Collioure

commune française du département des Pyrénées-Orientales

Collioure
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Blason de Collioure
Blason
Collioure
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret
Intercommunalité Communauté de communes des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris
Maire
Mandat
Guy Llobet
2020-2026
Code postal 66190
Code commune 66053
Démographie
Gentilé Colliourencs, Colliourenques
Population
municipale
2 517 hab. (2021 en diminution de 11,31 % par rapport à 2015)
Densité 193 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 31′ 36″ nord, 3° 04′ 53″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 655 m
Superficie 13,02 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Saint-Cyprien
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Côte Vermeille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web collioure.fr

Collioure [kɔljuʁ] Écouter (en catalan : Cotlliure) est une commune française située sur le littoral méditerranéen du département des Pyrénées-Orientales. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Ravaner et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « côte rocheuse des Albères »), un espace protégé (le « Pla de Las Forques ») et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Collioure est une commune rurale et littorale. Elle est dans l'agglomération de Saint-Cyprien. Ses habitants sont appelés les Colliourencs ou Colliourencques.

Au dernier recensement de 2021, la commune comptait 2 517 habitants.

La commune est célèbre pour son site géographique et son patrimoine, qui a séduit de nombreux artistes.

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune de Collioure se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

Elle se situe à 24 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 27 km de Céret[2], sous-préfecture, et à 5 km d'Argelès-sur-Mer[3], bureau centralisateur du canton de la Côte Vermeille dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Cyprien[I 1].

Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Port-Vendres (2,2 km), Argelès-sur-Mer (5,2 km), Banyuls-sur-Mer (6,2 km), Saint-André (9,3 km), Sorède (10,2 km), Latour-Bas-Elne (11,0 km), Palau-del-Vidre (11,1 km), Cerbère (11,4 km).

Sur le plan historique et culturel, Collioure fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[5] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[6].

Collioure est entourée[Carte 1],[7] des communes (en commençant par l'est, puis dans le sens des aiguilles d'une montre) de Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer et Argelès-sur-Mer.

 
Situation de la commune.

Géologie et relief modifier

 
De nombreuses formations géologiques de Collioure ont plus de 500 millions d'années et présentent une schistosité marquée, comme dans cet affleurement le long de la route D114, en haut de la ville.

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].

Hydrographie modifier

La ville de Collioure est traversée par plusieurs torrents : le Douy (ou Dui), le Coma Xeric, le Correc d'en Baus, le Ravaner (formant la limite avec Argelès-sur-Mer), venant des montagnes alentour et des fossés des vignes. Ils ne coulent en général que lorsque des pluies arrosent la région ; de ce fait ils sont régulièrement à sec et leur lit sert de parcs de stationnement et de rues (comme le Coma Xeric, le Dui, les ruisseaux de la Cadenisse/Caganisse et du Cagareil à la rue Voltaire). Mais il arrive qu'ils débordent lors d'orages, inondant les maisons voisines et emportant des véhicules dans le port.

 
Torrent du Dui à sec dans le centre-ville.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 5,3 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Perthus à 19 km à vol d'oiseau[11], est de 15,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,6 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Espaces protégés modifier

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[15],[16]. Dans ce cadre, la commune fait partie[17]. Un espace protégé est présent sur la commune : le « Pla de Las Forques », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 10,9 ha[18],[19].

Réseau Natura 2000 modifier

 
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « côte rocheuse des Albères »[21], d'une superficie de 536 ha, un site remarquable de falaises maritimes schisteuses, riches en espèces endémiques, et correspondant à des associations spécifiques du Roussillon et de la Catalogne[22].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Sept ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[23] :

