des idoles auprès des adolescents, au point qu'ils sont bientôt connus du grand public comme « les deux Coreys » (The Two Coreys[4]).

Entre 1988 et 1989, Haim et Feldman jouent dans deux comédies pour adolescents : License to drive (Plein pot), avec comme coactrice Heather Graham, qui est un succès commercial, et Dream a little dream. Des années plus tard, « les deux Corey » s’associent sur un projet de série télévisée, The Two Coreys, traitant de leur propre expérience d'enfants-vedettes.

Toujours en 1989, Corey Feldman tient l'un des rôles principaux des Les banlieusards (The ‘burbs), où il retrouve le réalisateur Joe Dante qui l'avait dirigé dans Gremlins. Il fréquente sur le tournage des acteurs à la renommée mondiale, comme Carrie Fisher et Tom Hanks.

Il poursuit sa collaboration avec Haim dans le thriller Blown away (Belle et dangereuse, 1993), National Lampoon's Last Resort (Les Vacances des maîtres plongeurs, 1994), Busted (1996), ainsi que Dream a little dream 2 (1995). Parmi ses autres rôles au cinéma et à la télévision, on peut citer Maverick (1994), La Reine des vampires (1996) ou encore Citizen Toxie: The Toxic Avenger IV (2000).

Déclin modifier

Durant les années 1990, en dépit de quelques succès marquants et de la voix qu’il prête au personnage de Donatello dans la série Tortues Ninja : Les Chevaliers d'écaille, la carrière de Feldman décline rapidement. Même s’il continue de tourner à une cadence vertigineuse, son crédit en tant que comédien périclite, tant en raison de ses problèmes personnels que de la qualité de ses rôles, qui se dégrade progressivement. Il joue dans de nombreux films de série B voire série Z, au point que son nom devient associé à ce type de productions, et ne parvient jamais à s'en libérer totalement[4],[7].

Il se tourne alors vers la télé-réalité. En 2005 il participe à l'émission The Surreal Life, avec notamment Gabrielle Carteris, ancienne actrice de Beverly Hills 90210, ou encore Brande Roderick, ancienne playmate et actrice,.

Entre 2008 et 2010, il reprend son rôle d'Edgar Frog dans Génération Perdue 2 et Génération Perdue 3.

En 2011, il fait une apparition dans le clip de Katy Perry : Last Friday Night.

En janvier 2012, il participe à l'émission de télé-réalité anglaise, Dancing on Ice. Il est en compétition avec notamment Heidi Range, membre du groupe Sugababes, ou avec Charlene Tilton, ancienne actrice de Dallas. Il est éliminé la 4e semaine.

Vie personnelle modifier

 
Drew Barrymore et Corey Feldman à la 61e cérémonie des Oscars.

À la fin des années 1980, il rencontre Drew Barrymore, comme lui enfant-vedette, avec laquelle il a une brève liaison.

L'année 1990 marque le début de sa déchéance professionnelle et personnelle. Feldman fait alors régulièrement la une de la presse à scandales : sa liaison avec l’actrice pornographique Amber Lynn, ses multiples arrestations pour possession de drogue, et enfin son mariage houleux avec Vanessa Marcil, font de lui une cible de choix pour les paparazzis[4]. Il divorce de Marcil en 1993.

Entre 2002 et 2009, il a été marié avec Susie Sprague.

La mort de son meilleur ami Corey Haim, en 2010, l'attriste profondément : « Il s'agit de la perte tragique d'une âme merveilleuse, belle et tourmentée. Il sera toujours mon frère, un membre de ma famille et mon meilleur ami. Nous devrions en tirer une leçon et nous pencher sur la façon dont nous traitons les gens pendant qu'ils sont encore de ce monde[8]. »

Ce choc le pousse à dénoncer, en 2011, l'existence d'un réseau pédophile dans le cinéma hollywoodien dont lui et Corey Haim auraient été victimes durant les années 1980 ; réseau auquel il impute par ailleurs le décès de Corey Haim[9].

