Constantin Henszel

médecin polonais exilé à Paris

Constantin Casimir Fortunat Henszel, né le à Milki (pl) et mort le dans le 4e arrondissement de Paris[1], est un médecin polonais exilé en France à la suite de sa participation active à l'Insurrection de janvier 1863.

Biographie modifier

Konstanty Kazimierz Henszel est né le à Milki (d) dans le district de Działdowo (alors dans l'Empire russe, aujourd'hui en Biélorussie) sur le domaine de son grand-père[2]. Il vivait avec ses parents, Ludwik et Stefania née Puciłowska, dans le domaine de Wołduciszki, dans l'arrondisssement de Lida.

Il commence, après sa scolarité à Vilna, des études de médecine à Moscou mais les abandonne rapidement pour des études de mathématiques, qu'il termine à l'âge de 21 ans[2]. De retour chez lui, il est actif dans les organisations clandestines polonaises. Il prend part à la préparation d'un soulèvement national. En 1863, lors du déclenchement de l'Insurrection de Janvier, il est nommé chef civil du district de Lida, chargé du ravitaillement des insurgés et de la communication entre les unités du district et la coordination les provinces de Lituanie[2],[3],[4]. En , après la bataille de Dubicze, il doit prendre la route de l'exil pour rejoindre Paris[4]. Les biens de Wołducishka sont confisqués et son père est déporté dans le gouvernorat de Perm[2].

A Paris, il reprend ses études de médecine et obtient le titre de docteur en médecine en 1873[5],[2],[6].

Il est actif dans les organisations de l'émigration polonaise en France, membre du conseil d'administration de « l'Institution polonaise de l'honneur et du pain » (Czci i Chleba) à Paris, soutenant les émigrés polonais et les vétérans de l'insurrection de Janvier en exil.

Il est médecin bénévole à la Société caritative des dames polonaises à Paris et appartient du Comité d'aide scientifique à Paris, dont le but est d'apporter un soutien aux jeunes Polonais venus étudier en France en leur apportant des moyens matériels et moraux[7],[8],[9],[10]. Il est l'éditeur du bihebdomadaire « Przyszłość »[8].

Il participe à la guerre franco-prussienne en tant que médecin au front et obtient la nationalité française[2]. En 1901, il publie un livre intitulé Sur la fermentation : une contribution à la science domestique[11].

Il meurt chez lui, rue de Rivoli à l'âge de 60 ans. Il est enterré dans le carré polonais du cimetière de Montmorency[12].

Notes et références modifier

  1. Selon l'acte d'état-civil de la ville de Paris, 1902.
  2. a b c d e et f (pl) Jakub Gieysztor, Pamiętniki Jakóba Gieysztora z lat 1857-1865, vol. 1, Wilno, nakł. Tow. Udz. "Kurjer Litewski", (lire en ligne), p. 247,361,395,396.
  3. (pl) Zofia Kowalewska, Dzieje powstania lidzkiego : wspomnienie o Ludwiku Narbucie, Wilno, (lire en ligne).
  4. a et b (pl) Ziemia lidzka, pawet.net (lire en ligne).
  5. « Constantin Henszel », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le ).
  6. (pl) Piotr Daszkiewicz, Polacy odwiedzający paryski gabinet anatomiczny narodowego muzeum historii naturalnej (mnhn) w spisie z lat 1832-1896, (lire en ligne).
  7. (pl) Polska w Paryżu : pamiątki i groby polskie, duchowieństwo polskie w Paryżu, instytucje naukowe, filantropijne i wzajemnej pomocy, instytucje narodowe, prasa polska, księgarnia i drukarnie, kolonia polska, przewodnik adresowy, Paris, Drukarnia Polska S. Nieciuńskiego, (lire en ligne).
  8. a et b (pl) Tygodnik Naukowy i Literacki R.1 Nr 15, Lwów, Bronisław Zamorski, 14 kwietnia 1866 (lire en ligne).
  9. (pl) Andrzej Mężyński, Stowarzyszenie Pomocy Naukowej w emigracji (1868-1880) w koncepcji Jana Działyńskiego, (lire en ligne).
  10. (pl) Antoni Karbowiak, Dzieje edukacyjne Polaków na obczyźnie, Lwów, Gubrynowicz i Syn, (lire en ligne).
  11. (pl) Konstanty Henszel, O fermentacyi : przyczynek do nauki gospodarstwa domowego, (lire en ligne).
  12. (pl) Jerzy Skowronek, Cmentarz polski w Montmorency, Państwowy Instytut Wydawniczy, , 92,153,188 (ISBN 8306013190).

Liens externes modifier