  • la « colline du Fort Saint-Elme à Collioure » (97 ha), couvrant 2 communes du département[24] ;
  • la « crête de Madeloc » (285 ha), couvrant 3 communes du département[25] ;
  • la « crête du pic de la Grange » (68 ha), couvrant 2 communes du département[26] ;
  • les « falaises dels Reguers » (2 ha)[27] ;
  • les « falaises du Racou à Collioure » (31 ha), couvrant 2 communes du département[28] ;
  • « Notre Dame de la Consolation » (1 ha)[29] ;
  • le « vallon El Ravaner » (19 ha), couvrant 2 communes du département[30] ;

et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[23] : les « versants littoraux et côte rocheuse des Albères » (7 986 ha), couvrant 5 communes du département[31].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Collioure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[32],[I 2],[33]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Cyprien, une agglomération intra-départementale regroupant 14 communes[I 3] et 60 792 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4],[I 5]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 6],[I 7].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[34]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[35],[36].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), zones urbanisées (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), forêts (5,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports modifier

Voies routières modifier

Collioure est contournée à l'ouest par la route départementale 914, anciennement route nationale 114, aménagée en route express dans les années 1990 (auparavant, la route traversait l'agglomération). Cette route départementale, qui constitue l'axe routier majeur de la Côte Vermeille, permet au nord l'accès à Elne et Perpignan, et au sud à Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, Cerbère, puis la frontière espagnole.

Voies ferroviaires modifier

La ville est desservie par la SNCF en gare de Collioure, point d'arrêt sur la ligne ferroviaire Narbonne - Portbou. Des trains TER Occitanie et Intercités y marquent l'arrêt, assurant des liaisons vers Cerbère et Portbou au sud, Perpignan, Narbonne (entre autres) au nord[38].

Transports modifier

La ligne 540 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan et à Cerbère.

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Collioure est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[39],[40].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés le sur le bassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[41]. Du fait de son exposition marine, la commune est soumise également à un risque d'effondrement de falaise et de submersion marine, due à l'action conjuguée de la montée des eaux par surélévation du plan d’eau lors des tempêtes attaquant la côte et de l’action dynamique de la houle[42]. A ce titre, la commune fait partie des 126 communes jugées en 2022 prioritaires au niveau national en matière de vulnérabilité à la submersion marine et devra réaliser la cartographie de l'évolution du trait de côte à 30 et 100 ans. Dans les zones exposées à l'horizon de 30 ans, les nouvelles constructions seront interdites, mais avec des exceptions pour l'extension de bâtiments existants ou l'installation de services publics et de nouvelles activités économiques nécessitant la proximité immédiate de la mer[43],[44].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[45]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[46].

Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[47].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[48].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Collioure est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[49].

Toponymie modifier

En catalan, le nom de la commune est Cotlliure [kuʎˈʎiwrə][50].

Il apparaît dès le VIIe siècle sous la forme Caucholiberi et, dans un manuscrit de Julien II de Tolède, Castrum Caucoliberi. La forme évolue ensuite, le village étant nommé surtout Cochliure ou Cocliure (XIIIe et XIVe siècles), peu à peu supplantées par Copliure ou Cobliure et, au XIXe siècle, Cotlliure. En français, il est nommé Coulieure en 1481. Le nom Saint-Michel a également été proposé en 1475, à l'époque où le Roussillon faisait partie du royaume de France[51].

L'origine du nom de la commune provient de deux mots : Kauk et Illiberre. Kauk est une racine pré-latine, ibère ou basque, qui porte l'idée de forme arrondie, parfois utilisée pour désigner des baies ou anses de bord de mer. Illiberre ou Illiberis est l'ancien nom de l'actuelle Elne, une commune située une douzaine de kilomètres au nord-ouest de Collioure, qui était déjà une cité réputée au VIe siècle av. J.-C. Le nom de Collioure signifie donc « le port d'Illiberis », avec l'idée d'une baie, ce qui correspond à l'actuelle configuration des lieux, le vieux port de Collioure se trouvant au fond d'une anse arrondie[51].

Il est intéressant de noter que même si le deuxième élément du nom, lliure, provient de Illiberre, il signifie aussi libre en français. Ce qui a conduit certains scribes à interpréter le toponyme comme étant Cot + libre, et ainsi utiliser des latinisations fantaisistes telle que Caucholiberi au VIIe siècle.

Histoire modifier

 
Château royal de Collioure.

