Chien viverrin

espèce de mammifères

Nyctereutes procyonoides • Chien viverrin, Tanuki

Nyctereutes procyonoides
Description de cette image, également commentée ci-après
Un Chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) au zoo de Grodno en Biélorussie.
Classification MSW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Cohorte Placentalia
Ordre Carnivora
Sous-ordre Caniformia
Famille Canidae
Tribu Vulpini
Genre Nyctereutes

Espèce

Nyctereutes procyonoides
(Gray, 1834)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Synonymes


  • Canis procyonoides Gray, 1834
  • Canis viverrinus Temminck, 1838
  • Nyctereutes viverrinus Temminck, 1838
  • Nyctereutes albus Hornaday, 1904
  • Nyctereutes sinensis Brass, 1904
  • Nyctereutes amurensis Matschie, 1907
  • Nyctereutes stegmanni Matschie, 1907

Le chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) également connu sous le nom japonais de tanuki, est une espèce de mammifère carnivore qui appartient à la famille des canidés.

Originaire de l'Asie de l'Est, le chien viverrin a été élevé intensivement pour sa fourrure en Europe et en Russie notamment pendant le XXe siècle. Des spécimens se sont échappés ou ont été introduits pour augmenter la production et ont formé depuis des populations dans l'Europe de l'Est. Il est actuellement en pleine expansion dans le reste de l'Europe, où sa présence est indésirable car il est considéré comme une espèce nuisible et invasive, et source de problèmes de santé publique en tant qu'espèce porteuse de la rage[1].

Le chien viverrin est également très présent dans la culture populaire japonaise par l'intermédiaire des bandes dessinées, dessins animés et jeux vidéo, dans lesquels il est représenté avec le renard et le chat, comme un animal doté de pouvoirs magiques comme la métamorphose.

Caractéristiques modifier

Le chien viverrin est un genre de canidé généralement caractérisé par un corps longiligne, des membres courts et un masque facial sombre. Cette apparence évoque d'autres animaux comme le raton laveur, le blaireau et civette, avec lesquels il est parfois confondu. Il se différencie par sa démarche digitigrade propre aux canidés.

Tête modifier

 
Masque facial du chien viverrin.
 
Crâne de chien viverrin.

La tête du chien viverrin est petite et arrondie, elle est caractérisée par un masque facial sombre, celui-ci est interrompu entre les deux yeux. Le crâne du chien viverrin ressemble beaucoup à celui des renards d'Amérique du Sud, en particulier du Renard des savanes, des études génétiques ont toutefois révélé qu'ils ne sont pas étroitement apparentés[2]. Leur crâne est petit mais massif et un peu allongé, avec des arcades zygomatiques étroites. Les saillies du crâne sont bien développées, la crête sagittale étant particulièrement proéminente chez les animaux âgés. Étant omnivores, les chiens viverrins ont des canines et des carnassières peu développées, des molaires plates et des intestins relativement longs (1,5 à 2 fois plus longs que ceux des autres canidés).

Corps modifier

La longueur totale de l'animal varie entre 45 à 71 cm. Il possède un long torse, mais des pattes courtes avec cinq doigts à leurs extrémités. Le pouce et les griffes sont courbées, ce qui leur permettent de s'accrocher à l'écorce des troncs d'arbres. Toutefois, ils ne sont pas d'aussi bons grimpeurs comme peuvent l'être les renards gris. La queue du chien viverrin peut mesurer de 12 à 18 cm. Elle est courte et représente moins d'un tiers de la longueur totale de l'animal et pend sans toucher le sol. Les oreilles sont courtes et ne dépassent que légèrement de la fourrure en hiver. Le poids varie en fonction de la saison : ils pèsent autour de 3 kg en mars, tandis qu'en août et début septembre les mâles pèsent en moyenne 6,5 à 7 kg, certains individus atteignant un poids maximal de 9 à 10 kg[3].

Pelage modifier

La couleur du pelage du chien viverrin varie selon les populations et les individus, mais elle est généralement d'une couleur brune ou gris brunâtre avec des poils de garde noirs. La queue est plus foncée que le torse. Une bande sombre est présente sur le dos, qui s'élargit sur les épaules, formant une forme de croix. L'abdomen est brun jaunâtre, tandis que la poitrine est brun foncé ou noirâtre. La face est couverte de poils courts, dont la longueur et la quantité augmentent derrière les yeux. Les joues sont couvertes de longs poils. La fourrure d'été est plus brillante et d'une couleur paille rougeâtre[4]. Le chien viverrin dispose également de variantes unies, beiges voire complètement blanches, induites naturellement par l’albinisme chez certaines populations sauvages au Japon[5], ou bien par le leucisme plus généralement chez les individus issus d’élevages comme en Chine[6]. La fourrure du chien viverrin s'allonge et s'épaissit en hiver, permettant de protéger l'animal des basses températures allant jusqu'à −20 à −25 °C. Sa densité et sa qualité varie en fonction des populations. Les populations de chiens viverrins d'Hokkaido et d'Ussuri ont un poil de garde très épais. Celui de ce dernier est réputé comme étant très grossier pouvant mesurer aux alentours de 120 mm de long.

