Chronologie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au XXe siècle

La chronologie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au XXe siècle est marquée par la Première Guerre mondiale, la reconstruction, Seconde Guerre mondiale, la Nationalisation, le Statut du mineur, le plan Jeanneney, le plan Bettencourt, puis par l'arrêt complet de l'extraction en 1990, avec une destruction quasi systématique des outils de production.

Années 1900 modifier

1900 modifier

  • Le fonçage des puits nos 1 et 2 de la fosse Arenberg par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Wallers[A 1].

1901 modifier

  • 6 juillet : le fonçage du puits no 1 de la fosse Ledoux par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Condé-sur-l'Escaut[A 2].
  • 1er novembre : la fosse Glaneuse n° 1 ouverte par Ludovic Breton dans le Boulonnais est mise en chômage, après avoir fourni vingt-trois mille tonnes de charbon[O 1].

1902 modifier

  • 2 juin : le fonçage du puits no 2 de la fosse Ledoux par la Compagnie des mines d'Anzin débute[A 2].

1903 modifier

  • La fosse Arenberg de la Compagnie des mines d'Anzin commence à extraire[A 1].

1906 modifier

  • 10 mars : 1 099 mineurs périssent lors de la Catastrophe de Courrières, impliquant trois fosses de la Compagnie des mines de Courrières[A 3].
  • 30 mars : treize mineurs, perdus depuis vingt jours dans les galeries, réapparaissent à la fosse no 2[A 4].
  • 4 avril : le mineur Berthon réapparaît sur un carreau de fosse[A 4].

1907 modifier

  • 16 septembre : le fonçage du puits no 2 de la fosse Agache par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Fenain, le premier puits est commencé le 10 octobre[A 5].

Années 1910 modifier

1910 modifier

  • 12 juillet : le fonçage du puits no 2 de la fosse Sabatier par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Raismes, le premier puits est commencé le 15 juillet[A 5].

1913 modifier

  • Les fosses Agache et Sabatier de la Compagnie des mines d'Anzin commencent à extraire[A 5].
  • 1er janvier : le fonçage du puits no 21 de la fosse no 21 - 22 par la Compagnie des mines de Courrières débute à Harnes[A 6].
  • Les deux tiers de la production nationale de charbon sont assurés par le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais[TB 1].

Années 1920 modifier

1924 modifier

  • 9 décembre : le château de l'Hermitage à Condé-sur-l'Escaut, y compris les communs et les deux pavillons d'entrée, est classé aux monuments historiques[Z 1].

1927 modifier

  • Le fonçage des deux puits de la fosse Heurteau par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Hornaing, il s'agit de la dernière fosse ouverte par la compagnie[A 7].

1928 modifier

  • 22 août : le fonçage du puits de la fosse no 23 par la Compagnie des mines de Courrières débute à Noyelles-sous-Lens[A 6].
  • 10 novembre : Le mur d'enceinte du château de l'Hermitage avec le fossé, le jardin et le parc ainsi que les huit grilles en fer forgé du XVIIIe siècle qui en ferment l'accès, sont classés aux monuments historiques. Le château et ses dépendances l'ont été le 9 décembre 1924[Z 1].

Années 1930 modifier

1930 modifier

  • Trente-cinq millions de tonnes de charbon sont produites dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais[TC 1].

1931 modifier

  • 4 octobre : le fonçage du puits no 24 de la fosse no 24 - 25 par la Compagnie des mines de Courrières débute à Estevelles[A 8].

1935 modifier

  • 16 février : la fosse Bleuse Borne de la Compagnie des mines d'Anzin à Anzin cesse définitivement d'extraire, mais est conservée pour l'aérage[A 9].

Années 1940 modifier

1940 modifier

  • 18 mai : la fosse Dutemple de la Compagnie des mines d'Anzin à Valenciennes cesse définitivement d'extraire, mais est conservée pour l'aérage[A 10].

1941 modifier

  • 27 mai au 10 juin : les mineurs réalisent une grande grève contre l'occupant allemand[TC 1].

1946 modifier

1948 modifier

Années 1950 modifier

1954 modifier

1956 modifier

  • Des recrutements sont organisés au Maroc dans le but d'embaucher des mineurs[TC 3].

1957 modifier

1958 modifier

1959 modifier

  • 25 septembre : le général Charles de Gaulle descend au fond de la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter des mines de Bruay à Haillicourt, et y prononce un discours favorable à l'exploitation du charbon[TC 4].

Années 1960 modifier

1961 modifier

  • La fosse no 10 du Groupe d'Oignies à Dourges est mise en service, il s'agit de la dernière fosse ouverte à l'extraction dans le bassin minier[TC 1].

1962 modifier

  • 21 juin : un éboulement dans la veine Élisa de la fosse no 13 des mines de Lens du Groupe de Lens-Liévin cause la mort de six mineurs[R 1].

