Colombier-en-Brionnais

commune française du département de Saône-et-Loire

Colombier-en-Brionnais est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Colombier-en-Brionnais
Colombier-en-Brionnais
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Charolles
Intercommunalité Communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais
Maire
Mandat
Jean-Paul Malatier
2020-2026
Code postal 71800
Code commune 71141
Démographie
Gentilé Colombigeois
Population
municipale
314 hab. (2021 en augmentation de 1,62 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 25″ nord, 4° 20′ 05″ est
Altitude Min. 333 m
Max. 519 m
Superficie 13,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charolles
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Colombier-en-Brionnais
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Colombier-en-Brionnais

Géographie modifier

Comme son nom l'indique, Colombier fait partie du Brionnais. La Clayette, desservie par une gare, est à 9 km.

Communes limitrophes modifier

 
Le carrefour au centre du bourg de Colombier.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 950 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaubery », sur la commune de Beaubery à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 020,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

 
Le panneau d’entrée du village de Colombier-en-Brionnais.

Typologie modifier

Colombier-en-Brionnais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,5 %), forêts (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (2,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire modifier

Le village de Colombier-en-Brionnais est mentionné dès le XIe siècle. Son nom vient du latin "Columbarium" et désigne un pigeonnier qui témoigne de la présence d'une ancienne seigneurie à cette époque où l'élevage des pigeons était réservé aux nobles. De nos jours, le paysage est ponctué par plusieurs édifices remarquables tels que le château de Valétine (XVIe siècle-XVIIe siècle), le manoir des Blancs (XVII-XVIIIe siècle), ainsi que la tour médiévale du prieuré de La Barbarandière. Ce prieuré Grandmontain de La Gueurce-Barbarandière a été fondé à la fin fin du XIIe siècle[14].

Le village était autrefois presque entièrement couvert de bois, comme en témoigne les noms des hameaux : Bois-Dieu, Bois Bardot, Terre du Bois, Champ de la Forêt… Quant au carrefour de « l'Homme Mort », sa dénomination viendrait du fait qu'un colporteur y fut dévalisé et tué en 1793 par un assassin demeuré hélas impuni[15].

Situés sur le point le plus élevé du village, une chapelle et un hospice ermitage ont été édifiés aux Bois-Dieu au XVIIe siècle. Celui-ci accueillait des ermites de Saint Augustin de Béziers et a été probablement détruit pendant les Guerres de Religions. À proximité de l'ancien ermitage subsiste la fontaine Saint Claude, dont les eaux sont réputées guérir la fièvre, ainsi qu'une croix monumentale, érigée en 1875 pour remplacer l'ancienne croix de bois. Aujourd'hui, les Bois Dieu ont conservé leur vocation religieuse puisque les "Blancs", anticoncordataires, s'y réunissent encore deux fois l'an, les jours de la Fête Dieu et de l'Assomption[15].

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Colombier faisait partie, de l'archiprêtré de Bois-Sainte-Marie. Elle était sous le patronage de l'abbé de Cluny qui avait la nomination du curé. Au XVIIe siècle, le seigneur principal était Pierre Emmanuel du Mirat. Le reste de la paroisse était du ressort du comté de La Clayette. Entre Colombier et Ozolles se trouvait le prieuré de la Barberandière qui dépendait du prieuré de Viage en Auvergne.

Toponymie modifier

Le nom en latin de la commune colombarium est devenu par la suite Colombier, synonyme de pigeonnier.

Politique et administration modifier

 
La mairie de Colombier.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Guy Bajard    
mars 2001 en cours Jean-Paul Malatier    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 314 habitants[Note 3], en augmentation de 1,62 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
727761823829860853812898877
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
943962956857825790776765739
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
715660630529506499470418392
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
376338287270256235280293308
2018 2021 - - - - - - -
308314-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

 
Le monument aux morts de Colombier.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Colombier-en-Brionnais et Beaubery », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Beaubery », sur la commune de Beaubery - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Beaubery », sur la commune de Beaubery - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « André Cullus sur les pas des Grandmontains », www.lejsl.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. a b et c « Le village de Colombier-en-Brionnais », www.tourisme-sudbrionnais.fr,‎ - (lire en ligne, consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Père Christophe Lagrange, Histoire de cloches : l'art campanaire à partir de cloches en Saône-et-Loire, fascicule de 46 pages paru en novembre 2016.
  21. Caroline Politi, « Un siècle après sa mort sur le champ de bataille de Verdun, un poilu identifié grâce à la science », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Colombier-en-Brionnais : le vrai visage du sergent Fournier », www.lejsl.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « 71141 - Colombier-en-Brionnais », geneawiki.com,‎ - (lire en ligne, consulté le )
  24. « Claude Marie MILLY - Né(e) le/en 17-08-1894 (71 - Saône-et-Loire, France) », www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr,‎ - (lire en ligne, consulté le )