 
Chien viverrin dans sa fourrure d’été
 
Chien viverrin dans sa fourrure d’hiver
 
Chien viverrin leucémique.

Systématique modifier

Le chien viverrin est classé dans la famille des canidés ; au sein de celle-ci, il fait partie de la tribu des vulpinis, ce qui le classifie comme un renard "vrai", aux côtés du genre (vulpes) et du genre (otocyon). Il fait partie de son propre genre : Nyctereutes.

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834)[7]. L'espèce a été initialement classée dans le genre Canis sous le protonyme Canis procyonoides Gray, 1834[7].

Phylogénie modifier

La position taxonomique du chien viverrin et par extension, le genre Nyctereutes, a fait l'objet de nombreuses révisions, compte tenu de sa morphologie particulière au sein des canidés. En 1880, Thomas Henry Huxley a proposé une parenté entre le chien viverrin et les « faux » renards d’Amérique du Sud sur la base de similitudes crâniennes et dentaires[8]. En 1967, la biologiste Devra G. Kleiman a décrit des similitudes morphologiques et comportementales entre le chien viverrin et le renard à oreilles de chauve-souris, en raison de leur capacité à se tolérer aisément entre congénères et également parce que les mâles de l'espèce positionnent leur queue en U inversé lorsqu'ils sont sexuellement excités[9]. Juliet Clutton-Brock l'a provisoirement placé parmi les lycalopex, comprenant les renards des savanes d'Amérique du Sud, tout en admettant que sa position systématique était difficile à évaluer, car il ne présente aucune affinité avec d'autres canidés[10]. Le paléontologue Xiamoning Wang a également proposé l'idée que le chien viverrin soit étroitement lié à l'actuel renard des savane d'Amérique du Sud, en raison de leur dentition similaire et du processus angulaire élargi de leur mandibule ; d'autres études anatomiques sur la forme du cerveau des deux espèces semblent corroborer la parenté[11]. L'hypothèse d'un ancêtre commun à Nyctereutes et aux renards des savanes au Miocène supérieur en Amérique du Nord a été émise ; des restes de renards des savanes du Pliocène inférieur du Texas pourraient confirmer cette hypothèse. Plus récemment, une étude phylogénétique proposée en 2005 sur la base du génome mitochondrial des canidés actuels montre que le genre Nyctereutes est en fait un membre de la tribu des vulpini[12].

Arbre phylogénétique modifier

 Caninae 

Urocyon (renard gris)  




Vulpini (Les "vrais" renards)

Otocyon (renard à oreilles de chauve souris) 




Nyctereutes (chien viverrin)  



Vulpes (renard roux, renard polaire, fennec...)  








Canini Les "vrais" chiens, comprenant le genre canis (loup, chien, coyote…)  






Le genre Nyctereutes serait l’un des plus anciens genres de canidés existants, et l’un des premiers à avoir quitté le continent américain, il y a environ 5 à 9 millions d’années. Plusieurs espèces fossiles de ce genre ont vécu en Europe de l’Ouest et jusque dans le continent africain au cours du pliocène et du pléistocène[13].

Chaque autorité scientifique décompte un nombre différent de sous-espèces. Un total de six variations sont aujourd'hui recensées.

Liste des sous-espèces modifier

Sous-espèce Auteur Description Localisation Synonymes
Chien viverrin de Chine du nord
N. p. procyonoides
Espèce type

 

1834, Gray Nommé initialement sous le nom de « canis procyonoides », il a été découvert en Chine. Aujourd’hui il serait devenu rare, voire éteint dans cette partie du monde, il aurait été déplacé pour la production de fourrure, vers le nord de l’Europe, notamment en Finlande où il est très présent. Est de la Chine, Introduit en Europe kalininensis (Sorokin, 1958)
sinensis (Brass, 1904)
stegmanni (Matschie, 1907)
Chien viverrin du Japon
N. p. viverrinus

 

1838, Temminck Il s’agit du chien viverrin vivant sur l’île principale du Japon. Il est caractérisé par une peau souple et une fourrure très fine. Archipel de Honshu, Japon Nyctereutes. viverrinus
Chien viverrin d'Hokkaido
N. p. albus

 

1868, Blyth Il est caractérisé par sa très épaisse fourrure d’hiver de couleur beige, il est devenu très populaire sur les réseaux sociaux. Île d'Hokkaidō, Japon Nyctereutes albus Hormday, 1904[14] Nyctereutes. viverrinus. albus[15]
Chien viverrin d'Ussuri
N. p. ussuriensis

 

1907, Matschie Originaire de l’est de la Russie. Caractérisée par son épaisse fourrure, il s’agit de la sous-espèce de chien viverrin qui a été la plus utilisée dans l’élevage de la fourrure en Europe au cours du XXe siècle. Russie (Territoires de l'Amour et d'Oussuri), Extrême nord est de la Chine, Corée du nord; Introduit en Europe. amurensis (Matschie, 1907)
Chien viverrin de Corée
N. p. koreensis

 

1922, Mori Péninsule coréenne
Chien viverrin du Yunnan
N. p. orestes
1923, Thomas Zone géographique allant du sud de la Chine jusqu'au Nord du Viēt nam.

