Cheroot

cigare birman

Le Cheroot (ou Stogie) est un cigare coupé aux deux extrémités au cours de sa fabrication. Ils peuvent être fabriqués mécaniquement à bas prix, ce qui leur assure une grande diffusion. Les stogies ont une longueur de 9 à 16 cm, pour un diamètre d'environ 1,3 cm.

Cheroots en Birmanie.

Le mot cheroot vient du français cheroute, lui-même issu du tamoul curuttu/churuttu/shuruttu - rouleau de tabac. Il serait passé en français au début du XVIe siècle, à l'occasion des premières implantations françaises dans le sud de l'Inde[1].

En Asie modifier

 
Préparation de cheroots, Lac Inle, Birmanie.
 
Cheroots en vente à Nyaungshwe, Birmanie.
 
Homme fumant un cheroot. Avril 2018.

Les cheroots sont très populaires en Birmanie et en Inde ; il l'étaient aussi parmi les Britanniques au moment de l'Empire. Dans la littérature anglosaxonne, ils sont souvent associés à la Birmanie :

« 'Er petticoat was yaller an' 'er little cap was green,
An' 'er name was Supi-yaw-lat -- jes' the same as Theebaw's Queen,
An' I seed her first a-smokin' of a whackin' white cheroot,
An' a-wastin' Christian kisses on an 'eathen idol's foot: »
Rudyard Kipling, (1892) "Sur la route de Mandalay" dans les Barrack-room Ballads
« Sa jupe était jaune et sa petite coiffe était verte,
Et son nom était Supi-yaw-lat — oui, le même que la reine de Thibaw,
Et je l'ai vue la première fois en train de fumer un cheroot dans un fume-cigare blanc,
Et gaspillant des baisers chrétiens au pied d'une idole païenne (...) »

Apparemment, l'usage du cheroot était aussi associé en Inde avec la résistance aux maladies tropicales. L'ethnologue Verrier Elwin écrit en 1957 dans l'avant-propos de son livre Leaves from the Jungle: Life in a Gond Village (Feuilles de la jungle : La vie dans un village Gond) :

« Une dernière chose me frappe en relisant les pages suivantes, c'est que je semble avoir passé beaucoup de mon temps à tomber malade. J'attribue cela au fait que j'étais alors non-fumeur. Depuis que je fume le cheroot, je n'ai pas eu une seule crise de malaria, et ma santé s'est énormément améliorée ces dernières années. » (Leaves from the Jungle: Life in a Gond Village, OUP 1992, p.xxix)

Il est possible que le parfum du cheroot, adhérant à la peau du fumeur et dissimulant l'odeur de sa sueur, qui attire les moustiques, ait contribué à le rendre moins attractif pour ceux-ci.

La composition des cheroots est très variée, certains contenant différents parfums, car certains fabricants rajoutent de la pulpe de fruits (tamarin), des épices, des substances dérivées du sucre, etc.

Aux États-Unis modifier

 
Mark Twain fumant un stogie en 1907.

Mark Twain était un grand amateur de stogies. C'est aussi le cas de Rush Limbaugh (1951-2021) et du cinéaste Francis Ford Coppola, qui possède sa propre marque de stogies.

Notes et références modifier

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