Chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1826

Cet article présente une chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1826.

1826 modifier

(1007) Première version de la Physiologie du mariage.

(1008) Le Droit d’aînesse paraît sans signature dans le Mercure du dix-neuvième siècle.

Janvier modifier

2 janvier (lundi)

(2) Lov. A 381, f°162, cité AB 1960, p. 195 – Mme Balzac annonce le retour d’Honoré à Villeparisis, « il me paraît bien souffrant bien pris de la poitrine ».

14 janvier (samedi)

(1) Lov. A. 379, f°70 _ Bernard François à Laure de Surville : « Honoré est arrivé ici (à Villeparisis), la semaine dernière, dans un état que j’ai cru, sans le lui dire, tout à fait désespéré, sans ressources ; il s’est refait peu à peu pendant quatre jours, sans pouvoir écrire un mot ; il a commencé le cinquième un ouvrage, en a fait une quarantaine de page, est parti mercredi pour Paris, pour revenir le lendemain continuer son régime. Ta mère et moi avons payé son loyer ; je lui ai remis ici la quittance, comme pour étrennes. Ceci pour toi seule. Reviendra-t-il ? Que veut-il faire ? Que fera-t-il ? Je n’en sais et n’y entends rien, si ce n’est qu’à vingt-sept ans il en a usé peut-être plus de quarante de ses facultés, sans faire le premier pas dans le monde utile... »

Avant le 16 mars

(2) Balzac fait l’acquisition du fonds d’imprimerie de Jean Joseph Laurens (il exerçait depuis 1798), démissionnaire, 17, rue des Marais Saint Germain, actuelle Rue Visconti. Achat moyennant 30 000 F, semble-t-il (l’acte n’a pas été retrouvé), prêtés par son père. Il aurait versé en complément 15 000 F pour le matériel.

Il est associé avec l’ancien prote de l’imprimerie Tastu, André BARBIER (1793- ?), auquel il verse une indemnité de 12 000 F

(1) Donne 60 000 F pour le prix d’achat. Mme Delannoy avança 30 000 F garantie par les époux Balzac.

Mars modifier

16 mars

Corr. 26-1 : Paris - Contrat avec d’Assonvillez et Barbier

  • Balzac étant débiteur de 9 834,55 F envers M. d’Assonvillez (prêtés pour le La Fontaine et Le Molière), les associés de Balzac et Barbier lui cèdent à titre de nantissement la propriété du fonds et du matériel de leur établissement d’imprimerie et s’engagent à lui payer un loyer annuel de 52,88 F. Dans ce contrat Honoré et Barbier sont qualifiés « imprimeurs demeurant à Paris, rue des Marais Saint Germain, no 17 ».
  • Le Molière et le La Fontaine s’étaient très mal vendus, Canel avait fait faillite, laissant impayés les lettres de changes endossés par Balzac. Celui-ci, malgré ce premier échec, toujours poussé par d’Assonvillez, qui cherchait à rentrer dans ses avances, s’associa avec André Barbier., prote de l’imprimerie Tastu. Grâce à une avance de son père, Balzac pu acheter – probablement pour 30 000 F – le fond de l’imprimerie Laurens située 17, rue des Marais-Saint-Germain. L’acte de vente n’a pas été retrouvé. L’acte ci-dessus montre que d’Assonvillez, sous prétexte de ne pas entraver l’établissement de Balzac par des poursuites concernant des lettres de changes impayées, s’assurait en fait la possession de l’établissement que Balzac venait d’acquérir avec l’argent de son père.

Avril modifier

Avril (?)

Balzac collabore au nouveau journal de Lepoitevin, Le Figaro, journal non politique qu'il vient de racheter à Étienne Arago et Maurice Alhoy qu'ils avaient fondés le 15 janvier 1826. Parmi les collaborateurs Paul Lacroix, Jules Janin, Alphonse Royer, Michel Masson, Nestor Roqueplan et Hippolyte Rolle...

Au cous de l'été, Lepoitevin cédera la direction du Figaro à Victor Bohain et Balzac sera écarté de la nouvelle rédaction.