Mais la classification du chien viverrin ne fait pas consensus au sein de la communauté scientifique[16]. En effet, sur la base d’analyses morphologiques, chromosomiques et comportementales, certains scientifiques suggèrent que les populations de chiens viverrins présentes sur l’archipel japonais représentent une espèce à part entière, sous le nom de Nyctereutes viverrinus, différente de celle du continent nommée Nyctereutes procyonoides[17]. Cette suggestion a été acceptée par l'American Society of Mammalogists[18]  , mais rejetée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN)[17] ainsi que par la Mammal Species of the World (MSW)[19] sur la base de la forte plasticité chromosomique et comportementale du genre, même au sein des sous-espèces continentales.

Écologie modifier

Habitudes modifier

Le chien viverrin a des mœurs essentiellement nocturnes. Il a une mauvaise vue et une ouïe limitée. Pour chasser, il utilise son odorat sur-développé et fouille le sol de droite à gauche à la recherche d’aliments qui lui sont aisément accessibles. Le chien viverrin peut coloniser de nombreux environnements différents, allant des plaines aux forêts mixtes[20], mais a tendance à préférer les zones humides. La nature de l’habitat peut changer selon la saison, le cycle de vie, ou encore selon la sous-espèce. Les chiens viverrins de Chine et de l’île principale de Honshu au Japon apprécient les zones boisées, tandis que les chiens viverrins d’Oussuri apprécient surtout les zones ouvertes[21],[22]. En journée, il niche dans des souches d’arbres, des terriers d’autres animaux comme ceux du blaireau, mais aussi dans des lieux à proximité des habitations humaines comme des granges, des vieilles maisons abandonnées ou des canalisations. Il peut parfois se retrouver dans les infrastructures humaines, que ce soit les terres cultivées, les forêts artificielles, les zones industrielles, mais aussi à proximité voire au beau milieu des grandes villes, dans les parcs et les espaces verts[23].

Durant l'automne, le poids du chien viverrin augmente considérablement car en hiver l'animal peut entrer dans un état semblable à une hibernation[24],[25],[26],[27], réduisant ses réserves de graisses et diminuant d’un quart son métabolisme. Cette forme d’hibernation est plutôt une « torpeur », bien différente de l'hibernation réelle qu'on observe chez d'autres animaux car elle est moins profonde, n’est pas systématique et est conditionnée à une température égale ou inférieure à −5 °C mais aussi par l’impact des tempêtes et des fortes chutes de neige sur son environnement[28]. Toutefois, il cesse cette activité pour reprendre ses habitudes dès le mois de février, lorsque la femelle devient réceptive, lorsque la nourriture redevient disponible, mais aussi dans l’optique de se réveiller avant la fin de l’hibernation des blaireaux, afin de minimiser les interactions avec eux. Pour marquer son territoire, il installe des latrines sur son lieu de vie pour y déposer ses déjections[29] et marque les lieux de ses glandes annales réputées pour produire une odeur très forte et nauséabonde. Contrairement à d’autres canidés, c’est un animal qui vocalise peu, il émet des glapissements semblables à ceux du renard, mais avec une intensité plus faible. Pour communiquer avec ses congénères, il peut émettre des sons semblables à des plaintes ou à un chant mélancolique[30]. Lorsqu’il se sent menacé ou contrarié, tout comme de nombreuses espèces de renard, il bombe le dos pour paraître plus volumineux et pousse des grognements et des hurlements stridents[31]

Régime alimentaire modifier

Le chien viverrin est avant tout un canidé omnivore opportuniste. Son régime alimentaire est extrêmement vaste et change considérablement en fonction de son environnement, adaptant son alimentation selon la saison et la nature de son habitat.  Il se nourrit de fruits, de baies, de légumes, de céréales, de champignons, d’œufs, de mollusques, de crustacés, de charognes, d’excréments d’autres animaux et de déchets humains. Mais il peut aussi être prédateur de sa nourriture, comme des insectes, des poissons, des amphibiens dont il digère le venin, des reptiles, des oiseaux et de petits mammifères[32],[33]. Du fait de sa capacité à consommer une large gamme d’aliments, il menace la biodiversité européenne, notamment celle présente dans les environnements boisés et semi-aquatiques, relativement préservés des prédateurs jusqu’alors, mettant en danger des espèces locales d’amphibiens et d’oiseaux, par exemple[34]. Il peut également causer des problèmes de prédation dans les cultures et les élevages. 

Cycle de vie modifier

 
Petit chien viverrin.