Préhistoire modifier

Le site de Collioure était déjà occupé par les hommes préhistoriques, si l’on en croit les divers dolmens recensés : près du hameau du Rimbau (assez bien conservé) au col del Molló (ruiné) et sans doute au lieu-dit l’Arqueta.

Antiquité modifier

Le site de Collioure est occupé dès l'Antiquité, certains pensent qu'il pourrait s'agir de la localité de Pyrène (ville antique) que les textes anciens mentionnent.

Moyen Âge modifier

Le château royal de Collioure est déjà cité en 673, preuve du rôle stratégique et commercial tenu par la cité à l’époque wisigothique.

Le château et la ville appartiennent ensuite aux comtes de Roussillon, puis aux divers rois qui se succèdent en Roussillon : rois d’Aragon de 1172 à 1276, puis rois de Majorque jusqu’en 1343, avant de revenir aux rois d’Aragon.

Sous le règne des rois de Majorque, ceux-ci accordent à la ville de nombreux privilèges, actés dans des édits promulgués en 1207, 1237, 1253, 1274, 1277, 1288 et 1295[52]. Le château est entièrement reconstruit entre 1242 et 1280 au détriment d’une maison templière qui lui était accolée, devient résidence royale, la ville étant pour sa part le premier port du Roussillon.

Le commerce, surtout au temps des rois d’Aragon, y est intense : on exporte notamment des draps fins, de l’huile, du vin, des amandes, des noisettes, du bétail, des peaux et du fer. On importe des épices, de la garance, du pastel, de l'or, de l'argent et des esclaves[52].

Après le mariage des rois catholiques, Ferdinand V d’Aragon et Isabelle Ire de Castille, Collioure et le Roussillon tout entier passent sous la domination de la monarchie espagnole, sans qu’il y ait fusion centralisatrice.

La province est occupée de 1475 à 1481 par le roi de France Louis XI, qui fait bâtir des fortifications à Collioure, rebaptisée Saint-Michel[53], fortifications aujourd’hui dissimulées par les constructions postérieures. Son successeur, Charles VIII, rend le Roussillon à Ferdinand V, dont le successeur l’empereur Charles Quint renforce les fortifications de la ville. L'empereur décida la construction du fort Saint-Elme destiné à protéger les anses de Collioure et de Port-Vendres.

Époque moderne modifier

 
Plan de Collioure au XVIIIe siècle.

En 1642, la ville est prise par les armées de Louis XIII, avant d’être annexée officiellement à la France en 1659 par le traité des Pyrénées sous Louis XIV. Les troupes françaises utilisent la plage de l'Ouille comme port de débarquement, attaquent par le Pla de las Fourques, prennent le fort Sainte-Thérèse puis le Château royal. Ils ont recours aux mortiers et à des mines de siège.

Le rôle stratégique de Collioure est redéfini par Vauban, qui voulant en faire une ville de garnison, rase la vieille ville pour accroître le château, fortifie le Pla de las Fourques (Fort carré et Fort rond) et réaménage les forts : Saint-Elme et le Mirador (anciennement fort Sainte-Thèrése). La population, menacée de déportation à Port-Vendres, obtient de reconstruire la ville à son emplacement actuel. L’église, dotée d’un clocher aménagé dans une ancienne tour de guet de l’époque majorquine, est consacrée au début du XVIIIe siècle.

Révolution française modifier

Au début de la Révolution (entre 1790 et 1794), Collioure annexe la commune éphémère de Fort-Saint-Elme[54].

En 1793, la ville est occupée par les troupes espagnoles, et reprise par le général Dugommier en après des combats très durs contre les troupes espagnoles et loyalistes au roi de France (Légion de la Reine).

Époque contemporaine modifier

 
La baie de Collioure vers 1950.

La commune de Port-Vendres est créée le à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer[55].

Tout au long du XIXe siècle, on note un important essor économique lié à l’expansion de la pêche, succès des anchois de Collioure, et à la production viticole. Ce progrès s’essouffle cependant au début du XXe siècle : après un maximum de 3 846 habitants en 1857, on tombe à 2 830 habitants en 1901, soit une perte de 1 000 habitants en une cinquantaine d’années. Le développement de Port-Vendres y est sans doute pour beaucoup.

