Charles Favre

politicien suisse

Charles Favre
Illustration.
Portrait de Charles Favre (2007)
Fonctions
Conseiller national

(11 ans, 11 mois et 28 jours)
Législature 46e (1999-2003)
47e (2003-2007)
48e (2007-2011)
Conseiller d'État du canton de Vaud[1]

(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection
Réélection
Législature législature 1994-1998
législature 1998-2002
Député au Grand Conseil du Canton de Vaud[1]

(4 ans et 2 mois)
Législature législature 1990-1994
Conseiller communal d'Échallens[1]

(9 ans)
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Lausanne (Suisse)
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Parti politique Parti radical-démocratique (PRD)
Profession Médecin généraliste
Religion Catholique

Charles Favre, né le à Lausanne, est un médecin et une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.

Biographie modifier

Début de carrière politique modifier

Membre du comité directeur du parti radical suisse et président de la commission finances et fiscalité de son parti, il est successivement élu conseiller communal à Échallens de 1985 à 1994, député au parlement vaudois de 1990 à 1994 et vice-président du Parti radical vaudois en 1993 et 1994.

Conseiller d'État modifier

En janvier 1994, il est choisi par son parti comme candidat au Conseil d'État, le gouvernement cantonal, pour succéder à Pierre Cevey, qui ne souhaite pas se représenter[2]. Il se présente sur une liste d'entente avec deux autres radicaux, un libéral et un UDC[2]. Il termine en quatrième position lors du premier tour, le 7 mars 1994, et manque la majorité absolue de 498 voix[3]. Le 20 mars, il est finalement élu, arrivant deuxième du second tour[4]. Fait particulier, Charles Favre est le premier conseiller d'État du Canton de Vaud catholique depuis François-Nicolas Longchamp en 1809[5].

Il reprend alors le Département de la prévoyance sociale et des assurances[6]. En novembre de la même année, il préside les premiers États généraux de la famille[7]. En 1995, il initie le remplacement du Bouton d'Or, une aide vaudoise destinée aux chômeurs de longue durée, par un Revenu minimum de réinsertion[8].

En mars 1996, il quitte le Département de la prévoyance sociale et des assurances pour reprendre le Département des finances après que le chef de ce dernier, Pierre-François Veillon, doit l'abandonner à la suite d'un scandale de notes de frais dans une entreprise de consultants engagée par le département pour mettre sur pied un programme d'économie[9]. En tant que responsable des finances, il participe au Conseil de direction politique de la Nouvelle Péréquation financière (NPF) de la Confédération, chargé de mettre sur pied cette dernière[10].

En 1998, il se présente pour un deuxième mandat de Conseiller d'État lors des élections cantonales[11]. Il est élu au premier tour, le 1er mars, terminant en tête avec 51% des voix[12]. Il conserve la direction du Département des finances[13]. Le 29 novembre de la même année, le projet de frein à l'endettement qu'il portait est rejeté par la population vaudois[14]. En 1999, il obtient raison au Tribunal fédéral contre le canton de Genève à propos de l'imposition de pendulaires[15].

La fin de son second mandat est assombrie par le mauvais état persistant des finances cantonales, qui vaut au canton de Vaud une dernière place dans un classement des cantons réalisé par l'IDHEAP, et la révélation de l'existence d'importants crédits douteux à la Banque cantonale vaudoise[16],[17].

En octobre 2001, Charles Favre annonce qu'il ne se représentera pas aux élections cantonales de 2002 et quitte donc le Conseil d'État en été 2002[18], après l'avoir présidé à deux reprises, en 1997 et 2001. Son collègue de parti Pascal Broulis lui succède à la tête des finances[19].

Conseiller national modifier

En 1999, alors qu'il est encore Conseiller d'État, Charles Favre se présente aux élections fédérales et est élu Conseiller national le 24 octobre[20]. Il y est membre de la commission permanente de l’économie et des redevances de 1999 à 2011 et préside cette commission pendant quelques mois en 2005[21].

