Charline Effah

écrivain, entrepreneuse et enseignante gabonaise

Charline Effah, née à Minvoul au Gabon en 1977, est une enseignante, femme de lettres et une femme d'affaires gabonaise résidant en France, considérée comme une représentante notable de la nouvelle génération des autrices gabonaises (et africaines francophones en général)[1],[2].

Charline Effah
Description de cette image, également commentée ci-après
Charline Effah, octobre 2020.
Naissance 1977
Minvoul,
Drapeau du Gabon Gabon
Activité principale
Auteur
Genres

Œuvres principales

  • Percées et Chimères (2011)
  • N'être (2014)
  • La danse de Pilar (2018)

Ses thèmes de prédilection sont la recherche du bonheur, le vivre ensemble et la place de la femme dans la société (la femme africaine en particulier).

Biographie modifier

Aînée de quatre enfants, née en 1977, à Minvoul, dans le nord du Gabon, Charline Effah grandit à Libreville avec sa famille. Elle commence à s'intéresser à l'écriture à l'âge de douze ans en composant des poèmes, des chants et des contes[3],[4].

À dix-huit ans, encouragée par son père, elle envoie deux de ses nouvelles aux comités de lectures de divers prix littéraires. Une d'entre elles, intitulée La prière du petit maquisard recevra le prix décerné aux jeunes auteurs par l'ACCT (future Organisation Internationale de la Francophonie). La même année, son poème Eldorado lui vaut d'être lauréate d'un concours organisé par l'émission Le cœur et la Plume, sur la radio Africa Numéro 1[3],[4].

Après l'obtention d'une maîtrise de Lettres modernes en 2000, elle part poursuivre ses études en France en 2002, à l'université Lille 3. Elle y obtient, en 2008, un doctorat de Lettres modernes (en soutenant la thèse L'Espace et le temps chez Calixthe Beyala[5],[6]) ainsi qu'un Master en gestion des ressources humaines.

Résidant à Paris, elle devient enseignante tout en poursuivant ses activités d'écriture. Elle collabore à divers projets artistiques, avec la compagnie théâtrale Volubilis[7] ou le chanteur originaire de Sierra Leone Stanley Philips pour qui elle écrit plusieurs textes.

En 2011, elle publie son premier roman, Percées et chimères qui suscite des critiques très positives en France[8],[9] comme en Afrique francophone[10].

En 2012, elle contribue aux Lyres de l'Ogooué, ouvrage collectif dirigé par Edna Merey-Apinda sur le thème de la condition féminine, avec la nouvelle First Lady.

En 2014, la parution de son deuxième roman, intitulé N'être, lui vaut de nombreuses critiques très positives[11],[12],[13], dont une chronique du romancier Alain Mabanckou dans le magazine Jeune Afrique, en juillet 2015[14].

« N’être est porté par un souffle intemporel et la puissance d’une écriture « habitée » par la grâce. J’avais dit il y a plusieurs années que la littérature gabonaise « n’existait pas » : le Gabon a désormais une voix, une plume qui comptera parmi les plus talentueuses de la littérature africaine contemporaine. »

— Alain Mabanckou, Jeune Afrique n°2845, juillet 2015

En 2015, elle contribue à un nouveau recueil dirigé par Edna Merey-Apinda, Le plus beau des noms, anthologie de quatre textes sur le thème du désir d'enfant, avec la nouvelle Des noces avant la nuit.

En 2018, elle publie son troisième roman, intitulé La danse de Pilar, qui lui vaut de nouvelles critiques élogieuses, en Europe comme en Afrique francophone[15],[16], dont celle d'Alain Mabanckou qui en fait son conseil de lecture dans le magazine féminin en ligne Causette[17].

Œuvres modifier

Romans modifier

Anthologies modifier

  • 2012 : Les Lyres de l'Ogooué (texte : First Lady), Jets d'encre
  • 2015 : Le plus beau des noms (texte : Des noces avant la nuit), Doxa

Thèse universitaire modifier

  • 2008 : L'Espace et le temps chez Calixthe Beyala, Université Charles-de-Gaulle (Lille 3)

Éducation modifier

  • 2012 : Concours d'orthophoniste, Vernazobres (collection Objectif Concours)

Parolière modifier

  • 2015 : Stanley Philips - Essa Womé

Prix et distinctions modifier

  • 1995 : Prix des jeunes auteurs de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) pour la nouvelle La prière du petit maquisard
  • 1995 : Lauréate du concours de poésie organisé par l'émission Le cœur et la Plume (radio Africa no 1) pour Eldorado
  • 2015 : Lauréate de la Nuit des Mérites Africain 2015 (Dzesi), catégorie littéraire[18]
  • 2015 : Finaliste Prix Ethiophile 2015[19]
  • 2016 : En lice pour le prix Soroptimist de la romancière francophone 2016[20]
  • 2019 : Sélection officielle du Prix Les Afriques de l'association La Cene Littéraire[21] pour La danse de Pilar.

Notes et références modifier

  1. Postface de The Fury and Cries of Women (édition américaine de Fureurs et cris de femmes d'Angèle Rawiri), par Cheryl Toman, University of Virginia Press (2014), sur Google Books.
  2. Francophone African Poetry and Drama: A Cultural History Since the 1960s (page 177) de Richard J. Gray II, édition McFarland & Cie (2014), sur Google Books.
  3. a et b « Charline Effah - Biographie », sur charline-effah.com (consulté le ).
  4. a et b « Catalogue du Salon du Livre de Villeneuve-sur-Lot 2015 » [PDF], sur www.hotellaresidence47.com (consulté le ), p. 7.
  5. Charline Patricia Effah, « L'Espace et le temps chez Calixthe Beyala », sur www.sudoc.abes.fr, Catalogue du Système Universitaire de Documentation, (consulté le ).
  6. Charline Patricia Effah, « L'Espace et le temps chez Calixthe Beyala », Google Books, .
  7. « Percez vos chimères..., Compagnie Volubilis », Facebook, (consulté le ).
  8. Laurence Monsénégo,, « Les livres du mois », Amina, no 502,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Thomas Roland, « Charline Effah – "Percées et chimères" », sur www.culturopoing.com, (consulté le ).
  10. Bedel Baouna, « Un roman d’une allure polie », sur congopage.com, (consulté le ).
  11. Liss Kihindou, Un roman sur les relations mère-fille, (lire en ligne), chap. 502.
  12. Franck Cana, « « N’être » : Le nouveau roman de Charline Effah », sur revistamito.com, Revista Cultural, (consulté le ).
  13. Bios Diallo, « N'Etre de Charline Effah : La dette d'une vie », sur africultures.com, (consulté le ).
  14. Alain Mabanckou, « Une nouvelle voix gabonaise », Jeune Afrique, (consulté le ).
  15. Carmen Feviliye, « La danse de Pilar : Mangues vertes chez les Emane », Actualité d'Afrique Centrale, (consulté le )
  16. Irina Gbaguidi, « "La Danse de Pilar", entre drame familial et politique », Afrocadre, (consulté le )
  17. Alain Mabanckou, « Le conseil de lecture d’Alain Mabanckou : « La Danse de Pilar », de Charline Effah », Causette, (consulté le )
  18. « Bruxelles; La nuit des mérites « Dzesi » 2015; une expérience à vivre », sur brukmer.be, (consulté le ).
  19. « Prix Éthiophile 2015 », sur binkadiso.com (consulté le ).
  20. « Prix Soroptimist de la romancière francophone » (consulté le ).
  21. « Prix Les Afriques 2019 » (consulté le ).

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