Constantino Chiwenga

homme politique zimbabwéen

Constantino Chiwenga
Illustration.
Constantino Chiwenga, en mars 2018.
Fonctions
Premier vice-président de la République du Zimbabwe
En fonction depuis le
(6 ans, 3 mois et 23 jours)
Président Emmerson Mnangagwa
Prédécesseur Emmerson Mnangagwa (indirectement)
Ministre de la Défense et des Anciens combattants
En fonction depuis le
(6 ans, 3 mois et 22 jours)
Président Emmerson Mnangagwa
Prédécesseur Kembo Mohadi
Vice-président de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique
En fonction depuis le
(6 ans, 3 mois et 28 jours)
Avec Kembo Mohadi
Président Emmerson Mnangagwa
Prédécesseur Poste créé
Biographie
Nom de naissance Constantino Guveya Chiwenga
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance District de Wedza (Rhodésie du Sud)
Nationalité zimbabwéenne
Parti politique ZANU-PF

Constantino Chiwenga

Constantino Chiwenga, quelquefois francisé en Constantine Chiwenga, né le 25 août 1956, est un général d'armée et homme d'État zimbabwéen, commandant des Forces de défense du Zimbabwe[1] jusqu'en 2017. Il est premier vice-président de la République depuis le .

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Il est né le 25 août 1956 dans le district de Wedza dans la province du Mashonaland oriental. Il reçut une éducation jusqu'au Form 4 à la mission St Mary de Hwedza avec le maréchal de l'armée de l'air Perence Shiri et le brigadier général Shungu[2]. Le 29 juillet 2016, il changea son nom en Constantino Guveya Dominic Nyikadzino Chiwenga.

Guerre du Bush de Rhodésie du Sud modifier

Il participa à la guerre à partir de 1973. Il suivit un entraînement au Mozambique comme militant de la ZANLA. Il adopta le nom de guerre de « Dominic Chinenge ». Il monta en grade et devint commandant provincial pour les provinces de Masvingo et Gaza et adjoint du commissaire provincial George Chiweshe. Il fut ensuite promu au Haut Commandement en 1978 à la fonction de vice-commissaire politique de la ZANLA aux côtés de Josiah Tungamirai[1].

Carrière dans l'armée zimbabwéenne modifier

Chiwenga faillit être renvoyé de l'université du personnel pour avoir triché[3].

En 1981, il est présent dans la nouvelle armée nationale du Zimbabwe comme brigadier commandant la première brigade à Bulawayo. Il devint ensuite major général et repris son nom original de Constantine Chiwenga. À la formation des forces de défense du Zimbabwe en 1994, il fut promu lieutenant-général et devint commandeur de l'Armée nationale du Zimbabwe (ANZ). Après la retraite du général Vitalis Zvinavashe en 2004, il fut promu au rang de commandeur des Forces de défense du Zimbabwe[1].

Il est le président du Joint Operations Command, qui comprend le commandeur de l'ANZ, les services de prisons, de la Central Intelligence Organisation, de la police de la République du Zimbabwe et des forces aériennes du Zimbabwe. Il participa activement au programme de réforme du territoire du Zimbabwe et a bénéficié des expropriations grâce à une ferme près de Harare[4]. Lui et sa femme sont sur la liste des officiels zimbabwéens qui ne sont pas autorisés à entrer dans l'Union européenne et aux États-Unis[5].

Coup d’État de 2017 modifier

Le 13 novembre 2017, après le renvoi du vice-président Emmerson Mnangagwa de la semaine précédence, Chiwenga publie un communiqué de presse critiquant ceux qui étaient responsables de la démission des officiels gouvernementaux dans le parti ZANU-PF[6]. Il prévient alors que les forces armées seraient forcées d'intervenir si la « purge » continuait. En réponse, le porte-parole du ZANU-PF, Simon Khaya-Moyo publie un communiqué de presse accusant Chiwenga de comportement similaire à de la traîtrise[7]. Le 14 novembre, il fait manœuvrer des chars autour d'Harare, la capitale du Zimbabwe. Dans la nuit du 14 au 15 novembre, avec le général Sibusiso Moyo, ils font entrer une colonne de blindés dans la capitale et prennent tous les points politiques importants de la ville, ainsi que le siège de la radio-télévision nationale et la résidence privée de Robert Mugabe. En-dehors d'une fusillade à côté de la maison de R. Mugabe, l'opération se déroule sans combat. Au matin du 15 novembre, Sibusiso Moyo apparaît à la télévision nationale, niant avoir mené un putsch - puisque Robert Mugabe n'a pas été formellement destitué de son titre de président même s'il a perdu le pouvoir réel - et avoir assignés à résidence Robert et Grace Mugabe, trois ministres de la faction politique G40 du parti ZANU-PF, et le chef des jeunes du ZANU-PF. Le coup d'État se finit sur la démission de Robert Mugabe de la présidence du Zimbabwe, alors remplacé par son ex-vice-président Emmerson Mnangagwa.

Retrait de la vie militaire et entrée dans la vie politique modifier

Constantino Chiwanga prend sa retraite et quitte l'Armée le 20 décembre 2017[8]. Le général Philip Valerio Sibanda est alors promu commandant de l'Armée nationale pour le remplacer[8]. Le 23 décembre, le nouveau président Emmerson Mnangagwa nomme Chiwanga comme vice-président du ZANU-PF, ce parti étant toujours au pouvoir[9]. Le parti ayant deux postes de vice-présidents, l'autre poste est confié le même jour l'ex-ministre de la Sécurité intérieure longtemps en poste sous Mugabe, Kembo Mohadi[9].

Le , il est nommé premier vice-président de la République, puis prête serment le lendemain 28 décembre[10].

Le , il est blessé lors d'une explosion visant un meeting électoral du président[11].

Sources modifier

Références modifier

Bibliographie modifier

  • Geoffrey Nyarota, « Shiri's assassination attempt was a hoax », The Zimbabwe Situation,‎ (lire en ligne)
  • Africa Confidential, « General Constantine Chiwenga », Africa Confidential,‎ (lire en ligne)
  • Africa Intelligence, « C. Guveya Chiwenga », Africa Intelligence,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • « Sanctions Lists », The Zimbabwe Situation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Christina Lamb, « Whites huddle and pray as mob closes in », The Times,‎ (lire en ligne)
  • Fungi Kwaramba et Mugove Tafirenyika, « Chiwenga warns Mugabe, Zanu PF », Daily News,‎ (lire en ligne)
  • (en) BBC News, « Zimbabwe crisis: Army takes over, says Mugabe is safe », BBC News,‎ (lire en ligne)