Congrégation des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus

Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus dite de Saint-Aubin
Ordre religieux
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité ignacienne
Règle inspirée des Constitutions de la Compagnie de Jésus
But Enseignement, soin des malades
Structure et histoire
Fondation 1818
Saint-Aubin-lès-Elbeuf
Fondateur Geneviève Freret
Site web http://soeurdestaubin.e-monsite.com/
Liste des ordres religieux

La congrégation des Sœurs du Sacré-Coeur de Jésus de Saint-Aubin est un institut religieux catholique féminin créé en France au XIXe siècle.

Fondation et histoire modifier

Congrégation de droit diocésain, fondée à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) en 1818 au diocèse de Rouen par Geneviève Freret (1791-1856), en religion Mère Saint-Joseph et l’abbé Guillaume Lefebvre curé de Saint-Aubin.

Les statuts de la Congrégation sont établis définitivement le . Le , le Conseil d’Etat, dans une ordonnance, autorise la Congrégation.

Le Père Coudrin, fondateur de la Congrégation de Picpus, au sujet duquel une information canonique se poursuit actuellement en vue de sa béatification, est vicaire général de Rouen de 1826 à 1833, et en même temps supérieur de la congrégation.

Une religieuse de Saint-Aubin, Sœur Marie-Ernestine[1] (1819-1910), fonda l'atelier-refuge[2] situé à la Grand’Mare à Rouen destiné à accueillir et moraliser des jeunes filles sortant de prison. En 1868, elle reçoit le Prix Dumanoir de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.

En 1844, trois postulantes se détachent de cet institut, se consacrent exclusivement aux soins aux malades, avec la bénédiction de l'archevêque de Rouen, Mgr Louis Blanquart de Bailleul, elles sont à l'origine de la fondation de la congrégation des Sœurs de la Compassion de Rouen.

En 1880, la congrégation compte 800 religieuses (professes et novices), ces dernières desservent trois hospices et une maison de retraite; elles dirigent plusieurs orphelinats, 250 écoles, 20 salles d'asile, un refuge de jeunes détenues[3], et une maison destinée à recevoir les filles de la campagne qui désirent se placer ou celles qui sont momentanément sans emploi; elles donnent l'instruction aux enfants et jeunes filles d'une filature; enfin, elles soignent les malades à domicile.

Apostolat modifier

Vie d'action dans toutes les branches de la charité et du zèle : enseignement, soin aux malades, aumônerie, service paroissial, foyers, retraites.

Établissements modifier

La maison-mère est établie 130, rue de Freneuse, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Au cours de son histoire, la Congrégation a ouvert 584 établissements : écoles maternelles et primaires, pensionnats, ouvroirs, hospices, des maisons ecclésiastiques, dans le diocèse de Rouen, dans le diocèse du Havre et d’Headington (Angleterre).

En 2016, la congrégation exerce sa tutelle sur l'école primaire de l'Institution Jean-Paul-II de Rouen.

Notes et références modifier

  1. Aglaé Morin, née à Saint-Saëns le 04 juillet 1819, décédée à Rouen le 27 juillet 1910, une rue à Rouen, porte son nom
  2. appelé maison d'éducation correctionnelle, agricole, industrielle et ménagère, pour les jeunes filles détenues et de patronage de jeunes filles libérées, située route de Darnétal, faubourg Saint-Hilaire, n°33.
  3. Edouard Pontal rapporte que les jeunes détenues du refuge ne reçoivent pas seulement l'instruction primaire; les sœurs leur apprennent à coudre, à cultiver la terre, les forment aux soins du ménage, cuisine, lavage, repassage, afin de faciliter leur placement à la sortie du refuge: il y a de plus, dans la maison, un atelier de dévidage pour les filatures.

Sources modifier

  • Edouard Pontal, Les congrégations religieuses en France : leurs œuvres et leurs services , Paris, Librairie Poussielgue Frères, 1880, 757 p.
  • Abbé Victor Duval, La charité à Rouen : les œuvres catholiques, préface de Mgr Sourrieu, Rouen, Imprimerie de Lapierre, 1895.

Bibliographie modifier

  • Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus dite de Saint-Aubin, Rouen, Imprimerie de la Vicomté, 1928;
  • Annuaire pour les Diocèses de Rouen et du Havre 1983, p. 149 et 220;
  • Jean Léturgie, Sœur Marie-Ernestine (1819-1910) et son œuvre l'Atelier-refuge de Rouen, Paris, Éditions Spes, 1936;
  • Marc Boulanger, Sœur Marie-Ernestine - Fondatrice De L'atelier-Refuge Des Jeunes Filles Libérées (1819-1910), éditions Bertout, Luneray, 1992.