Au début de l’automne, les jeunes mâles, tout juste devenus adultes, partent en quête d’une femelle pour se reproduire. Ils forment un couple monogame qui dure tout le long de leur existence. En captivité en revanche, les mâles ont un comportement plus polygame, pouvant s’accoupler avec jusqu’à cinq femelles. La période de reproduction commence début février. L’accouplement a lieu pendant la nuit, ou à l'aube, et dure généralement de 6 à 9 minutes[35]. L'œstrus dure de quelques heures à six jours, au cours desquels les femelles peuvent s'accoupler jusqu'à cinq fois. Les femelles entrent à nouveau dans l'œstrus après 20 à 24 jours, même pendant la gestation. La période de gestation dure de 61 à 70 jours, les petits naissant d'avril à mai. La taille de la portée se compose généralement de 6 à 8 individus, mais il arrive parfois que l’effectif soit plus élevé allant de 15 à 16 petits[28]. Le rôle actif du mâle dans l'élevage des jeunes est très important, au point d’avoir une incidence significative dans la dynamique de population de chiens viverrins[36]. À la naissance, les petits pèsent aux alentours de 80 g, ils sont aveugles et recouverts d’un petit duvet de couleur foncée. Leurs yeux ne s'ouvrent qu’après 9 à 10 jours, les dents sortent après 14 à 16 jours. Au bout de deux semaines, leur pelage s’éclaircit. Ils commencent à manger de la nourriture qui leur est apportée dès l'âge de trois semaines, mais ils continuent à boire le lait maternel durant 2 mois.

À partir de la fin du mois d’août, les petits commencent à se séparer de leurs parents. Ils prendront leur taille définitive au bout de 4-5 mois. La maturité sexuelle est atteinte entre 8 et 10 mois. Leur longévité est en grande partie inconnue, bien que des animaux âgés d’environ 6-7 ans aient été rencontrés dans la nature et que les spécimens détenus en captivité soient connus pour vivre une dizaine d’années. La prédation et les maladies sont autant de facteurs susceptibles de diminuer considérablement leur espérance de vie[28].

Concurrents et prédateurs modifier

Si le chien viverrin est un animal opportuniste et bien adapté à tout type d’environnement, il reste relativement vulnérable face à la concurrence et à la prédation par d’autres animaux et aux différents pathogènes.

 
Panneau de signalisation prévenant de la présence de chiens viverrins sur les routes (Japon)

En Europe, où le chien viverrin est introduit, il rivalise avec les renards et les blaireaux européens pour les territoires[37], mais aussi pour la nourriture, notamment avec d’autres carnivores plus petits comme la fouine ou le putois d’Europe[38]. Les blaireaux et les renards tuent régulièrement les petits et peuvent parfois tuer les adultes. Du fait qu’il s’agisse d’un animal relativement petit et surtout très lent, de nombreux prédateurs s’en prennent à lui. Pour se défendre, il entre en état de thanatose pour simuler sa propre mort durant quelques secondes afin de dissuader le prédateur de le manger[39]. Mais cette technique ne rencontre pas toujours le succès escompté.

Pouvant être responsable des deux-tiers de la prédation dans certaines régions, le loup est le principal prédateur du chien viverrin, notamment en hiver[40].  Il peut également être ciblé par le lynx, le glouton mais également par de grands rapaces comme le grand duc d’Europe ou l’aigle royal[41].

Les chiens domestiques, la chasse et surtout le trafic routier causent également beaucoup de dégâts dans les populations de chiens viverrins. Des estimations raisonnées font état d'un chiffre qui avoisinerait les 370 000 chiens viverrins tués par collision avec un véhicule chaque année au Japon[42]. La thanatose de l’animal en est notamment la cause.

Pathogènes et maladies modifier

Comme de nombreux petits carnivores, il peut contracter le virus de la rage ou encore celui de la maladie de Carré. Sensible au parasitisme, il est infesté par de très nombreuses espèces de vers et d’arthropodes et peut contracter les mêmes maladies que les renards comme l’échinococcose ou encore dans une moindre mesure, la gale[43],[44].

Répartition géographique modifier

 
Aire de répartition du Chien viverrin. En bleu, zones où l'espèce est autochtone, en rouge, zones où elle est introduite.

Origine modifier

Originaire d'Extrême-Orient, jusqu'au début du XXe siècle son aire était limitée à l’Asie de l'Est et couvrait la région de l’Amour-Oussouri en Russie, la Corée, la Chine orientale, la Mongolie, le Japon et le nord de l’Indochine[45],[46].

Situation en Europe modifier

Introduction en ex-URSS modifier

Entre 1928 et 1955, plus de 9 000 sujets ont été lâchés dans la partie européenne de l’ex-Union soviétique, en vue d’y augmenter la production de fourrures[1]. En effet, la fourrure de cet animal était très prisée et servait en particulier à produire des vêtements pour l'armée soviétique.

Les premières introductions ont eu lieu en 1928 en Ukraine, suivies d'autres expériences d'introduction dans le milieu naturel, dans les régions européennes et quelques régions asiatiques de l’ancienne URSS, depuis la Carélie jusqu’en Moldavie en passant par la Baltique, la Biélorussie et l’Ukraine, ainsi que dans des secteurs de la Russie, le Caucase, le Kazakhstan et l’île de Sakhaline en Asie extrême-orientale.

Dans les années 1940–1950, l'élevage du chien viverrin s'est intensifié en URSS, en particulier en raison des besoins importants de l'Armée rouge au cours de cette période. Des animaux échappés de ces élevages sont alors venus renforcer les populations sauvages. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les besoins en fourrure n'étant plus si importants, de nombreux élevages ont fermé, et les animaux furent relâchés. Plus de 9 000 animaux furent ainsi relâchés entre 1948 et 1955[47].