Il précise ses accusations en 2017 dans le cadre des révélations suivant l'affaire Harvey Weinstein, et dit avoir besoin de 10 millions de dollars en donations pour réaliser un documentaire sur la pédophilie à Hollywood[10]. Alors que la police de Santa Barbara niait jusque-là avoir des preuves, comme Corey Feldman l'affirmait, des pièces de dossiers sont finalement « retrouvées » par les autorités[11].

En 2019, dans le cadre de nouvelles accusations d'abus sexuels sur mineurs portées contre Michael Jackson dans le documentaire Leaving Neverland, Corey Feldman, qui a été ami avec Jackson, affiche une position très partagée et nuancée : si dans un premier temps il estime peu crédibles des accusations aussi tardives et ne cadrant pas avec la personnalité de l'homme de spectacle tel qu'il l'a connu, qui n'a jamais eu le moindre geste déplacé envers lui[12] (bien que Feldman eût été plus âgé que les accusateurs durant la période concernée par leurs allégations), après avoir visionné le documentaire il déclare qu'il ne peut en toute conscience prendre la défense du chanteur disparu – à la fois parce que les récits semblent crédibles, abondant en détails typiques du processus de séduction perverse (grooming) à l'œuvre dans les relations pédophiles, détails par ailleurs compatibles avec la personnalité publique et privée de Michael Jackson ; parce que, du fait même de leur relation d'amitié passée, il ne saurait être pleinement objectif ; et parce que, en tant que victime d'abus lui-même, n'ayant jamais pu obtenir gain de cause et militant pour la réforme de la notion de prescription (statute of limitations) concernant les affaires de pédo-criminalité dans le système judiciaire des États-Unis, il estime primordial de prendre en considération la parole des victimes[13]. Il trouve toutefois regrettable que ces accusations soient formulées dix ans après la mort du chanteur, et ne puissent donner lieu à un procès au cours duquel il aurait pu en répondre.

Filmographie modifier

Comme acteur modifier

Comme producteur modifier

Comme réalisateur modifier

Comme compositeur modifier

Discographie modifier

Albums studio modifier

Avec Truth Movement modifier

  • 1999 : Still Searching for Soul
  • 2010 : Technology Analogy

En solo modifier

  • 1992 : Love Left
  • 2002 : Former Child Actor
  • 2016 : Angelic 2 the Core

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « Corey Feldman Biography (1971–) », Filmreference.com (consulté le )
  2. (en) « EXCLUSIVE: Corey Feldman Is One of The Two Coreys! »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Movieweb.com (consulté le )
  3. (en) Andrew Williams, « Lost Boys star says 'I was exploited' », Metro, (consulté le )
  4. a b c et d « Corey Feldman », sur Challenges.fr
  5. (en) Larry Getlen, « Corey Feldman: older, wiser, $1 million poorer », sur Bankrate.com,
  6. The Lost Boys Movie Reviews, Pictures - Rotten Tomatoes
  7. « Ces stars des années 80 portées disparues », sur Allocine.fr,
  8. « Mort de Corey Haim : Alyssa Milano, Ashton Kutcher et son meilleur ami Corey Feldman, des Goonies, en plein chagrin... », sur Purepeople.com,
  9. (en) « 'Paedophilia is Hollywood's biggest problem,' explosive claim by former child star Corey Feldman », sur Dailymail.co.uk,
  10. Maria Vultaggio, « Who Is John Grissom? Corey Feldman Names Actor Who Allegedly Molested Him », Newsweek, 2 novembre 2017, en ligne.
  11. « Réseau pédophile à Hollywood: Corey Feldman disait la vérité », 20minutes.fr, 7 décembre 2017.
  12. Le Matin / Cover Media, « Corey Feldman défend Michael Jackson : « Il ne m’a jamais touché » », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  13. HLN, « Corey Feldman: I can no longer defend Michael Jackson », (consulté le )

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