1963 modifier

  • Des mineurs marocains arrivent massivement en France à la suite de la signature d'une convention franco-marocaine[TC 3].
  • Mars : les mineurs se mettent en grève durant trente-cinq jours dans le but de sauver leur profession, mais également d'obtenir des augmentations de salaires[TC 5].

1964 modifier

1965 modifier

1967 modifier

  • Le programme de reconversion du bassin minier lancé par les HBNPC et Charbonnages de France débute, il est centré sur les grandes industries, comme la construction automobile[TC 6].

1968 modifier

  • André Bettencourt prévoit dans le cadre de son plan Bettencourt une réduction de la production de vingt à dix millions de tonnes en 1975[TC 5], et l'arrêt complet de l'extraction dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais[TC 1].

1969 modifier

Années 1970 modifier

1970 modifier

1971 modifier

1974 modifier

1975 modifier

Années 1980 modifier

1980 modifier

  • À la suite d'une grève, les mineurs marocains obtiennent tous les avantages prévus dans le Statut du mineur[TC 3].

1982 modifier

  • 24 décembre : les façades et les toitures du château des Douaniers à Fresnes-sur-Escaut, ainsi que le salon et la grande chambre au rez-de-chaussée avec leur décor, sont inscrits aux monuments historiques[Z 3].

1983 modifier

  • 1983 était l'année prévu quinze ans plus tôt par le plan Bettencourt pour arrêter définitivement la production[TC 1].
  • François Mitterrand, président de la république, annonce l'arrêt définitif de l'extraction dans la région[TC 6].

1984 modifier

  • Les HBNPC emploient 21 000 personnes[TC 6].
  • Le Centre historique minier de Lewarde est ouvert au grand public sur le carreau de la fosse Delloye[TC 1].
  • 8 octobre : le chevalement en briques du puits Nord de la fosse du Sarteau des mines d'Anzin à Fresnes-sur-Escaut ainsi que les aménagements militaires datant de la Seconde Guerre mondiale sont inscrits aux monuments historiques. Cet arrêté d'inscriptions est annulé par l'arrêté du 9 mars 1999 qui classe ces mêmes installations[Z 4].
  • 28 décembre : la gare de Lens est inscrite aux monuments historiques[Z 5].

1986 modifier

  • 10 juin : les restes de l'église, les façades et les toitures du bâtiment de la porterie, des bâtiments adjacents à l'église, de la maison du jardinier, des bâtiments situés en équerre au nord-ouest, les anciens murs de clôture avec la tourelle sud, le sol compris à l'intérieur de l'enceinte et les boiseries subsistantes de l'ancienne chartreuse des Dames à Gosnay, reconvertie en cité minière par la Compagnie des mines de Bruay pour ses mineurs de sa fosse no 1 - 1 bis, sont inscrits aux monuments historiques[Z 6].

Années 1990 modifier

1990 modifier

1992 modifier

  • 6 mai :
    • Le chevalement métallique du puits no 1 de la fosse Ledoux des mines d'Anzin à Condé-sur-l'Escaut est inscrit aux monuments historiques[Z 7].
    • Le chevalement métallique du puits no 3 de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens à Liévin est inscrit aux monuments historiques[Z 8].
    • Le chevalement métallique du puits no 11 et la tour d'extraction du puits no 19 de la Compagnie de Lens à Loos-en-Gohelle sont inscrits aux monuments historiques. Cet arrêté est annulé par celui du 21 décembre 2009 qui classe ces installations avec un périmètre plus large[Z 9].
    • Le chevalement de la fosse no 2 des mines de Marles à Marles-les-Mines avec les parties anciennes du bâtiment de la machine d'extraction est inscrit aux monuments historiques[Z 10].
    • L'ensemble de bâtiments situé à droite de l'entrée du carreau de la fosse no 9 - 9 bis des mines de Dourges à Oignies, à savoir les bâtiments administratifs (les bureaux), les bains-douches dans leur partie d'origine, les ateliers de réparation, l'ancienne chaufferie, le château d'eau, les anciens garages et magasins, et la salle de paye sont inscrits aux monuments historiques. Le reste a été classé le 10 février 1994[Z 11].
    • Le chevalement du puits no 2 de la fosse Dutemple des mines d'Anzin à Valenciennes est inscrit aux monuments historiques[Z 12].
    • Le bâtiment actuel de la machine d'extraction du puits no 1 ainsi que le sol et le sous-sol s'inscrivant dans un quadrilatère encadrant les bâtiments protégés, sont inscrits aux monuments historiques. Cet arrêté est annulé par celui du 22 février 2010 qui classe l'ensemble du carreau de fosse[Z 13].
  • 2 novembre : Le puits no 2 avec son chevalement, son sous-sol et ses bâtiments : le bâtiment de recette, le bâtiment de la machine d'extraction, le bâtiment des compresseurs, les ateliers et vestiges des ventilateurs de la galerie d'aérage reliant le puits no 1 au no 2 ; le puits no 1 avec son chevalement et l'ancien bâtiment de recette ; le puits no 3 - 4 avec son chevalement, son bâtiment de recette y compris le moulinage, ainsi que les deux bâtiments symétriques des machines d'extraction), sont classés aux monuments historiques. Cet arrêté est annulé par celui du 22 février 2010 qui classe l'ensemble du carreau de fosse[Z 13].