Espèce envahissante en Europe modifier

 
Deux chiens viverrins.

L’espèce connut alors une rapide expansion vers le nord, le centre, et l’ouest de l’Europe. Les premiers spécimens observés dans les pays limitrophes l'ont été en Finlande, au milieu des années 1930. L'animal a ensuite colonisé l'Europe de l'Ouest.

Entre 1935 et 1984, le chien viverrin a colonisé 1,4 million de kilomètres carrés de territoire[48]. Il est jugé fréquent dans les régions situées en Russie, dans le sud de la Finlande, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie, dans le nord et l’est de la Pologne, et dans l’est de la Roumanie. Son expansion s'est ralentie dans les années 1970, en raison du manque d’habitats appropriés et du fait également d'un taux de mortalité élevé (chasse, captures et accidents avec des automobiles). Au cours des années 1990, un regain d’expansion a été enregistré en Allemagne, mis en évidence par une augmentation très sensible du nombre d'animaux tués par les chasseurs[45] :

Nombre de chiens viverrins tués par la chasse en Allemagne
Saison de chasse Nombre d'animaux tués
1991/1992 12
1994/1995 204
1997/1998 1 735
2000/2001 7 161
2003/2004 18 634

En Europe, le chien viverrin est inscrit depuis 2019 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[49]. Cela signifie que cette espèce ne doit pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne[50]. Il est également interdit de le maintenir en captivité[51].

Par ailleurs, les États membres ont l’obligation de surveiller et d’éradiquer les populations présentes dans la nature ou, si c’est irréalisable, de mettre en place des mesures de gestion efficaces pour limiter leur dispersion et réduire au minimum leurs effets néfastes.

Le chien viverrin est interdit à la vente depuis 2019 en Grande-Bretagne car de nombreux individus peu dociles ont été abandonnés dans la nature sur l'île et l'espèce risque de proliférer et d'envahir le Royaume-Uni[52].

En France modifier

En France, le chien viverrin a été observé pour la toute première fois dans la nature en 1975 dans la localité de Schwerdorff en Moselle. Une deuxième observation est attestée dans l’Aisne en 1979. Les premiers cas de reproduction sont confirmés en 1988 dans le département de la Haute-Saône[53]. Il pourrait s’agir de populations sauvages issues d’Europe centrale arrivées par l’Allemagne, ainsi que d’individus issus d’élevages de particuliers ou de parcs. Les chiens viverrins venus d’Allemagne seraient issus de la sous-espèce originaire d’Oussuri, tandis que les chiens viverrins présents dans les autres régions seraient issus d'autres sous-espèces.

Les preuves de la présence du chien viverrin se sont multipliées depuis lors, particulièrement durant les années 1990. Mais depuis le début des années 2010, les observations se sont raréfiées et certains pensent que l’animal est non acclimaté. Aujourd’hui, la fréquence trop marginale des observations d'individus dans la nature ne permet pas de définir clairement quelles menaces il pourrait faire peser sur l’écosystème local. Néanmoins, il fait l’objet d’une surveillance accrue dans la région du Haut-Rhin et aux alentours, en prévision d’augmentations de la population présente en Allemagne de l’Ouest, pouvant potentiellement migrer dans les pays alentours.

Le piégeage du chien viverrin est autorisé toute l’année, et hors de la période de chasse, son tir est soumis à autorisation délivrée par le préfet[54].

Enjeux de santé publique modifier

Depuis son introduction en Europe due à son exploitation pour la fourrure, le chien viverrin a suscité une attention toute particulière auprès des médias pour le grand nombre de problèmes de santé publique que l’animal peut faire peser. En effet, la grande diversité de pathogènes différents qu’il peut contracter, dans la nature, ou en élevage, serait propice à l’apparition de zoonoses.

Coronavirus modifier

Un virus similaire au SARS-CoV a été isolé chez des civettes palmistes à masque (Paguma larvata), un chien viverrin et des humains travaillant dans un marché d'animaux vivants à Guangdong, en Chine, en mai 2003[55].

On pensait à l'origine que les chiens viverrins, ainsi que les civettes palmistes masquées, étaient des espèces-réservoirs du coronavirus lié au syndrome respiratoire aigu sévère, mais des analyses génétiques ont depuis attribué ce statut aux chauve-souris[56]. Les chiens viverrins n'étaient probablement que des hôtes transitoires accidentels[57].

Selon le virologue allemand Christian Drosten, le chien viverrin est l'hôte intermédiaire le plus probable pour la transmission du SRAS-CoV-1 et du SRAS-CoV-2 à l'homme, les chiens viverrins étant élevés en Chine pour leur fourrure[58],[59],[60].