11 avril

(A.B. 1960) MM. Didot le Jeune, Graziot et Huzard-Courcier certifient « que M. Honoré Balzac possède toutes les connaissances requises pour exercer la profession d'imprimeur ».

12 avril

Corr. 26-2 : Paris, No 2, rue de Tournon – Honoré au ministre de l’intérieur (Le comte de Corbière).

  • Honoré informe le ministre qu’il vient de traiter avec J.J. Laurens aîné de son fonds d’imprimeur à Paris. Il souhaite se voir délivrer un brevet personnel pour exercer cette profession. Cette demande était accompagnée de deux lettres chaleureuses de Gabriel de Berny, habitant 55, rue de l'Enfer, l’une au ministre de l’intérieur (comte de Corbière), l’autre au directeur général de la police et de la librairie (Franchet-Desperey).

Après cette vente, Laurens l’aîné, avait quitté Paris pour Villers-Cotterets. Il devait encore recevoir au titre de cette cession une somme de 7 150,88 F. Balzac s’était engagé à lui servir un intérêt de 5 % soi 89,35 F par trimestre. Laurens transporta plus tard sa créance au profit de sa sœur Mme veuve Cuisinier. La dette ne fut définitivement éteinte qu’en 1836[1].

  • En 1811, le nombre d’imprimeur à Paris était fixé à 80.
15 avril

(A.B. 1960) Le directeur général de la Police demande au préfet de Police (G. Delavau) de « recueillir et me transmettre des renseignements sur la moralité et les dispositions politiques du Sr Honoré Balzac, domicilié rue de Tournon, no 2 ».

18 avril

(A.B. 1964) Remariage de Armand Désiré de Montzaigle avec Adélaïde Bordot, de 17 ans sa cadette.

22 avril

Lettre du vicomte de Castelbajac, directeur général des douanes au directeur général de la police (François Franchet Desperey - grand-père du futur maréchal-, conseiller d’état, directeur de la police et de la librairie au ministère de l’Intérieur) : « Je vous recommande instamment M. Balzac, mon ami ; je le connais personnellement ainsi que sa famille qui mérite toute confiance ».

27 avril

Réponse de M. Franchet au vicomte, laissant prévoir « Je ne puis que vous promettre de hâter l'instruction de cette affaire, et j'espère vous en annoncer bientôt l'heureuse expédition… quelques formalités indispensables ».

Mai modifier

Mai

Corr. 26-5 : Honoré à Claude Tezenas de Montbrison (Chef de la librairie au ministère de l’Intérieur)

  • Honoré lui demande d’attendre « mercredi prochain » pour statuer sur son brevet, M. de Castelbajac devant voir M. Franchet à ce sujet mardi.
1er mai

Corr. 26-3 : Paris – Contrats avec Charles Carron, Benet de Montcarville et Urbain Canel.

Le premier contrat porte dissolution de la société formée par Charles Carron, Honoré Balzac, Benet de Montcarville et Urbain Canel pour la publication des Œuvres complètes de La Fontaine.

Par le second Balzac devient seul propriétaire de cette édition à charge pour lui de la terminer.

  • Canel, insolvable, laisse à Balzac seul la charge de continuer l’entreprise en échange de la renonciation par Balzac à toutes les avances faites à Canel.
3 mai

Corr. 26-4 : Contrat avec Alexandre Baudouin

Art. 3 : M. Honoré de Balzac s'engage à continuer les dites Œuvres de La Fontaine et à les achever au plus tard au trente juillet prochain avec le même caractère, le même papier et la même justification employés jusqu'à ce jour.

  • Balzac lui vend 500 exemplaires des livraisons parues du La Fontaine et s’engage à achever la publication. Baudoin le paie en billets à onze mois.

(1) Baudoin lui acheta toute l’édition pour 24 000 F ; il en avait déboursé 16 741. Baudoin lui paya en créances sur des maisons en faillite (ce qui était une escroquerie courante à l’époque et dont les escompteurs ne donnaient pas 30 %…).