Le , Collioure subit un événement climatique exceptionnel, observé par le botaniste Charles Naudin, et reçoit un mètre de neige en une journée. De nombreux vergers et plantations de chênes-lièges sont détruits[56].

En 1939, avec la défaite du camp républicain durant la guerre d'Espagne, des centaines de milliers d’Espagnols se réfugient en France : c’est la Retirada. Les Républicains sont parqués dans des camps aux dimensions largement sous-évaluées. Une unité de cavalerie de l’armée populaire de la République espagnole arrivée entière y est internée en février, avant d’être transférée au camp d'Argelès. Le château est alors utilisé comme camp disciplinaire[57] pour interner ceux considérés comme les plus dangereux. Certains communistes et anarchistes sont internés au « camp spécial » de Collioure, installé au château et commandé par un ancien légionnaire. Près de mille hommes passent par ce camp, comparable à un bagne et où les prisonniers sont traités comme des sous-hommes[58]. Le traitement réservé aux Espagnols soulève un scandale, plus d’une centaine d’entre eux étant morts en quelques mois[57], avant qu’il ne ferme en et qu’ils ne soient transférés au camp du Vernet[58]. Le poète espagnol Antonio Machado se réfugie à Collioure, malade, en , et y meurt le 22[59].

Durant l'occupation allemande, un mur de béton armé (existant encore) est élevé sur la plage du faubourg, un canon est installé sur le balcon du château royal, d'autres sont installés au-dessus de la plage de la Balette avec un blockhaus et sur la route de Port-Vendres à Collioure. Des blockhaus, toujours visibles actuellement, sont aussi construits derrière le fort Miradou. Les Allemands réquisitionnent une maison au 31, route impériale, à l'époque la seule maison à cet endroit. Le fort Saint-Elme est aussi réquisitionné, par la marine, la collection d'armes du propriétaire est pillée et certaines parties du fort incendiées.

Politique et administration modifier

Canton modifier

En 1790, la commune de Collioure devient le chef-lieu du canton de Collioure. Celui-ci est supprimé en 1801 et la commune rejoint alors le canton d'Argelès. Elle est ensuite rattachée en 1973 au canton de la Côte Vermeille, qu'elle ne quitte plus par la suite[55],[54].

À compter des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de la Côte Vermeille, déjà existant mais entièrement reconfiguré.

Administration municipale modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[60]
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1790 Vincent Sérignane    
1790 1792 André Riéra    
1792 1794 Vincent Comes    
1794 1794 Comes Xinxet    
1794 1794 Antoine Malègue    
1794 1797 Jacques Lanquine Xinxet    
1797 1799 Joseph Mondedeu    
1799 1800 Jean Laforge    
1800 1810 Antoine Ruffier    
Denis Couderc    
1811 1815 Jacques Xinxet Lanquine    
1815 1816 Joseph Lajeune    
1816 1823 Jean-Baptiste Berge    
1823 1828 Isodore Frère    
1828 1830 Dominique Massot    
1830 1834 Jean-Baptiste Berge    
1834 1848 Jérôme Christine    
1848 1851 Jean-Baptiste Berge    
1851 1851 Vincent Aloujes    
1851 1859 Laurent Frère    
1859 1862 Jean Soulier    
1862 1864 Alexandre Frère    
1864 1870 Michel Noë    
1870 1874 Jean Cortade   propriétaire
1874 1878 Jean Caloni    
1878 1903 Jean Coste[61]    
1903 1919 Joseph Rossines    
1919 1935 Léon Christine    
1935 1940 Marceau Banyuls SFIO Employé
1940 1941 Alphonse Cabot    
1941 1944 Francis Cantié    
1944 1947 Henri Hostalrich    
1947 1948 Jean Dadiès    
1948 1952 Marceau Banyuls
(1902-1952)
SFIO Employé
1953 1956 Vincent Atxer    
1956 1965 Henri Billard    
1965 1966 René Ramona    
1966 1977 Joseph Py    
Jean Pascot    
Michel Moly[62],[63] PS Professeur de mathématiques retraité
Conseiller général puis départemental du canton de la Côte Vermeille (1998-2021)
1er vice-président du conseil général des Pyrénées-Orientales
Président de la CC de la Côte Vermeille
mai 2020 Jacques Manya DVD Médecin
En cours Guy Llobet DVG Vice-Président de la Communauté de communes