Le marché d'animaux vivants de Wuhan a été l'un des premiers lieux de transmission du Covid-19 et, avant même la pandémie, l'endroit a été identifié comme un site favorable aux zoonoses (maladies transmises à l'homme par d'autres espèces). Des échantillons prélevés sur le marché au début de l'année 2020 ont révélé des niveaux élevés de SARS-CoV-2 et de matériel génétique de chien viverrin[61] (souvent les deux dans les mêmes échantillons), en particulier dans un stand (Stall 29) qui gardait une cage de chiens viverrins au-dessus d'une cage contenant des volailles, conditions optimales pour que le virus franchisse la barrière interspécifique. L'existence d'un tel étal a été contestée par les autorités chinoises[62],[63]. L'étal avait été photographié en 2014 par Edward C. Holmes, un virologue australien qui a visité le marché alors qu'il travaillait avec des chercheurs locaux et qu'il était professeur invité au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC) de 2014 à 2020. Il avait également été filmé par un habitant en décembre 2019 et posté sur Weibo[64],[65],[63]. Dans l'absolu, les chiens viverrins attrapent et propagent facilement le Covid-19[65].

Le marché était fermé le 1er janvier 2020[62] et les animaux avaient été retirés avant l'arrivée des autorités de santé publique du CCDC[63],[65]. Bien que les échantillons ne prouvent pas complètement que le chien viverrin soit l'hôte intermédiaire « manquant » dans la chaîne de transmission de la chauve-souris à l'homme, ils montrent que des chiens viverrins étaient présents sur le marché de Wuhan au moment de la flambée initiale de SRAS-CoV-2, dans des zones également positives à l'ARN du SRAS-CoV-2, et renforcent considérablement cette hypothèse en tant qu'origine proximale   de la pandémie[64],[65].

Certains chercheurs chinois ont publié une analyse préliminaire de ces échantillons en février 2022, concluant que le coronavirus présent dans les échantillons avait probablement été introduit par des humains et non par les animaux en vente[65], mais des omissions dans l'analyse ont soulevé des questions[62] et les données brutes des échantillons n'ont pas encore été publiées[65],[64]. Comme les revues universitaires exigent souvent que les données brutes soient publiées avant d'être examinées, les universitaires s'attendaient à la publication des données brutes derrière l'article préliminaire[62]. Aucune donnée génétique brute n'a été auparavant accessible aux universitaires ne travaillant pas dans des institutions chinoises, jusqu'à ce que les séquences génétiques de certains prélèvements effectués sur le marché soient téléchargées dans une base de données internationale[64],[65]. Florence Débarre, chercheuse au CNRS, est tombée sur les échantillons le [64] et les a portés à l'attention d'autres scientifiques. Une équipe internationale de chercheurs s'est réunie pour analyser les nouvelles données, mais lorsqu'elle a pris contact avec les chercheurs chinois[64] du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies qui avaient téléchargé les données[65], elle n'a reçu aucune réponse et les échantillons ont été retirés de la base de données publique par les auteurs du téléchargement. L'analyse des séquences téléchargées se poursuit sans la collaboration de la Chine depuis le [64]. Le , le groupe de chercheurs a présenté une analyse préliminaire lors d'une réunion du Scientific Advisory Group for Origins of Novel Pathogens (SAGO) de l'Organisation mondiale de la santé, à laquelle plusieurs chercheurs chinois étaient présents. Peu de temps après, des changements dans le statut de la pré-publication ont suggéré qu'elle était désormais en cours d'examen en vue d'une publication imprimée[65]. L'équipe de recherche s'est félicitée de cette décision et a espéré que l'article de l'équipe chinoise serait révisé pour inclure les données génétiques complètes, précisant qu'elle publierait également une analyse et qu'elle espérait qu'en tant que scientifiques, ils travailleraient ensemble sur ces questions[62].

Le New York Times n'a pas été en mesure de joindre les scientifiques chinois pour un commentaire le [64], mais George Gao, l'ancien directeur du CCDC et auteur principal de l'article publié en février 2022, a déclaré à Science qu'il n'y avait « rien de nouveau » dans les données brutes et a refusé de répondre aux questions sur les raisons pour lesquelles son équipe de recherche les avait retirées de la base de données[62]. Le , le directeur général de l'OMS a déclaré que les données auraient dû être partagées trois ans plus tôt et a appelé la Chine à faire preuve de plus de transparence dans le partage des données scientifiques[65]. D'autres données provenant d'autres échantillons n'ont pas encore été rendues publiques[64]. Maria Van Kerkhove, responsable du projet Covid-19 à l'OMS, a demandé qu'elles soient rendues publiques immédiatement[65].

Le gouvernement chinois a longtemps avancé que le virus n'était pas d'origine chinoise[65] et, jusqu'en juin 2021, a nié que des animaux vivants avaient été commercialisés sur le marché de Wuhan[62].

Relation avec l'homme modifier

Dénominations communes et traductions modifier

Le chien viverrin, reste un animal relativement mal connu en dehors du Japon, voire de l’Asie de l’Est en général, du fait qu'il se trouve dans une région lointaine, mais surtout à cause des nombreuses dénominations dont il fait l’objet.