- Corr. Chrono. : Balzac demeure 7,rue de Berry (actuelle rue Charlot) – adresse d’un pied à terre de la famille Balzac.

6 mai

(A.B. 1960) Dans une lettre adressée à « M. Balzac, homme de lettres, rue de Berry, no 7, au Marais », l'imprimeur Rignoux s'engage à imprimer trois mille exemplaires du La Fontaine au prix de 275 frs la feuille et ajouté : « Je vous reconnais en même temps, à dater de ce jour, propriétaire de tout ce qui concerne le dit ouvrage ».

8 mai

Le préfet de police adresse un rapport favorable au ministre de l’Intérieur sur le sieur Balzac, âgé de 27 ans, né à Paris (sic) : « Ce jeune homme qui a fait ses études et son droit, qui même est homme de lettres, appartient, suivant ce qu'on rapporte, à une famille estimable et très aisée de la Capitale. On a reconnu qu'il n'a jamais fait aucun apprentissage, ni travaillé matériellement dans l'imprimerie ; mais on convient en même temps qu'il connait bien le mécanisme de cet art. Du reste, on annonce que la conduite du Sr Balzac est régulière et qu'il professe de bon principe ».

27 mai

Nouvelle lettre signée Gabriel de Berny, mais de la main d’Honoré à Franchet-Desperey.

Juin modifier

Juin (?) (vendredi matin)

Corr. 26-7 : Le docteur Carron à Balzac, imprimeur due des Marais.

  • Après s’être excusé d’avoir traité de menteur Honoré, il lui reproche « d’avoir avancé un fait erroné en m’annonçant que M. Tiercelin, votre ancien commis avait les suites du La Fontaine et était chargé de me les remettre ».

(3) Carron avait abandonné l’intégralité de ses droits à Balzac. Quelles « suites » pouvait-il se prévaloir ?

1er juin

Corr. 25-6, note : Pigoreau dans sa Petite bibliographie biographico-romancière, 13e supplément, solde à 6 F Wann-Chlore par l’auteur d’Annette et le criminel.

Corr. 25-6 : Paris - Balzac reçoit son brevet d’imprimeur (sous le no 2354) en remplacement du sieur Laurens démissionnaire

(1008) Rapport de police qui fournit les garanties nécessaires sur « ce jeune homme qui a fait ses études et son droit, qui même est homme de lettres (mais qui) a reconnu qu’il n’a jamais fait aucun apprentissage, ni travaillé matériellement dans l’imprimerie (et signale) que la conduite du Sr Balzac est régulière et qu’il professe de bons principe ».

4 juin

(1) Honoré quitte a rue de Tournon pour s’installer 17, rue des Marais-Saint-Germain (aujourd’hui rue Visconti). Au rez-de-chaussée, le vaste local d’imprimerie donnant sur la rue ; un escalier hélicoïdal en fer donne accès à l‘appartement d’Honoré que Latouche aida à décorer.

9 juin

(1008) Lettre de Mme B.F. à Laure : « Avec beaucoup de précautions, je travaille à la vente de la maison, mais votre père esr fièrement changer d'avis. Il faudra toute votre adresse pour un nouvel engouement pour Versailles. Il faudra lui donner la peur de retourner là-bas, lui faire désirer n'y pas remettre les pieds. Décidément, une bonne lettre anonyme, de Melun ou de Meaux. Mais faut-il qu'il la reçoive avant le voyage de Versailles? Je crois qu'oui (…) Il faudrait que la lettre arrive de manière à ce qu’il (B.F.) ne puisse pas revoir la femme avant le départ pour éviter les explications (…) le premier projet de ton père est de rester jusqu'au 10 juillet; seulement le temps est court pour trouver à vendre..... Au moment des couches, on le cernera joliment, on lui fera faire tout ce qu’on voudra, par l’amour propre et par la peur ».