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie ancienne modifier

La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

Évolution de la population
1355 1359 1365 1378 1424 1470 1515 1553 1643
449 f519 f449 f395 f636 f222 f180 f138 f111 f
1709 1720 1730 1765 1767 1774 1789 - -
259 f370 f466 f1 450 H2 088 H2 032 H450 f--
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

Note :

Démographie contemporaine modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[66].

En 2021, la commune comptait 2 517 habitants[Note 6], en diminution de 11,31 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0501 9812 6553 2103 2723 2743 2633 6643 507
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 8463 4703 6513 6323 5853 6223 7073 4113 321
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 9402 9713 1373 1213 1033 1113 0182 5162 587
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 6522 5252 5162 5272 7262 7632 9372 9443 082
2017 2021 - - - - - - -
2 4272 517-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[67].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[68] 1975[68] 1982[68] 1990[68] 1999[68] 2006[69] 2009[70] 2013[71]
Rang de la commune dans le département 20 23 26 29 33 33 40 41
Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

Enseignement modifier

La commune compte une école maternelle et une école élémentaire.

Manifestations culturelles et festivités modifier

Chaque année, les fêtes de la Saint Vincent se déroulent dans les rues de Collioure, du 15 au

Historiquement, la procession sur mer du constituait l’événement majeur des fêtes. La première eut lieu le , afin de célébrer l’arrivée dans la ville des reliques de Saint Vincent. Cette célébration eut alors lieu chaque année jusqu’à l’instauration de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905. Depuis 2001 (à l’occasion du tricentenaire des fêtes), la procession sur mer a lieu à nouveau ; un feu d’artifice est tiré à l’occasion.

La ville est membre du l’Union des villes taurines françaises. La dernière Corrida a eu lieu en  ; les arènes ont été vendues et remplacées par un parking début 2012.

Fin juin, la commune reçoit un concours international de piano[73].

Santé modifier

Sports modifier

La ville de Collioure a accueilli l'édition 2013 du Raid Centrale Paris, qui a fêté ses 15 ans avec un feu d'artifice dans le port de Collioure.

Lieux de culte modifier

Collioure compte une église et un temple protestant de l'église reformée de France.

Économie modifier

Revenus modifier

En 2018, la commune compte 1 262 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 2 291 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 300 [I 8] (19 350  dans le département[I 9]). 53 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 8] (42,1 % dans le département).

Emploi modifier

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 10] 9,3 % 8,2 % 12 %
Département[I 11] 10,3 % 12,9 % 13,3 %
France entière[I 12] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 160 personnes, parmi lesquelles on compte 70,4 % d'actifs (58,4 % ayant un emploi et 12 % de chômeurs) et 29,6 % d'inactifs[Note 9],[I 10]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.

La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 13]. Elle compte 1 141 emplois en 2018, contre 1 220 en 2013 et 1 214 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 696, soit un indicateur de concentration d'emploi de 164 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 37,9 %[I 14].

Sur ces 696 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 413 travaillent dans la commune, soit 59 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 62,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 26,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].

Activités modifier

Revenus de la population et fiscalité modifier

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 341 [I 17].

Emploi modifier

Entreprises et commerces modifier

Viticulture modifier

 
L’A.O.C. Banyuls
 
Vignoble colliourenc

De nombreux vins y sont produits : l'AOC Collioure (en rouge, blanc et rosé), les AOC Grand Roussillon, Muscat de Rivesaltes, Banyuls grand cru et l'IGP Côte Vermeille[74]. En plus de quelques producteurs indépendants, de nombreux vignerons se sont regroupés dans une cave coopérative, Le Dominicain, installée depuis 1926 dans l'ancienne église du couvent des dominicains[75].

