Commando Ponchardier

unité des forces spéciales françaises🇫🇷

Commando Ponchardier
Image illustrative de l’article Commando Ponchardier
Insigne du SAS B ou commando Ponchardier
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Écusson du Commando Ponchardier

Création 1945, 2015
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Marine nationale
Type Forces Spéciales
Rôle Appui aux Forces spéciales
Fait partie de 5e RIC, FORFUSCO
Garnison Lanester (recréé en 2015)
Surnom Les Tigres
Devise À la vie, À la mort
Guerres Guerre d'Indochine
Décorations Croix de guerre 1939-1945
Commandant historique Ponchardier

Le commando Ponchardier est une unité de l'Armée française constituée par l'amiral Henri Nomy à la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le modèle des SAS britanniques. Le bataillon, initialement destiné à intervenir en Indochine au sein du CLI (5e RIC) contre les Japonais, est engagé contre le Viet-Minh dans la région de Saigon de fin 1945 à mi-1946.

Le commando est recréé par décision du ministre de la Défense le après sa dissolution en 1946. Il porte le nom de l'amiral Pierre Ponchardier, son chef de corps lors de sa création initiale.

Création et dénominations modifier

  •  : création du « commando parachutiste de l'aéronautique navale » ;
  •  : création du « SAS Bataillon » ;
  •  : le SAS B devient « Groupement autonome » et dépend directement du général Leclerc.
  •  : dissolution et intégration au commando Hubert.
  •  : recréation du commando[1].

Historique des garnisons, campagnes et batailles modifier

Historique et combats modifier

Le , le commando parachutiste de l'aéronautique navale s'installe à la BAN Hyères Le Palyvestre. Il rejoint le le camp de Peterborough afin de recevoir son instruction commando et d'obtenir le brevet parachutiste. Le 29 juin, un détachement de 73 hommes embarque à Toulon et rejoint le 2 aout le camp de Kurunegala à Ceylan.

Le commando est intégré au CLI-5e RIC[2] du commandant Huard le et devient le SAS Bataillon. Il ne comporte alors que les commandos B1, B2 et B3.

Le Japon ayant capitulé, l'unité est désignée pour combattre le Việt Minh en Indochine et embarque sur le Princess Beatrix et le cuirassé Richelieu pour Saigon où il débarque les 3 et 4 octobre 1945.

À partir du 12 octobre, le SAS B intervient dans la libération du nord de Saigon puis du 25 octobre au 27 décembre il libère la ville de Mỹ Tho et la zone Vĩnh Long - Cantho - Tra Cu situées au sud-ouest de la capitale de la Cochinchine.

De retour à Saigon, Ponchardier constitue le 22 janvier 1946 un quatrième commando, le B4, à partir d'effectifs du commando léger no 2 (CL 2)[3] qui vient d'arriver en Indochine.

Du 25 au 30 janvier les quatre commandos, aidés du 1er RFM et du RBFM[4], interviennent dans la région de Bien Hoa au nord-est de Saigon.

Le 16 février 1946, en vue d'être parachuté sur Hanoï lors de l'opération Bir Hakeim, le commando devient groupement autonome et dépend directement de Leclerc. L'opération est annulée au dernier moment[5].

Le 3 avril 1946, le groupement procède au premier largage d'une antenne chirurgicale parachutiste, constituée des médecins Dumetz, Salinesi et Huc, et destinée à secourir deux blessés graves du III/43e RIC dans la région de Camau au sud-est de Cantho[6].

Du 14 avril au 1er mai, le commando continue les opérations au nord de Saigon - An Loc Dong (14/4), Tan Uyen (17/4), An Son (1/5) - puis au nord-ouest, du 22 mai au 1er juin, autour de Tay Ninh à proximité de la frontière cambodgienne. Il est aidé dans ses opérations par des détachements de la 13e DBLE.

Le 28 août 1946, le SAS B embarque sur le paquebot Île-de-France et est dissous à son arrivée à Toulon le 17 septembre[7]. En décembre 1947, la Marine nationale met sur pied un autre commando parachutiste qui prend le nom de « commando Hubert ». Le commando Hubert deviendra une unité des nageurs de combat en 1953 par Claude Riffaud du commando François qui a intégré le commando Hubert en 1951[8].

Le a lieu une cérémonie de recréation du commando Ponchardier chargé de l'appui aux opérations spéciales. Il est basé à Lanester.

Composition et encadrement en 1946 modifier

À sa création le SAS B comprend : un état major, des services et 3 commandos (B1, B2 et B3) constitués chacun de 2 sections de 4 sticks[9]. Un quatrième commando, le B4, sera créé en janvier 1946. Le commando B1 est principalement constitué de marins et les trois autres de marsouins.

  • Commando B1 : lieutenant de vaisseau Georges
    • Section Duray, puis Schultz
    • Section Lavigne
  • Commando B2 : capitaine Lataste puis Rouanet
    • Section Demonet
    • Section Boby
  • Commando B3 : capitaine Orsini puis Keser (par intérim)
    • Section Barthélémy et Keser (par intérim)
    • Section Saindrenan
  • Commando B4[10] : capitaine Trinquier
    • Section Darchy
    • Section Baudemon

Composition et encadrement en 2015 modifier

Traditions modifier

Devise modifier

La devise de l'unité, à la vie, à la mort, est inscrite sur l'insigne et sur le fanion. Elle sera reprise par le 5e BCCP puis par le 2e BCCP commandés par le chef de bataillon Dupuis ancien chef d'état major du groupement.

Insigne modifier

 

L'insigne du SAS B a été dessiné en Angleterre au début de l'année 1945 par Serge Pâris. La géométrie de l'insigne est un cerf-volant de couleur bleu foncé, comportant en son centre une main ouverte et un poignard, symbole des commandos, pointant vers le bas. La devise de l'unité est inscrite de part et d'autre de la lame.

Fanion modifier

Le fanion de l'unité comprend :

  • d'un côté, le brevet parachutiste de l'aéronavale avec les inscriptions SAS, en dessous, et Groupement autonome Ponchardier au-dessus.
  • de l'autre côté, la devise de l'unité à la vie à la mort et le dessin de l'insigne : une main ouverte traversée par un poignard pointant vers le bas.

Décorations modifier

Le fanion est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes pour ses deux citations à l'ordre de l'Armée :

Le fanion et les anciens du SAS B portent la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1939-45.

Chefs de corps modifier


Personnalités ayant servi au sein de l'unité modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sources et bibliographie modifier

  • Jean-Pierre Bernier, Le commando des tigres: les paras du commando Ponchardier, Paris, J.-P. Bernier : J. Grancher, coll. « Témoignages pour l'histoire », , 285 p. (OCLC 463753773, lire en ligne)
  • Collectif, Histoire des parachutistes français, Société de Production Littéraire, 1975.

Notes et références modifier

  1. « "A la vie à la mort": le nouveau commando Ponchardier a reçu son fanion », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr (consulté le ).
  2. CLI : corps léger d'intervention.
  3. In Le commando des tigres, page 167 et Histoire des parachutistes français page 99.
  4. RBFM : régiment blindé de fusiliers marins.
  5. In Le commando des tigres, page 187.
  6. In Le commando des tigres, page 219.
  7. In Le commando des tigres, p. 285, et Histoire des parachutistes français, p. 99.
  8. « Naissance des nageurs de combat français », sur commandohubert.free.fr (consulté le ).
  9. In Le commando des tigres, page 32.
  10. À partir de janvier 1946.