21 juin

Corr. 26-8 : Montglas (cachet postal : 20/06/1826 -73- Provins)– de Jean Louis D’Assonvillez à Monsieur Honoré Balzac, rue des Marais, no 17, Fg St Germain - Paris

  • D’Assonvillez demande deux jours pour signer l’acte que lui a proposé Urbain Canel qui lui fait remise de 75 %. Il propose un R.V. pour le 6 juillet, ce qui écrit-il permettra à Honoré de réfléchir « aux conséquences que je vous soumets ».
  • Il n’a pas confiance en Canel et il se plaint « de la perte énorme que l’on me propose ».

(3) D’Assonvillez fait quelques difficultés pour accepter l’élimination de Canel dont la créance a été endossée par Balzac. Le contrat du 16 mars l’indemnisait pourtant largement.

Juillet modifier

1er juillet

Corr. 26-9 : Contrat avec André Barbier

Acte de société sous signature privée. Sous la raison sociale « Balzac et Barbier » est créée une société de 15 années pour l’exploitation d’un brevet d’imprimerie. Fonds social : 60 000 Frs

2 juillet

Corr. 26-10 : Paris – Honoré à Vaubel, imprimeur-libraire d’Agen

  • Le libraire s’était porté acquéreur d’un exemplaire du La Fontaine. Honoré lui propose de lui en vendre douze et de lui offrir le treizième. Il lui propose un prix de 13 F dans ce cas, sinon le prix sera de 15 F l’exemplaire.
15 juillet

(1008) Balzac ne peut payer trois traites données à Dassonvillez pour garantir son prêt.

20 juillet

(2) Première autorisation d’imprimer.

(2) Honoré déclare « avoir l’intention d’imprimer un ouvrage ayant pour titre : la Physiologie du mariage ou Méditation sur le bonheur conjugal par M. »

Il imprime ensuite sur ses presses 12 pages in-8° qui correspondront aux seize premières Méditations de l’édition de 1829.

22 juillet

La BF enregistre la huitième et dernière édition du La Fontaine imprimée par Rignoux.

25 juillet

(1008) Honoré reçoit une assignation en justice... la première d’une longue liste.

26 juillet

(1008) L’édition du La Fontaine est achevée dans les délais.

29 juillet

(-3- p. 1239) La B.F. enregistre la publication des deux dernières livraisons (7° et 8)) du La Fontaine imprimé par Balzac (et Sautelet).

(A.B. 1960) Première production des presses de l'imprimerie Balzac (voir liste des impressions dans La Jeunesse de Balzac complétée par B.R. Tolley Balzac the printer dans French Study, July 1959). Il s'agit d'un prospectus de pharmacie pour les Pilules anti-glaireuses de longue vie, ou Grains de vie, de Cure, pharmacien à Paris, rue Saint-Antoine, no 77. in-8° d'1/4 de feuille.

Fin juillet

(?) La famille Balzac quitte définitivement Villeparisis (départ provoqué par une aventure galante de B.F. (72 ans), ... avec promesse de maternité, pour s’installer 2, rue Maurepas à Versailles.

Été (?)

(A.B. 1960) Ignorant où se trouve Balzac, la duchesse d'Abrantès lui envoie à Villeparisis, avec prière de faire suivre, une lettre de véhéments reproches : « Veuillez vous rappeler pour la dernière fois que je suis une femme et avoir simplement pour moi cette stricte politesse que tout homme a pour la dernière des créatures ».

Août modifier

3 août

(-3-p. 1239) Lov., A.379, ff°104-105 : Versailles - Lettre de B.F. à Mme Delannoy.

« Balzac apprend avec satisfaction que Madame de Lanoy vient au secours de son fils Honoré, il lui en fait milles remerciements avec d’autant plus de plaisir que des changements coûteux et encore plus indispensable ne lui permettent pas de faire ce qui convient et que d’ailleurs les secours auront plus d’effet venant de la simple bonté d’un tiers, mais Balzac répond à Madame de Lanoy de tout ce qu’elle pourra faire pour son fils à quelle somme que cela puisse se monter et de la rembourser si l’emprunteur ne satisfait pas à ses engagements. Elle comprendra mieux que je pourrais l’écrire que ceci doit rester dans le plus absolu secret ».