Noms vernaculaires modifier

Le nom vernaculaire utilisé pour dénommer le chien viverrin est l’appellation japonaise de tanuki (狸、タヌキ), dont l’étymologie incertaine pourrait venir des mots taneko (田猫) "chat des champs", tanoke (田之怪) "l’apparition des champs", tanuki (手貫) "protège-mains", dashinuki (出し抜き) "faire le mort" ou encore tamashinuki (魂抜き) "perdre son âme", ces deux dernières provenant de la thanatose de l’animal comme arme de défense[66].  Ce terme est présent dans la toute première mention de l’animal hors du Japon, et figure dans nippo jisho, le dictionnaire de langue japonaise vers le portugais, sous l’appellation de Tanuqi, le définissant comme un animal ressemblant à l’adive (ancien nom donné au chacal doré)[67],[68]. Par la suite l’animal sera également mentionné avec une description très succincte dans le recueil « Histoire naturelle, civile et et ecclésiastique de l’empire du Japon » écrit par le naturaliste allemand Engelbert Kaempfer en 1702 et publié et traduit en français en 1729[69]. Ce nom a été utilisé dans un contexte zoologique par Coenrad Jacob Temminck pour mentionner l’animal, dans le volume 5 de fauna japonica publié en 1842[70].

Mais jusqu'à la standardisation du dialecte de Tokyo à l'échelle nationale au milieu du XXe siècle, en japonais, le terme tanuki (狸) ne désignait pas spécifiquement le chien viverrin en tant que tel, mais une catégorie subjective d'animaux de tailles moyenne, comprenant entre autres le blaireau japonais[71], ce qui fut la source de malentendus juridiques[72],[73]. Aujourd'hui, en japonais, tanuki (タヌキ) désigne le chien viverrin en zoologie, sans ambiguïté. Le terme s'est répandu dans la plupart des langues où l’animal est décrit, ainsi que dans tous les domaines d’expertise, de la zoologie[74], à la littérature en passant par l’industrie de la fourrure. Certains auteurs ont tendance à utiliser ce terme uniquement pour désigner les populations présentes au Japon en anglais. Toutefois, étant donné que l'appellation francophone "chien viverrin" réfère aux appellation binomiales des populations japonaises (Canis viverrinus et Nyctereutes viverrinus), ces deux noms communs sont des synonymes, en français. Parfois orthographié "tanooki" ou "tanouki", il est encore utilisé de nos jours pour désigner l’animal, notamment dans certaines traductions de productions japonaises où le terme "chien viverrin" ne peut être naturellement utilisé.

En vue de lui donner un nom nomalisé, une nomenclature scientifique traduite pour un usage administratif entre autres, le nom binomial et ses synonymes sont utilisés. La plus connue et répandue dans les différentes langues est celle provenant de canis procyonoides issue de la dénomination initiale par Gray en 1834, donnant entre autres le nom commun en anglais raccoon dog (anciennement raccoon-faced dog et raccoon-like dog). La dénomination de Temminck canis viverrinus, parue en 1839 pour désigner les populations japonaises de l’animal donne l’appellation commune en français « chien viverrin ». Sa première mention est ancienne, mais son usage reste relativement récent. Le nom scientifique Nyctereutes du grec ancien nykt- (νυκτο-) “nuit” et ereutēs (εὐτῆς) “vagabonder", soit "le vagabond nocturne", possède également sa traduction française sous le nom de « Nyctéreutes ». Cette appellation est toujours utilisée dans les langues romanes comme l’italien.

Parallèlement, bien d’autres dénominations existent, souvent désuètes, comme les termes "renard du Japon", "chien du Japon" ou "chien de Corée". mais également d’autres emprunts à des langues étrangères comme "chien-raton laveur", "chien-raton" de l’anglais raccoon dog, "chien-martre" de l’allemand marderhund [75], ou encore dans une moindre mesure neoguri (너구리) du coréen.

Traductions modifier

Les traductions du terme "tanuki" ont souvent été vectrices de confusions. Avec l’ouverture du Japon aux pays occidentaux, le chien viverrin fera de très nombreuses apparitions dans la littérature japonaise exportée en Europe. Il sera dans un premier temps traduit sous le terme de "blaireau", jouant sur l'ambiguïté du terme "tanuki" à l'époque. Par l'influence des productions en anglais relatives à cet animal, particulièrement des traductions à destination des États-Unis, il est devenu possible de voir le terme tanuki traduit par "raton-laveur". Dans certains documents, un extrait pouvait traduire le terme tanuki par "blaireau", et un autre extrait postérieur traduisant le terme par "raton laveur"[76]. Dans le domaine du divertissement le terme tanuki est traduit par le terme de, "raton-chien" et parfois par des néologismes comme "blaireau-raton". Dans les traductions issues de l’anglais, là où la version anglaise utilise le terme de racoon dog, la version française traduit parfois ce terme par "raton laveur".

Le domaine de la fourrure dispose également de ses propres dénominations, reprenant souvent les appellations locales d'où ces animaux proviennent ou sont élevés, comme le nom "raton laveur asiatique", "raton laveur d’Oussuri", mangut de l’evenki , murmanski du nom de la ville russe de Mourmansk[77], ou encore finnracoon de par sa forte présence en Finlande. Pour son exportation en Europe et aux États-Unis, l’animal est même parfois tout simplement dénommé "raton laveur" afin d’éviter les refus d’achat qu’induirait l’association avec le chien[78].