Salaison et commerce de l'anchois modifier

 
Commerce d'anchois à Collioure

Des nombreuses entreprises de salaison et vente d'anchois de Collioure, une spécialité locale, installées dans la ville jusqu'au milieu du siècle dernier, seules deux existent encore : les Anchois Roque et les Anchois Desclaux.

Tourisme modifier

La ville tire une grosse partie de ses revenus de l'activité touristique. En 2020, la ville comptait 1 210 résidences principales et 3 161 résidences secondaires ou occasionnelles[76].

Culture locale et patrimoine modifier

Monuments et lieux touristiques modifier

La ville de Collioure contient huit édifices comportant au moins une protection au titre des monuments historiques[77].

 
Église Notre-Dame-des-Anges de Collioure

Architecture religieuse modifier

Architecture militaire modifier

Collioure possède de nombreux vestiges de son passé militaire :

Architecture civile modifier

  • Jardin Gaston Pams
  • Musée d’Art moderne de Collioure dit « Musée Peské »
  • Moulin de la Cortina

Musée modifier

  • Le Musée d'Art Moderne de Collioure a été créé par le peintre Jean Peské en 1934. il possède près de 1 400 œuvres d'art moderne et contemporain[79].

Personnalités liées à la commune modifier

 
Buste de François Berge.
 
Portrait d'Antonio Machado, réalisé par le sculpteur Teddy Cobeña

Artistes modifier

Au XIXe siècle, il venait déjà des artistes-peintres et des photographes (les deux plus anciennes photos de la ville datent d'environ 1870).

À l'été 1905, Henri Matisse vient peindre à Collioure, où, en compagnie d'André Derain, il crée le fauvisme. Un parcours dans la ville, Le Chemin du fauvisme, permet de retrouver les lieux où leurs œuvres ont été réalisées grâce à des reproductions de tableaux placées aux endroits mêmes où Matisse et Derain placérent, jadis, leur chevalet[82].

D’autres peintres suivront, notamment Albert Marquet, Juan Gris, Georges Braque, Jean Peské, Raoul Dufy, Foujita, Othon Friesz, Paul Signac, Willy Mucha, Henri Martin et son fils Claude-René Martin, Henri Vergé-Sarrat, Édouard Pignon, Pierre Jutand, Pierre Boudet, Charles Rennie Mackintosh, Philippe Jamin...

Henri Matisse arrive à Collioure en , quelques mois avant que le terme de « fauves » soit lancé par un critique d’art au salon d’automne. L’artiste a quitté Saint-Tropez et Paul Signac, bien décidé à en finir avec le pointillisme. Il invite le jeune André Derain à le rejoindre ; ce fut le départ d’une amitié et d’une collaboration féconde. Pour les deux peintres, l’été 1905 est un moment d’intense ouvrage et ils produisent énormément, en utilisant « les couleurs qui sortent du tube ». Tout dans le village les inspire : le port, le clocher, les toits et les coins des ruelles. Ils ont aussi produit six portraits et autoportraits.

En 1992, l'artiste Marc-André 2 Figueres (MA2F) installe le parcours de sculptures-cadres « Points 2 vue autour du clocher de Collioure ». L'artiste s'est aussi illustré par son interprétation « genrée » du clocher de Collioure dans son ouvrage : Théorie érotique du clocher de Collioure.

L'hostellerie des Templiers a régalé une foule d'artistes (Picasso, Dufy, Signac, Maillol…). En témoignent les quelque deux mille œuvres d'art offertes aux propriétaires.

De 1950 à 1952, Pablo Picasso y séjourne ponctuellement à la Miranda tandis que Salvador Dalí participe régulièrement aux fêtes de la ville, de 1953 à 1957.

Héraldique et identité visuelle modifier

Blason modifier

Les armes de Collioure se blasonnent ainsi : D'azur au château d’or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, soutenu d’une mer d'argent ombrée aussi d'azur. La devise de la ville, "Cui Dominus Contulit Splendorem", signifie "Dieu lui donna la splendeur". C'est une citation tirée de la bible évoquant Judith.