En 2002, il combat à la fois l'initiative de l'Union démocratique du centre voulant reverser le produit de la vente de l'or de la Banque nationale suisse à l'Assurance-vieillesse et survivants (AVS) et le contre-projet du Conseil fédéral souhaitant partager ce produit l'AVS, les cantons et la Fondation suisse solidaire[22]. Il est suivi par la population suisse qui refuse les deux objets le 22 septembre 2002[23].

En 2003, une étude le classe comme le conseiller national radical romand le plus à droite avec le Neuchâtelois Claude Frey[24]. En 2004, il se porte candidat au poste de vice-président du Parti radical-démocratique[25]. C'est finalement Léonard Bender qui est choisi le 21 août par 143 voix contre 66 à Charles Favre et 44 à Damien Cottier[26]. Il est en revanche nommé au comité directeur restreint du parti par le président Rolf Schweiger[26].

Lors des élections fédérales de 2007, il se présente au Conseil des États, la chambre haute du parlement fédéral[27]. Il arrive en tête au premier tour, sur la même liste que l'UDC Guy Parmelin, mais sans obtenir la majorité absolue[27]. Il est toutefois battu au second tour par la socialiste Géraldine Savary et l'écologiste Luc Recordon et continue donc à siéger au Conseil national où il a été réélu[28].

En 2011, il ne se représente pas au Conseil national[29].

Mandats économiques modifier

En plus de ses mandats politiques, il est également membre du comité directeur de l'Union Patronale Suisse, président du Conseil d'H+ Les Hôpitaux de Suisse, et membre du conseil d’administration des sociétés MedicalHeat SA, et Bioring SA.

Notes et références modifier

  1. a b c et d « Biographie de Charles Favre », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse. (réf. 27.01.2010)
  2. a et b « Élections vaudoises: entente maintenue », L'Express,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  3. « La majorité de droite vacille », L'Express,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  4. « À quartre contre trois », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. Gilbert Marion, « Longchamp, François Nicolas » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. « Exécutif vaudois: surprises », L'Express,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  7. « La Bulle fait escale », L'Express,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  8. « Chômeurs en fin de droit: Vaud innove », L'Express,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  9. « Veillon lâche les finances », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  10. « Péréquation: réforme en bonne voie », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  11. « Vaud - Un combat de blocs pour dominer le Conseil d'État », L'Express,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  12. « Vaud - Trois élus de droite, la gauche en embuscade », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  13. « Vaud - L'État réorganisé », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  14. « Votations cantonales - Vaud rejette le frein à l'endettement », L'Express,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  15. « Pendulaires - Genève déboutée », L'Express,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  16. « Finances - Neuchâtel juste devant Vaud », L'Express,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  17. « Coup de balais vaudois », L'Express,‎ , p. 37 (lire en ligne)
  18. « Charles Favre sur le départ », L'Express,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  19. « Répartition des départements: la continuité », L'Express,‎ , p. 38 (lire en ligne)
  20. François Nussbaum, « National - Triomphe UDC, mais les autres grands perdent peu », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  21. « Charles Favre », sur www.parlament.ch (consulté le )
  22. François Nussbaum, « "Coquille vide à 250 millions par an" », L'Express,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  23. Edgar Bloch, « Charles Favre satisfait », L'Express,‎ , p. 31 (lire en ligne)
  24. François Nussbaum, « La Suisse a perdu du temps », L'Express,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  25. « Parti radical », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  26. a et b Erik Reumann, « Un vice-président surprise », L'Express,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  27. a et b François Nussbaum, « Le Conseil des États reste plutôt stable », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  28. Edgar Bloch, « Vaud met sur orbite des sénateurs de gauche », L'Express,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  29. « Un agenda électoral toujours plus pénible pour les Vaudois », L'Express,‎ , p. 18 (lire en ligne)

Liens externes modifier