Chartreuse de Bistra

ancienne chartreuse en Slovénie

La chartreuse Notre-Dame de Freudenthal ou chartreuse de Val-Joyeuse, est une ancienne chartreuse, située à Bistra ou en allemand : Freudnitz, près de Vrhnika en Carniole-Intérieure, à 8 km, au sud de Ljubljana, en Slovénie.

La chartreuse Notre-Dame de Freudenthal
Domus Vallis Jocosæ Seu Jucindæ
Vue aérienne (2021)
Vue aérienne (2021)
Existence et aspect du monastère
Nom local Kartuzija Bistra
Identité ecclésiale
Culte Catholique
Diocèse Ljubljana
Type Monastère d'hommes
Présentation monastique
Ordre Ordre des Chartreux
Province cartusienne Allemagne supérieure
Armes ou sceau du fondateur
Image illustrative de l’article Chartreuse de Bistra
Historique
Date(s) de la fondation 1255
Fermeture 1782
Architecture
Protection Monument d'importance nationale[1]
Localisation
Pays Drapeau de la Slovénie Slovénie
Régions historiques Carniole-Intérieure
Commune Vrhnika
Subdivision administrative Bistra
Coordonnées 45° 56′ 50″ nord, 14° 20′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Slovénie
(Voir situation sur carte : Slovénie)
La chartreuse Notre-Dame de Freudenthal Domus Vallis Jocosæ Seu Jucindæ

Histoire modifier

 
Façade

Elle est fondée vers 1255 par Ulrich III, duc de Carinthie, selon les désirs de son pére Bernard de Carinthie. En 1257, Le pape Alexandre IV accorde au monastère deux privilèges pour assurer le bon fonctionnement du monastère. La charte de fondation date de 1259. La dotation est magnifique. Les comtes de Celje, les prélats de la région, la noblesse se montent très généreux[2]. Le domaine foncier du monastère se compose de terres à Borovnica et Kamnik pod Krimom (en). Au XIVe siècle s'ajoute les revenus de la paroisse de Cerknica (sl).

En 1364 et 1382, le monastère est touché par deux incendies majeurs, qui marque le début du lent déclin du monastère.

En 1586, sous le priorat de Primoža Jobsta, la communauté lutte contre le projet d’unir la chartreuse à la mense épiscopale d’un nouvel évêché. Le monastère est menacé de fermeture à plusieurs reprises.

La deuxième période économique et culturelle majeure du monastère a lieu à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, lorsque le monastère compte un grand nombre de moines (24), sous la protection de l'empereur de l'époque.

L’observance est très brillante au XVIIe siècle et les bâtiments sont rebâtis dans le style italien, l'église avec une nef unique, voûtée sur croisée d'ogives est éclairée par de hautes fenêtres trilobées[3].

En 1670, le bâtiment est frappé par un fort tremblement de terre et en 1773 par un incendie. Après chaque catastrophe, le bâtiment est reconstruit. L'église est revêtue de marbre et possède sept autels ornés de tableaux et de sculptures .La maison est en excellent état quand elle est supprimée par Joseph II en 1782.

Les moines reçoivent une indemnité et une pension, et la propriété est en partie confisquée et vendue et en partie remise à l'Église. La propriété est achetée en 1826 par un industriel, Francu Galletu, qui donne au bâtiment l'apparence d'un manoir et supprime les derniers éléments de la chartreuse.

Sur le site, la cour s'ouvre aujourd'hui sur le parc où jusqu'en 1808 se dressait un cimetière et une église monastique, construits à la fin du XIIIe siècle. Après la mort de Galletu, la propriété du domaine est transférée à ses héritiers qui vivent dans le manoir jusqu'en 1945 . Après la Seconde Guerre mondiale , le domaine est nationalisé et depuis 1951, le bâtiment abrite le musée technique de Slovénie .

La sacristie existe encore aujourd'hui, ainsi que des restes du petit cloître.

Prieurs modifier

Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs[2].

  • ~1329 : Hermann
  • Pierre (†1403), profès de Seiz, prieur de la chartreuse de Rome.
  • Frédéric, profès de Plétriach, prieur de Gaming.
  • 1581 : Primoža Jobsta ou Prime Jobst
  • 1629 : Paul Weissot, profès de Seiz.
  • 1653-1669 : Louis de Cyrian (†1687), profès de Freudenthal.
  • Anthelme Kimoviz
  • Bruno Ortner, dernier prieur.

Philatélie modifier

Un timbre postal émis en 2011 en Slovénie représente la chartreuse[4].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Description de l'unité du patrimoine culturel immobilier, n°15 Registre du patrimoine culturel immobilier. Ministère de la Culture de la République de Slovénie.
  2. a et b Anonyme 1919.
  3. Dimier Anselme, « Marijan Zadnikar. Srednjeveska Arhitektura Kartuzijanov in Slovenske Kartuzije, L'architecture médiévale des Chartreux et les chartreuses Slovènes », Bulletin Monumental, tome 130, n°2, année 1972. pp. 164-165.
  4. Timbre " Monastère chartreux de Bistra" sur le site www.wnsstamps.post

Bibliographie modifier

  • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 233.
  • Anonyme, Maisons de l'Ordre des Chartreux : Vues et notices, t. 4, Parminster, Sussex, Chartreuse de Saint-Hugues, , 318 p. (lire en ligne), p. 135-137.  .
  • (de) Mlinaric, Jože, « Die slowenischen Kartausen Žiče/Seitz und Bistra/Freudental in der Zeit der Gegenreformation bis zur Aufhebung im Jahre 1782 », Die Kartäuser im 17. und 18. Jahrhundert, Ittingen, 1988, pp. 137-150.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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