Constant Delaperche

peintre et sculpteur français

Constant Delaperche, dit Delaperche jeune, né à Paris le et mort dans la même ville le est un peintre et sculpteur français.

Constant Delaperche
Constant Delaperche, Autoportrait (vers 1810-1812), crayon, graphite et gouache sur papier, 27 × 23 cm, Limay, collection particulière.
Naissance
Décès
Nom de naissance
Constant-Louis-Jacques-Élisabeth LapercheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Mère
Fratrie
Enfant
Parentèle

Biographie modifier

Né le à Paris, paroisse Saint-Eustache, Constant-Louis-Jacques-Élisabeth Laperche est le fils de Jean-Baptiste et de Thérèse Laperche. Il est le frère puiné de Jean-Marie Laperche. En 1813, les Laperche seront renommés « Delaperche », conformément à certains actes paroissiaux du XVIIIe siècle[1].

Initié à l'art par sa mère, Constant poursuit sa formation dans l'atelier du peintre David (et non de David d'Angers, comme cela a été quelquefois écrit[2]). Pendant la Terreur, Thérèse Laperche, déjà séparée de son mari, quitte Paris avec son fils. Ils trouvent refuge à Reims, où il est embauché en 1801 par la maison Ruinart[3].

En 1804, Delaperche est engagé comme précepteur des enfants d'Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-Chabot au château de La Roche-Guyon[4]. Il restera pendant vingt ans au service des Rohan-Chabot et bénéficiera de leur soutien en vue de l'attribution de plusieurs commandes, dont la restauration de la chaire de l'église Saint-Roch de Paris[5]. De la chaire d'origine, exécutée au milieu du siècle précédent par Simon Challe, il ne subsiste aujourd'hui que l'abat-voix. Les panneaux en bas-relief ont été sculptés par Delaperche en 1823. Les statues en plâtre peint des évangélistes qui soutenaient la chaire, réalisées avant 1814 par Guillaume Boichot[6], ont été remplacées en 1942 par des caryatides de Gabriel Rispal représentant les quatre vertus cardinales[2].

Le [1], Constant Delaperche épouse Alexandrine-Thérèse Alexandre (1791-1875)[7], fille d'Hippolyte Alexandre, régisseur du château[5], notaire et maire de La Roche-Guyon[1]. Le couple aura cinq enfants, dont l'ingénieur Hippolyte Delaperche (1814-1901).

En 1824, Constant, dit « Delaperche jeune », retrouve son frère aîné Jean-Marie, dit « Delaperche aîné », de retour de Russie[8]. Les deux frères exposent au Salon de cette année-là et travaillent en collaboration sur certains tableaux. En 1840, l'élévation à l'épiscopat de leur cousin par alliance, Denis-Auguste Affre, procure aux Delaperche la commande du portrait du prélat — peint par Jean-Marie — et de tableaux pour l'église de la ville natale de Mgr Affre, Saint-Rome-de-Tarn[8].

Constant Delaperche meurt le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris[9].

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Archives du Val-d'Oise, état civil de La Roche-Guyon, registre 1808-1813 (vue 179 sur 188).
  2. a b et c Didier Rykner, « Jean-Marie Delaperche. Un artiste face aux tourments de l’Histoire », La Tribune de l'art, (en ligne(consulté le ).
  3. Stacy Mille, Delaperche. Un artiste face aux tourments de l'Histoire, dossier de presse de l'exposition, Orléans, 2020, p. 7.
  4. Des peintures murales de Constant Delaperche menacées au château de La Roche-Guyon
  5. a b c d e f et g Stacy Mille, op. cit., p. 12.
  6. Lucien Michaux, « Église de Saint-Roch », in Paul Chéron (dir.), Inventaire général des richesses d'art de la France. Paris : monuments religieux, t. II, Paris, Plon, 1888, pp. 147-148.
  7. Archives de Paris, état civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1875, acte no 64 (vue 9 sur 31).
  8. a b c et d Stacy Mille, op. cit., p. 15.
  9. Archives de Paris, état civil reconstitué, actes de décès (vue 8 sur 51).
  10. a b et c Guyot de Fère, p. 65
  11. Le Soir, 18 mars 1899, p. 2.
  12. « Polémique autour du recouvrement d’une peinture murale de Delaperche découverte il y a quatre ans », connaissancedesarts.com, (en ligne).
  13. Explication des ouvrages de peinture, sculpture... exposés au Musée royal des arts le 25 août 1824, Paris, 1824, p. 52.
  14. « Le tableau de saint Roch va-t-il voyager ? », Midi libre, 24 octobre 2019 (consulté le 3 avril 2020).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Lucien Michaux, « Église de Saint-Roch », in Paul Chéron (dir.), Inventaire général des richesses d'art de la France. Paris : monuments religieux, t. II, Paris, Plon, 1888, pp. 147-148.
  • François-Fortuné Guyot de Fère, Annuaire statistique des artistes français, Paris, 1836, p. 65.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. II. D-F, Paris, H. Champion, 1914-1921 (lire en ligne), p. 143.
  • Stacy Mille, Delaperche. Un artiste face aux tourments de l'Histoire, dossier de presse de l'exposition, Orléans, 2020, 28 p.
  • Olivia Voisin (dir.), Jean-Marie Delaperche 1771-1843. Un artiste face aux tourments de l’Histoire, Snoeck, 2020, 375 p.

Liens externes modifier