Logotype modifier

Culture populaire modifier

Cinéma modifier

Des scènes des films suivants ont été tournées à Collioure :

Télévision modifier

  • C'est pas sorcier - Paillotes et crustacés (2009)
  • 40 degrés à l'ombre, divertissement estival, (1987 à 1997)
  • Un livre, un jour (2001)
  • La dernière barque, documentaire de François Bernadi fils, France 3 Corse (2013)
  • Tramontane série télé de 5 épisodes, tournée en 1998 et diffusé sur TF1 en 1999
  • Meurtres à Collioure, téléfilm de Bruno Garcia (2015)
  • Mensonges, mini-série d'Alexandra Julhiet et Laurent Vignon (2021), d'après la série britannique Liar : la nuit du mensonge créée par Harry et Jack Williams.

Gastronomie modifier

Littérature modifier

Musique modifier

  • Cotlliure serà sempre Cotlliure (Collioure sera toujours Collioure), chanson de Jordi Barre.

Peinture modifier

Une importante rétrospective en 1999, présentait de très nombreuses œuvres du peintre sculpteur Philippe Jamin, remplissant entièrement le Château royal.

Youtube modifier

Dans un épisode du LP narratif - le dessous de la carte de la chaîne du bazar du grenier dans l'épisode 4 saison 2, Damas (célèbre ville au milieu de la jungle dans l'épisode) devient Collioure.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
  • Besson, Pierre, Collioure à petits pas..., Argelès-sur-Mer : Massana no 47, 1988
  • général Jean Caloni, Collioure. Ses origines, son passé, son rôle dans l'histoire du Roussillon, (Perpignan : Impr. J. Comet), 1938 ; reprod. anast. Le Livre d'histoire, Paris 2003 [1] (ISBN 2-84373-319-7)
  • Certain, R., Le complexe conventuel des Dominicains de Collioure, Master 2 Histoire de l'Art, sous dir. J.-P. Caillet, Paris Ouest Nanterre La Défense, 2009.
  • Cortade, Eugène, Le château royal de Collioure, Collioure : Fondation de Collioure, 1987
  • Cortade, Eugène, L'église de Collioure , Prades : Conflent, 1979
  • Cortade, Eugène, L'ermitage de N. D. de Consolation à Collioure , Prades : Conflent nos 171-172, 1991
  • Cortade, Eugène, Guide historique et touristique : Collioure, Prades : Conflent, 1952 ; 2e éd. 1958, 3e éd. 1964, 4e éd. 1988
  • Cortade, Eugène, Le monastère des Dominicains de Collioure, 1290-1791, no 122, Prades: Conflent, 1983.
  • abbé Joseph Falguère, Collioure : notice historique, (Perpignan : Impr. J. Payret), 1898 ; reprod. anast. Le Livre d'histoire, Paris 1991 [2] (ISBN 2-87760-543-4)
  • McPhee, Peter, Collioure et la Révolution française, Perpignan : Le Publicateur, 1989
  • Mallet, G., Les cloîtres démontés de Perpignan et du Roussillon (XIIe – XIVe siècle), coll. "Perpignan, Archives, Histoires", VI, Perpignan, 2000.
  • Rohault de Fleury, G., Gallia Dominica, les couvents de saint Dominique au Moyen Âge, Paris, 1903.
  • Dr Sériziat et P. Soulier, Collioure et ses environs, Perpignan, 1902 ; reprod. anast. Le Livre d'histoire, Paris 2005 [3] (ISBN 2-84373-739-7)
  • Dominique Szymusiack et Joséphine Matamoros, Matisse Derain 1905, un été à Collioure, Paris, Gallimard, 2005

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
  3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  7. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  8. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  • Cartes
  1. « Territoire de la commune de Collioure sur la carte IGN (échelle 1:136440, entouré de jaune, consulté le 5 février 2020) » sur Géoportail..
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références modifier

Site de l'Insee modifier

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  5. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
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  14. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Collioure » (consulté le ).
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Autres sources modifier

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  82. Chemin du Fauvisme