Conflit au Sud-Liban (1985–2000)

Conflit au Sud-Liban (1985–2000)

Informations générales
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Issue

Victoire du Hezbollah et des forces coalisées.

  • Retrait israélien du Liban
  • Effondrement et reddition de l'Armée du Sud-Liban et de son gouvernement provisoire.
  • Condamnation à mort des chefs de l'Armée du Sud-Liban par les tribunaux libanais pour Haute trahison.
  • Début du conflit des fermes de Chebaa entre Israël et le Hezbollah.
Belligérants
Drapeau d’Israël Israël
Armée du Sud Liban
Hezbollah
Mouvement Amal
Jammoul
FPLP-CG
Soutiens:
Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau de l'Iran Iran
Commandants
Drapeau d’Israël Shimon Peres
Drapeau d’Israël Ariel Sharon
Drapeau d’Israël Ehud Barak
Drapeau d’Israël Erez Gerstein
Antoine Lahad
Aql Hashem
Abbas Moussaoui
Hassan Nasrallah
Nabih Berri
Mohammed Salim
Georges Haoui
Elias Atallah
Ahmed Jibril

Guerre du Liban
Conflit par procuration Iran-Israël
Conflit israélo-libanais

Le conflit au Sud-Liban (1985-2000) fait référence à quinze ans de guerre entre les milices de l'Armée du Liban sud composées de chrétiens et de chiites, avec le soutien militaire et logistique de l'armée de défense d'Israël, et des groupes musulmans chiites et sunnites et des groupes laïcs composés de chrétiens libanais pro-syriens soutenus par l'Iran (et renforcés par le Hezbollah), à l'intérieur de ce qui a été considéré comme la "zone de sécurité" au Sud-Liban[1],[2]. Il peut également faire référence à la poursuite du conflit dans cette région, à commencer par le transfert des opérations de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) au Sud-Liban, à la suite du Septembre noir dans le Royaume de Jordanie. Les tensions historiques entre les réfugiés palestiniens et les factions libanaises ont fomenté la violente lutte politique interne libanaise entre de nombreuses factions différentes. À la lumière de ces éléments, le conflit du Sud-Liban peut être considéré comme faisant partie de la guerre civile libanaise.

Lors de conflits antérieurs à l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982, y compris l'opération Litani, Israël a tenté d'éradiquer les bases de l'OLP du Liban et de soutenir les milices chrétiennes maronites. L'invasion de 1982 a entraîné le départ de l'OLP du Liban. La création de la zone de sécurité au Sud-Liban a profité aux civils israéliens, bien que cela ait coûté très cher aux civils palestiniens et libanais. Malgré ce succès israélien dans l'éradication des bases de l'OLP et son retrait partiel en 1985, l'invasion israélienne a accru la gravité des conflits avec les milices libanaises locales et a entraîné la consolidation de plusieurs mouvements musulmans chiites locaux au Liban, dont le Hezbollah et Amal, une organisation auparavant non organisée, qui avait alors la forme d'un mouvement de guérilla dans le sud. Au fil des ans, les pertes militaires des deux côtés ont augmenté, car les deux parties ont utilisé des armes plus modernes, et le Hezbollah a progressé dans ses plans tactiques. Au début des années 1990, le Hezbollah, avec le soutien de la Syrie et de l'Iran, a émergé comme le principal groupe et comme une puissance militaire, monopolisant la guérilla au Sud-Liban.

En l'an 2000, à la suite d'une promesse de campagne électorale, le Premier ministre nouvellement élu Ehud Barak a retiré les forces israéliennes du Sud-Liban au cours de l'année[1], conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 1978; le retrait a par conséquent entraîné l'effondrement total et immédiat de l'Armée du Liban sud[3]. Le gouvernement libanais et le Hezbollah considèrent toujours le retrait comme incomplet, jusqu'à ce qu'Israël se retire des fermes de Chebaa. Après le retrait israélien, le Hezbollah a pris un contrôle militaire et civil total sur la partie sud du Liban. Après la guerre, le Hezbollah a appelé la population a ne pas prendre part à des actes de vengeance contre les anciens collaborateurs, et de laisser la justice enquêter. Hassan Nasrallah a appelé les « familles innocentes » (celles des collaborateurs) à rentrer d’Israël, ce que certaines ont fait[4].

Au cours de l'occupation, les combats et une politique d'expulsion délibérée ont fait passer le nombre des habitants de la région de 800 000 à 70 000[5].

En 2019, près de 2 000 hectares de terres au Liban sud, principalement des champs agricoles en friche, demeurent pollués par les mines antipersonnel déposées par l’armée israélienne. Un secteur d'une superficie équivalente est interdit d'accès en raison de sa présence de sous-munition qui n'ont pas explosé. Le gouvernement israélien a toujours refusé de fournir la carte des zones minées[6].

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Online NewsHour: Final Pullout – May 24, 2000 (Transcript). "Israelis evacuate southern Lebanon after 22 years of occupation."
  2. (en) Charles Richards, « Hezbollah makes explosive return: Israel's proxy militia under fire in south Lebanon », The Independent,
  3. UN Press Release SC/6878. (18 June 2000). Security Council Endorses Secretary-General's Conclusion On Israeli Withdrawal From Lebanon As Of 16 June.
  4. Doha Chams, « Le Liban s’enflamme pour juger le bourreau de Khiyam - Cicatrices brûlantes de l'occupation israélienne », sur Orient XXI,
  5. Walid Charara & Marina Da Silva, « Résistance obstinée au Liban sud », sur Le Monde diplomatique,
  6. « Voix de faits sur le Liban », sur Le Monde diplomatique,