Balzac espère être assez heureux pour trouver des occasions de [manifester] sa sensibilité à Madame de Lanoy, elles ne seraient trop se multiplier. Il la prie d’agréer l’hommage de son profond respect.

6 août

Corr. 26-11 : Paris – Honoré au docteur Nacquart (sur facture à en-tête fr l’imprimerie Balzac et Barbier). Doit M. Nacquart, secrétaire de la société de médecine : 300 têtes de lettres papier compris fr. 16. Reçu comptant.

Corr. 26-12 : Honoré au docteur Nacquart (sur facture à en-tête fr l’imprimerie Balzac et Barbier) : 1 ex. Œuvres complètes de La Fontaine fr.12 ; Reçu comptant.

8 août

Corr. 26-13 : Paris – Honoré à Joseph Gillé, rue Saint Jean de Beauvais, no 16 ou aux Feuillantines, rue Saint Jacques, entre le n+261 et 263.

  • Honoré accepte la transmission du brevet de libraire de Joseph GILLE, et lui offre 180 F de rente viagère par an.

(3) Le typographe et fondeur Joseph Gillé venait de faire faillite. Il mourut quelques semaines plus tard, le 5 novembre 1826, et ses biens furent vendus par autorité de justice. Balzac racheta alors une partie du matériel de son entreprise. (A.N. Liste générale des brevetés de l'Imprimerie et de la Librairie) la proposition de Balzac concernant le brevet libraire ne fut pas agréé par Gillé, car un mois après sa mort, c’est Jean Louis Victor Thiercelin qui le remplace.

12 août

(A.B. 1960) La B.F. annonce : « M. Balzac (Honoré) a obtenu le 1er juin 1826, un brevet d'imprimeur à la résidence de Paris, en remplacement de M. Laurens aîné, démissionnaire ».

23 août

(A.B. 1960) De Ver, B.F. Écrit à Mme Delannoy : « Balzac apprend avec satisfaction que Mme de Lanoy viens au secours de son fils, Honoré, Il lui en fait mille remerciements »... Il promet de la rembourser intégralement « si l'emprunteur ne satisfait pas à ses engagements » et ajoute « que ceci doit rester dans le secret le plus absolu ».

25 août

(A.B.1960) « M. Balzac, rue du Marais, no 17 » emprunte à la Bibliothèque royale le tome II des Œuvres de Lucien, nouvelles édition, traduction de Nicolas Perrot d'Ablancourt (Paris, 1733, in-12)

30 août

Corr. 26-14 : Contrat avec Alexandre Baudouin Balzac remet à Baudoin deux mille exemplaires de l’édition du La Fontaine en échange :

  1. d'une créance sur « le sieur Frémeau, libraire à Reims, actuellement en état de faillite », créance s’élevant à 28 147 F ;
  2. d'une créance sur le sieur Dabo jeune, en état de faillite, créance s’élevant à 1 651 F
  3. d'une autre créance de 1 305 F sur les sieurs Bouland et Tardieu.

(1008) Balzac livre son stock de La Fontaine au libraire Alexandre Baudoin qui lui donne en paiement trois créances dont deux sur des commerçants en faillite.

31 août

En mai 1825, Canel souscrit à l'ordre de Mme de Berny trois billets à échéance du 31 août 1826 pour un montant de 9 250 frs.

Septembre modifier

septembre

(1) Urbain Canel publie Wann-Chlore.

13 septembre

(A.B. 1960) La B.F., no 5771, enregistre la publication de Histoire impartiale des Jésuites. Seconde édition. In-18 de 7 feuilles 5/18. Impr. De Plassan, à Paris. -A paris, chez Longchamps, boulevard Bonnes Nouvelles, no 3.

25 septembre

Corr. Chrono. Balzac déclare avoir l’intention d’imprimer un Petit dictionnaire critique et anecdotique des enseignes de Paris et indique le nom de l’auteur : « M. Brismontier », « batteur de pavé ». Cet ouvrage, publié anonymement est trop souvent attribué à tort à Balzac.

