Chemin des Étroits

Le chemin des Étroits (en occitan : camin dels Estreits) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il longe le cours de la Garonne et borde à l'ouest le quartier de Pouvourville, tous deux dans le secteur 5 - Sud-Est.

Chemin des Étroits
Situation
Coordonnées 43° 33′ 46″ nord, 1° 26′ 22″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 5 - Sud-Est
Quartier(s) Pouvourville
Début no 37 allée Henri-Sellier et pont de la Poudrerie
Fin Chemin des Étroits - Vieille-Toulouse
Morphologie
Route C V 12 (jusqu'en 1930)
D 7 (1930-1938)
D 4 (1938-2017)
M 4 (depuis 2017)
Type Rue
Longueur 3 950 m
Transports
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus 119
Odonymie
Anciens noms Chemin de Lacroix-Falgarde (XIVe – XXe siècle)
Chemin de Vieille-Toulouse (XIVe – XXe siècle)
Nom actuel XIVe siècle
Nom occitan Camin dels Estreits
Histoire et patrimoine
Protection Logo des sites naturels français Site classé (1927, terrains communaux en bordure du chemin des Étroits)
Notice
Archives 315552672002
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Chemin des Étroits
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chemin des Étroits

Situation et accès modifier

Description modifier

Le chemin des Étroits correspond à une partie de l'ancien chemin vicinal 12, entre la place Auguste-Lafourcade, à Toulouse, et Lacroix-Falgarde, et longeant la Garonne[1]. En 1930, le chemin est classé dans la voirie départementale et devient une partie de la route départementale 7 de Toulouse à Foix en passant par Saint-Sulpice-sur-Lèze. En 1938, elle devient la route départementale 4 qui va du lieu-dit de Peyrouliès, à Fronton, jusqu'à Toulouse et, de là, à Saint-Sulpice-sur-Lèze où elle est prolongée dans le département de l'Ariège par la route départementale 919 jusqu'à Saint-Jean-de-Verges, pour rejoindre la route nationale 20[2]. En 2017, la partie de la route départementale 4 qui se trouve sur le territoire de Toulouse Métropole lui a été transférée et est devenue la route métropolitaine 4.

Voies rencontrées modifier

Le chemin des Étroits rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Allée Henri-Sellier (g)
  2. Pont de la Poudrerie (d)
  3. Impasse des Cormorans - accès piéton (g)
  4. Impasse des Hérons - accès piéton (g)
  5. Avenue d'Empalot - Périphérique (A620) - Échangeur no 24
  6. Pont d'Empalot (d)
  7. Chemin des Canalets (g)
  8. Chemin de Rivalsupervic (g)
  9. Route des Coteaux (g)
  10. Chemin des Étroits - Vieille-Toulouse

Transports modifier

Le chemin des Étroits n'est parcouru et desservi que par la ligne de transport à la demande 119. Il existe cependant des projets pour la transformer en ligne de bus régulière d'ici 2025. Au nord, au carrefour de l'allée Henri-Sellier, se trouvent les arrêts de la ligne de bus 44, qui mène à la station Empalot, sur la ligne de métro  .

Il n'existe pas non plus de station de vélos en libre-service VélôToulouse.

Odonymie modifier

Le chemin des Étroits porte un nom très ancien : ce toponyme se rencontre déjà à la fin du XIIe siècle (in podio dels Estreits en latin médiéval, 1191). Ce site « des Étroits » désigne l'étroite terrasse qui surplombe la Garonne, au pied de la falaise des coteaux de Pech-David et de Vieille-Toulouse. Il fallut cependant attendre 1948 pour que le chemin prenne officiellement ce nom. Il était aussi désigné, depuis le XIVe siècle au moins, comme le chemin de Vieille-Toulouse ou le chemin de Lacroix-Falgarde, deux villages auxquels il conduit[3].

Histoire modifier

Patrimoine et lieux d'intérêt modifier

Service municipal des Eaux modifier

 
L'usine élévatoire et le coteau de Pech-David vus du chemin de la Loge.
  • no  21 : usine élévatoire.
    Le premier établissement du Service municipal des Eaux occupe une vaste parcelle entre le chemin des Étroits (actuel no 21) et le chemin des Côtes-de-Pech-David (emplacement de l'actuel no 37). Il est construit entre 1927 et 1932 afin de pourvoir aux besoins croissants de la population, et particulièrement de rive droite de la Garonne. Les bâtiments en bord de Garonne abritent l'usine élévatoire qui, par un aqueduc de 350 mètres, mène les eaux jusqu'aux bâtiments du chemin des Côtes-de-Pech-David où se trouvent les systèmes de filtrage[4]. Fournissant 35000 m3 d'eau potable par jour à l'origine, la production est portée à 150000 m3 en 1981 à la suite de la construction de la nouvelle usine de production d'eau potable de Pech David[4].
    L'usine élévatoire et son logement de fonction se situent en bordure du chemin des Étroits, face à la Garonne. Les fondations en sont profondes d'une dizaine de mètres et abritent un réservoir rectangulaire de 26 mètres sur 6 mètres, où est stockée l'eau directement puisée dans le fleuve. L'usine est bâtie en brique, quoique des bandeaux d'enduit simulent des assises de pierre. La façade principale est symétrique, éclairée par de grandes fenêtres en plein cintre et surmontée d'un entablement qui alterne des triglyphes et une frise de carreaux en céramique. Une large corniche débordante en béton couronne les élévations. La travée centrale est mise en valeur par un pignon à redents où prend place l'inscription « VILLE DE TOULOUSE / SERVICE DES EAUX / 1932 », surmontée des armoiries de la ville de Toulouse[4],[5].
  • no  34 et 43 : station de pompage.
  • no  173 : station de pompage.

Maisons modifier

  • no  25 : maison (deuxième quart du XXe siècle)[6].
  • no  49 : villa Les Lilas (vers 1920)[7],[8].
  • no  54 : Bikini.
  • no  97 : villa Les Moines (deuxième moitié du XIXe siècle)[9],[10].

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
  • A. Boutetes, « La singulière histoire du chemin des Étroits », Histoire des communications, Société d'histoire des communications dans le Midi de la France, no 77, 1980.
  • Magali Fuchs et Élisabeth Martin, Site du chemin des Étroits, DREAL Midi-Pyrénées, 2001.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier