Charles Vilain XIIII

personnalité politique et diplomate belge

Le vicomte Charles Vilain XIIII (Bruxelles Leut ) est un homme d'État belge et un diplomate, de tendance catholique.

Château Vilain XIIII à Leut où Charles Vilain XIIII et son épouse vécurent jusqu'à leur mort

Biographie modifier

Charles Ghislain Guillaume Vilain XIIII[1] est le fils du comte Philippe Vilain XIIII et de la baronne Sophie de Feltz. Le 21 mai 1822, il épouse à Maastricht la baronne Pauline de Billehé de Valensart qui lui donne sept filles.

Charles Vilain XIIII fait ses études secondaires au Lycée de Bruxelles et au Collège Charlemagne à Paris puis chez les Jésuites au Collège Saint-Acheul près d'Amiens. Il poursuit avec des études à l'Université de Liège.

À la fin des années 1820, il milite contre la politique de Guillaume d'Orange. Comme son père, il défendait en particulier la liberté d'enseignement.

Le , il assista à la représentation de la Muette de Portici qui déclencha des émeutes dans Bruxelles. À l'entracte, il s'inquiéta auprès du ministre de l'Intérieur Pierre van Gobbelschroy, également présent, du risque de troubles.[réf. nécessaire]

En 1830, il est élu membre du Congrès national par le district de Maastricht et y défend le monocaméralisme et la liberté de presse. Il vote pour la candidature d'Auguste de Leuchtenberg au trône de Belgique, puis est parmi les députés qui proposèrent Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha. Il vote contre le Traité des XVIII articles[2].

Il est ensuite ambassadeur auprès du Saint-Siège et des autres États italiens (1832-1834 et 1835-1839), puis vice-président de la Chambre (1843-1847 et 1852-1855) et ministre des Affaires étrangères (1855-1857)[2]. À ce dernier poste, il défend la liberté de presse contre les pressions de Napoléon III et repousse l'hypothèse de modifier la Constitution belge pour la restreindre, par un « Jamais ! » resté célèbre dans les annales de la Chambre[2]. Nommé ministre d'État, il reste encore longtemps député et préside une session extraordinaire de la Chambre en 1870 à la place de Hubert Dolez[2].

Il décède au château de Leut le .

Distinctions modifier

Parmi les nombreuses distinctions, il a obtenu les suivantes :

Bibliographie modifier

  • Théodore Juste, Le vicomte Charles Vilain XIIII : ministre d’État, ancien membre du Congrès national et ancien ministre des affaires étrangères, C. Muquardt (Bruxelles), 1875.
  • Roel Jacobs, Vilain XIIII Charles Ghislain Guillaume, vicomte (Bruxelles, 1803 - Leuth, Pays-Bas, 1878), notice parue dans le Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Éditions Prosopon, 2013, p. 858.
  • Frans van Kalken, Vilain XIIII (Charles-Ghislain-Guillaume, vicomte), Biographie nationale de Belgique, T. XXVI, 1936-1939, col. 729-736.
  • Charles Poplimont, Charles Emmanuel Joseph (1867). La Belgique héraldique: recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles, reconnues de la Belgique, T. 11, 1867, p. 199.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Il existe de nombreuses versions pour expliquer l'origine du chiffre XIIII adjoint au nom de cette famille, mais aucune n'a pu être établie de manière certaine. L'une d'elles l'attribue à une faveur du roi Louis XIV, mais il en existe d'autres, antérieures à cette date. Voir p. ex., Vilain XIIII, duizend jaar blauw bloed in Vlaanderen, Peter De Wilde, Heemkundige Kring Wissekerke, 2006.
  2. a b c et d Frans van Kalken, Vilain XIIII (Charles-Ghislain-Guillaume, vicomte), Biographie nationale de Belgique, T. XXVI, 1936-1939, col. 729-736.