29 septembre

(-3-p. 1239) Honoré se rend à Reims pour s’entendre avec le libraire Frémeau au sujet de la créance que lui a cédé Baudoin. Ce jour il verse 5 francs d'arrhes pour retenir sa place dans la diligence des Messageries royales.

30 septembre

Départ en diligence de Reims à 14h de Balzac.

Octobre modifier

18 octobre

Enregistrement à la BF, no 6444, du Petit dictionnaire critique et anecdotique des enseignes de Paris

Novembre modifier

Novembre

(1008) Balzac passe commande au tailleur Buisson pour 261 Fr. Débiteur d’une patience exceptionnelle, Buisson ira jusqu’à lui prêter de l’argent et le tirer d’affaire en 1833, en échange de douteux billets et de publicité gratuite dans La Comédie Humaine.

Décembre modifier

14 décembre

Corr. 26-15 : Paris – d’Honoré à Charles François Fremeau, libraire à Reims.

Balzac, en échéance de sa créance sur Frémeau, reçoit un stock de livres invendables. De plus il fait une grossière erreur d’addition (4 028 F au lieu de 6 094 indiqué)….

25 décembre

Corr. 26-16 : Paris – d’Honoré à Charles François Fremeau, libraire à Reims.

  • La créance de Frémeau au profit de Balzac est admise pour la somme de 15 037,50 F.
  • Frémeau reste en discussion avec la maison Baudoin Frères., sur deux points litigieux.
  • Honoré indique qu’il lui reste une créance de 6 767,50 (comment arrive-t-il à ce chiffre ?). Pour cette somme, il lui propose de prendre d’autres livres (la liste qu’il fait donne un montant de 2 076,00 F…)
  • Les Baudouin ont prêté aussi 1 300 F à Fremeau.
28 décembre

(A.B. 1960) Balzac emprunte à la B.R. Le Mémorial révolutionnaire de la Convention ou Histoire des révolutions de France depuis le 20 septembre 1792 jusqu'au 26 octobre 1795, par G. Vasselin.

Fin de 1826 ou début de 1827

Balzac rédige la première version de La Fille de la Reine.

(2) 29 livres seront seulement facturés en 1826.

 
Plaque du 17, rue Visconti.

[1] Au cours de la séance du Conseil Municipal du 27 novembre 1929, M. Raymond-Laurent, conseiller municipal du quartier Saint-Germain-des-Prés soumet en son nom et en celui de M. d'Andigné, une proposition tendant à commémorer par l'apposition d'une inscription sur l’immeuble du 17, rue Visconti, le centenaire de Balzac, imprimeur. Cette proposition, accueillie avec faveur, est renvoyée à la 4e commission et à l’administration qui en saisit la Commission du Vieux Paris.

Celle-ci étudie le cas et rend ses conclusions lors de sa séance du 17 décembre 1929, par la voix de Paul Jarry. Le rapport conclut entre autres choses que peu des logis occupés par Balzac subsistent aujourd’hui et que Balzac fut un des premiers, à son époque, à goûter le charme des vieux hôtels qu’il a maintes fois décrits. Ainsi, la plaque pourra tout à la fois indiquer un des rares lieux témoins de la vie tourmentée de Balzac et « la part décisive que tient dans la carrière littéraire de Balzac sa faillite comme imprimeur », mais encore, elle rendra hommage à cet amoureux du patrimoine avant l’heure (« le Vieux-Paris lui doit bien cela »).

La Commission fait le choix d’un texte lapidaire afin que « dans l’esprit des générations futures, aussi bien que du simple passant, le souvenir de Balzac imprimeur ne puisse supplanter celui de Balzac romancier ». Le Conseil Municipal de Paris délibère le 21 et le 28 décembre 1929 et adopte le projet. La plaque est inaugurée le 1er juin 1930.

[2] Charles François Fremau ou Fremeau, avait obtenu son brevet de libraire le 28 octobre 1802 (no 1518) en remplacement de Nicolas Noël Barbier.

Notes et références modifier

  1. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1253