Commanderie de Ssangsŏng
La commanderie de Ssangsŏng (쌍성총관부, 雙城摠管) est un organe administratif mis en place par la dynastie Yuan mongole dans la partie nord-est du royaume coréen de Koryo. Elle a subsisté de 1258 à 1356 et était centrée autour de Kumya dans l'actuel Hamgyong du Sud. Peuplée de Coréens et de nomades jurchens, soumise à l'influence de Koryo, elle était dirigée de loin au sein de la province de Kaiyuan-lu et disposait d'une grande autonomie. C'est aussi le lieu d'origine du général coréen Yi Sŏnggye, fondateur de la dynastie Chosŏn.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/69/Gyeongbok-gung_palace-05_%28xndr%29.jpg/220px-Gyeongbok-gung_palace-05_%28xndr%29.jpg)
La commanderie était dirigée par un superintendant général (ch'onggwan), et les Yuan attendait essentiellement d'eux de prélever une taxe sur la production d'or. Ce poste a longtemps été occupé par la famille Cho, de père en fils, et a vu se succéder Cho Hwi (趙暉), Cho Ryanggi (趙良琪), Cho Rim (趙琳) et Cho Sosaeng (趙小生)[1].
En 1287, Koryo a essayé de reprendre le contrôle de la région en profitant de la rébellion de princes mongols contre Kubilai Khan, mais parvient seulement à renforcer son influence. Ce n'est qu'en 1356 qu'il en réalise la conquête[1],[2].
Voir aussi
modifierAutres commanderies mises en place à partir du territoire de Koryo et rendues au bout de 20 ans: Anmu Koryŏ autour de Shenyang, Tongnyŏng au nord-ouest et T'amnaguk sur l'ile de Cheju[3].
Références
modifier- Nakano Kota, «Ssangsŏng Ch’onggwanbu as the Border between Koryŏ and Yuan Dynasty», International Journal of Korean History, vol. 18, n° 1, p. 93-120, 2013.
- «The Annals of King T'aejo», Harvard University Press, 9 juin 2014 - 1028 pages.
- Lee Jungshin, «Koreans’ Perception of the Liaodong Region During the Chosŏn Dynasty», International Journal of Korean History, vol. 21, n° 1, féb. 2016), p.47-85.