Exploitation du chien viverrin modifier

Bien avant l’exploitation industrielle de fourrures russes ou chinoises, le chien viverrin était exploité localement pour sa viande et sa peau. En Chine, sa viande était bouillie, abondamment assaisonnée et surtout consommée froide, afin de limiter l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait.  Sa peau a également été très utilisée au Japon pour de multiples usages tels que fabriquer des soufflets, manipuler des métaux précieux comme l’or, en faire des équipements tel des protèges mains ou des boucliers, confectionner des instruments de percussions ou encore des chapeaux pour protéger la tête du froid. [79] Son poil était utilisé dans la confection de brosses et est encore utilisé aujourd’hui pour la confection de pinceaux destinés spécifiquement à la calligraphie traditionnelle. Mais l’animal a fait surtout l’objet d’une exploitation intensive pour sa fourrure. 

Exploitation pour la fourrure modifier

 
Chien viverrin captif.

La fourrure du chien viverrin est très demandée pour sa qualité et l'animal est intensivement chassé au Japon où il représente 11 % des animaux tués[80]. En Russie, l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure a commencé en 1928. À partir des années 1940, on leur a préféré l'élevage de renards roux, plus chers[4]. Une étude de 2004 montre que l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure atteignait 1,5 million d'animaux[81].

En 2011, une vidéo de la Fondation Brigitte-Bardot[82] montre de mauvaises conditions de production de fourrure de chiens viverrins ; vidéo qui marque l'opinion publique[réf. nécessaire], sans provoquer de réaction notable des pouvoirs publics.

En Europe, la fourrure de chien viverrin n'est pas illégale car au sens du droit européen, il n'est pas classé comme un chien (l'espèce Nyctereutes procynoides est seulement un canidé, mais ne fait pas partie du genre Canis). Les associations de défense des animaux ont montré qu'on retrouve facilement de la fourrure de chien viverrin en Europe, notamment dans les boutiques de mode de Londres, ou sous forme d'objets de décoration étiquetés fausse fourrure[83].

En Chine, d'après Reporterre, le nombre de chiens viverrins d'élevage est estimé entre cinq et dix millions d'individus en 2020[84].

Chien viverrin dans l'art et la culture modifier

Au Japon modifier

Le chien viverrin est un animal très populaire au Japon où de par sa forte proximité avec la population, il tient une place particulière au sein de la culture traditionnelle et contemporaine. 

L’animal, appelé tanuki (狸、たぬき、タヌキ), est présent dans de nombreux récits folkloriques dans lesquels il est décrit comme un animal avec des pouvoirs de métamorphose à l’instar d’autres animaux comme le renard, dont il est le principal rival.

Grâce à leurs pouvoirs magiques, les chiens viverrins s’amusent à jouer des tours aux humains, sans généralement avoir d’intention réellement malveillante envers leurs victimes.

Dans la littérature, le chien viverrin posséde de très nombreuses dénominations, ce qui fait qu’il a parfois été confondu avec d’autres animaux comme le blaireau japonais sous le nom de mujina (狢、ムジナ) : Les deux animaux ont une apparence et un mode de vie similaire.

Dans l’imaginaire populaire, influencé par les ukiyo-e ainsi que par les sculptures en terre cuite, les chiens viverrins sont généralement représentés comme des personnages bons vivants, portant un chapeau de paille et une gourde de saké, mais surtout caractérisés par leur ventre rebondit sur lequel ils peuvent faire de la musique, ainsi que par leur testicules imposants qu’ils peuvent agrandir à volonté.

Ces statues de terre cuite ont de multiples significations, apportant notamment amabilité, vigilance, calme, chance et prospérité[85].

 
Statuette de chien viverrin en terre cuite.

Dans la période contemporaine, le chien viverrin est aussi associé à un être assez minable, faiblard, déboussolé et menteur qui a toujours des choses à cacher, mais dont il est possible de déceler les intentions rapidement.

Il existe plusieurs expressions japonaises autour du chien viverrin :

  • L’expression tanukijiji (狸じじい) que l’on peut traduire par "vieux renard" désigne une personne dont l’âge l’a rendue rusée, voire malhonnête [86].
  • L’expression « tanuki ne irisuru » (狸寝入りする) : "Faire le mort", consiste à faire semblant d’être endormi pour s’affranchir d’une tâche [86]
  • Le tanuki-gao (狸顔) ou "visage de chien viverrin" est un style de visage féminin rond aux yeux tombants faisant paraître plus jeune et innocent [86].

Le chien viverrin est également un symbole de résistance à la modernité, de la campagne face à la ville, de la spiritualité contre la rationalité, de l’échelle humaine contre l’échelle industrielle, de la localité contre la globalité, des personnes lambda contre les élites influentes. Le chien viverrin peut référer au petit paysan vivant dans sa localité, impliqué malgré lui dans des enjeux qui le dépasse[87].

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Bibliographie modifier

  • Marie-José Duchêne et Marc Artois, Les carnivores introduits: chien viverrin et raton laveur, SFEPM, 1988 (ISBN 978-2905216144)

Annexes modifier

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