Choma (en grec : Χῶμα) est une forteresse byzantine d'Anatolie centrale qui joua un rôle majeur dans la lutte des Byzantins contre les Turcs Seldjoukides à la fin du XIe et au début du XIIe siècle.

Histoire modifier

Choma est situé dans la haute vallée du Méandre en Phrygie. Après la bataille de Mantzikert, elle devient un avant-poste byzantin isolé et encerclé par Turcs qui contrôlent les territoires adjacents. Ses troupes dénommées Chomatenoi (Χωματηνοί) figurent fréquemment dans les campagnes de Nicéphore III Botaniatès (1078-1081) et celles d'Alexis Ier Comnène (1081-1118). Du fait de sa situation stratégique sur une des routes conduisant à l'Anatolie intérieure, elle devient une base majeure pour les campagnes des empereurs Comnène cherchant à repousser les Turcs. Au XIIe siècle, la ville forme son propre district sous le nom de « Choma et Cappadoce » dirigé par un toparque[1].

La forteresse de Choma reste sous la menace constante des Turcs tout au long du XIIe siècle. L'empereur Isaac II Ange (1185-1195 puis 1203-1204) refortifie la position en 1193 et la renomme Angelokastroon (Ἀγγελόκαστρον) du nom de sa dynastie. Choma est finalement prise par les Turcs peu de temps après la dissolution de l'empire à la suite de la quatrième croisade en 1204.

La forteresse de Soublaion située à proximité est reconstruite par l'empereur Manuel Ier Comnène (1143-1180) en 1175 mais est abandonnée à la suite de la bataille de Myrioképhalon. Elle est ensuite identifiée à Choma par les premiers érudits de l'époque.

Notes et références modifier

  1. (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, t. 1, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208), p. 426.