1994 modifier

  • 10 février : l'ensemble des bâtiments et machines liés directement à l'extraction du charbon à la fosse no 9 - 9 bis des mines de Dourges à Oignies comprenant : les deux puits avec leur chevalement et leur bâtiment de recette ainsi que les dispositifs liés à l'extraction ; les bâtiments des machines et leurs installations techniques, à savoir les machines (les deux machines à tambour bicylindroconique, le groupe moteur, les quatre compresseurs, les deux ventilateurs) et tous les dispositifs liés au fonctionnement de ces machines ainsi que les équipements électriques connexes (le réfrigérant, les réservoirs d'air comprimé, l'ancien bâtiment du treuil de secours), ainsi que le sol et le sous-sol s'inscrivant dans un quadrilatère encadrant les bâtiments ci-dessus désignés sont classés aux monuments historiques. D'autres installations ont été inscrites le 6 mai 1992[Z 11].

1996 modifier

  • 15 novembre : les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments formant la maison syndicale des mineurs à Lens sont inscrits aux monuments historiques[Z 14].

1997 modifier

  • 12 mai : la cage de l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville de Carvin avec ses vitraux est inscrite aux monuments historiques, cet arrêté est annulé par celui du 9 octobre 2009 qui étend la zone inscrite[Z 15].

1999 modifier

  • 12 février : des arrêtés acceptent la renonciation par Charbonnages de France aux concessions d'Ablain-Saint-Nazaire et de Beugin[1]
  • 9 mars : le chevalement du puits Nord de la fosse du Sarteau des mines d'Anzin à Fresnes-sur-Escaut, y compris les aménagements militaires datant de la Seconde Guerre mondiale, sont classés aux monuments historiques. Cet arrête annule celui du 8 octobre 1984 qui inscrivait ces mêmes installations[Z 4].

Notes et références modifier

Références
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Albert Olry, Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen, Imprimerie Nationale. Paris,
  1. Olry 1904, p. 103
Références à Virginie Debrabant et Gérard Dumont, Les trois âges de la mine : L'ère du charbon roi, vol. 2 : 1830-1914, La Voix du Nord et Centre historique minier de Lewarde,
Références à Virginie Debrabant, Les trois âges de la mine : De l'apogée au déclin, vol. 3 : 1914-1990, La Voix du Nord et Centre historique minier de Lewarde,
  1. a b c d e f g et h Debrabant 2007, p. 49
  2. Debrabant 2007, p. 30
  3. a b et c Debrabant 2007, p. 42
  4. Debrabant 2007, p. 40
  5. a et b Debrabant 2007, p. 41
  6. a b c et d Debrabant 2007, p. 43
Références à la base Mérimée du ministère français de la Culture
Références au magazine Relais
  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Gérard (dir. et rédacteur en chef) et al., « L'adieu Solennel aux victimes des catastrophes : D'émouvantes cérémonies (Relais, janvier 1975) », Relais, Douai, Service communication des HBNPC, no spécial « Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais de 46 à 90 à travers les journaux de l'entreprise »,‎ , p. 44-45 (ISSN 0753-3454)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 16-17, 20-33, 97-100.  
  • Albert Olry, Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Nationale. Paris, , 240 p. (lire en ligne), p. 103.  
  • Virginie Debrabant et Gérard Dumont, Les trois âges de la mine : L'ère du charbon roi, vol. 2 : 1830-1914, Lille, La Voix du Nord et Centre historique minier de Lewarde, , 52 p. (ISBN 978-2-84393-108-6), p. 50.  
  • Virginie Debrabant, Les trois âges de la mine : De l'apogée au déclin, vol. 3 : 1914-1990, Lille, La Voix du Nord et Centre historique minier de Lewarde, , 52 p. (ISBN 978-2-84393-109-3), p. 1, 30, 40-43, 49.  

Articles modifier

  • Gérard (dir. et rédacteur en chef) et al., « L'adieu Solennel aux victimes des catastrophes : D'émouvantes cérémonies (Relais, janvier 1975) », Relais, Douai, Service communication des HBNPC, no spécial « Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais de 46 à 90 à travers les journaux de l'entreprise »,‎ , p. 44-45 (ISSN 0753-3454)