Choumnos (grec moderne : Χοῦμνος) est le nom d'une famille byzantine, attestée pour la première fois à la fin du XIe siècle, et qui semble avoir été liée depuis longtemps à la région de Thessalonique. Cette famille monta en puissance tout au long des XIIe et XIIIe siècles, fournissant à l'empire byzantin de grands dignitaires et prélats. La famille atteignit le faîte de sa puissance et de sa richesse avec le premier ministre et favori d'Andronic II, Nicéphore Choumnos, dont la fille Irène Choumnaina épousa le despote Jean Paléologue, troisième fils d'Andronic II, alliant ainsi les Choumnos à la famille impériale.

Histoire de la famille modifier

La plus ancienne mention d'un membre de la famille semble être celle de Théodore Choumnos, fonctionnaire du thème de Mogléna, dans une charte de la fin du XIe siècle[1].
La famille semble avoir été très tôt liée à la région de Thessalonique. Michel Choumnos est ainsi métropolite de cette ville au début du XIIe siècle. Par la suite, un membre de la famille est grand domestique sous les Anges.

Nicéphore Choumnos réalise une carrière brillante sous Andronic II, plaçant la famille au faîte de sa puissance, et parvient à faire entrer sa fille Irène Choumnaina dans la famille impériale[2].

Durant le XIVe siècle, la famille conserve son influence. Soutenues par plusieurs membres de sa famille, Irène Choumnaina participe aux querelles hésychastes tandis que ses frères Jean Choumnos et Georges Choumnos font une carrière remarquable dans l'administration. Un de ses parents (peut-être son neveu), Macaire Choumnos devient par ailleurs higoumène du Stoudios[3].

Les Choumnos et le monachisme modifier

Comme beaucoup de nobles byzantins, les Choumnos ont été particulièrement actifs dans les fondations de monastères, parmi lesquels :

Membres connus de la famille modifier

D'autres personnalités byzantines importantes ont été liées à cette famille : Thélepte de Philadelphie, métropolite de Philadelphie, ami de Nicéphore Choumnos et directeur de conscience de sa fille.

Notes et références modifier

  1. G. Rouillard et P. Collomp, Actes de Lavra, I, Paris, 1937,p.126
  2. Verpeaux (J.), Nicéphore Choumnos, homme d'État et humaniste byzantin (ca 1250/1255-1327) , Paris, Picard, 1959.
  3. V. Laurent, Une nouvelle fondation monastique des Choumnos : La Nea Moni de Thessalonique, Revue des études byzantines, vol. 13, 1955, pp. 109-130
  4. V. Laurent, "Une nouvelle fondation monastique des Choumnos. La Nea Moni de Thessalonique, Revue des Etudes Byzantines, vol 13, 1957, p. 109-110).

Sources modifier