Chantal Spitz

auteure polynésienne de langue française

Chantal Spitz, née le à Papeete (Tahiti), est une écrivaine polynésienne. Elle est la première écrivaine polynésienne à avoir publié un roman en 1991[1].

Chantal Spitz
Fonctions
Directrice de publication de la revue Littérama’ohi
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Activité
Période d'activité
depuis 1991
Œuvres principales
  • L'île des rêves écrasés (1991)
  • Cartes postales (2015)

Biographie modifier

Dans un article pour le centenaire de Paul Gauguin, elle raconte comment ses parents fulminèrent lorsque l'État français renomma l'école centrale de Tahiti en lycée Paul-Gauguin[2]. Elle est élevée dans les traditions tahitiennes et en particulier, les chants polyphoniques tahitiens, les tärava tahiti[3].

Chantal Spitz commence sa carrière littéraire en 1991 avec la publication de L'île des rêves écrasés, le premier roman tahitien de langue française publié par une maison d'édition à l'époque[4]. Réédité en 2013 par les éditions Au vent des îles, il est salué par la critique polynésienne pour son rythme inspiré de l'oralité[4]. Il est le premier roman tahitien traduit en anglais par les éditions Huia sous le titre Island of Shattered Dreams[5] en Nouvelle-Zélande[4].

En 2011, elle publie Elles, Terre d'enfance (éditions Au vent des îles), roman sur lequel elle a travaillé pendant sept ans[6]. La même année, elle est le sujet d'un reportage de Polynés'îles sur Polynésie 1re[7] et de TV5 Monde l'année suivante[8].

Très attachée à lutter contre les clichés sur la Polynésie française[6], elle préside l'association Littérama’ohi (créée en 2001 à l'initiative de Flora Aurima-Devatine) pour promouvoir la littérature autochtone ultramarine[1],[6]. L'association publie deux fois l'an une revue littéraire éponyme dont elle est directrice de publication depuis 2008[3].

Elle participe aussi à de nombreux colloques en Nouvelle Calédonie, aux Fidji ou encore, en Australie, intervenant pour déconstruire le mythe de la vahiné lascive ou du bon sauvage attaché aux autochtones des îles du Pacifique[1],[4]. Elle est aussi engagée dans le front anti-nucléaire depuis 1996 et la reprise des essais français en Polynésie[9].

Bibliographie modifier

  • Pensées insolites et inutiles, Papeete, édition Te Ite,
  • L'île des rêves écrasés : roman, Papeete, Au vent des îles, (1re éd. 1991), 209 p. (ISBN 978-2-915654-28-8)
  • Hombo. Transcription d'une biographie, Papeete, Au vent des îles, (1re éd. 2002), 124 p. (ISBN 978-2-915654-89-9)
  • Elles, terre d'enfance, roman à deux encres, Papeete, Au vent des îles, , 304 p. (ISBN 978-2-915654-84-4)
  • Cartes postales : Nouvelles, Papeete, Au vent des îles, , 92 p. (ISBN 978-2-36734-077-7) - Prix Popaï 'Littérature du Pacifique' 2016
  • Et la mer pour demeure, Papeete, Au vent des îles, , 96 p. (ISBN 9782367344690)

Critique modifier

  • Roberto Salazar, "Regards sur le roman tahitien contemporain", revue Hopala ! n°50, mars 2016, p. 14-32.

Références modifier

  1. a b et c « « Mon Pays n’est pas une carte postale », Chantal Spitz [Exclu] - Toute l'actualité des Outre-mer à 360° - Toute l'actualité des Outre-mer à 360° », sur Toute l'actualité des Outre-mer à 360° (consulté le ).
  2. « Chantal Spitz, « Héritage et confrontation » », Île en île,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Flora Aurima-Devatine et Estelle Castro-Koshy, « Poétiques, éthique et transmission sur la toile : l’univers littéraire et le patrimoine culturel de Flora Aurima-Devatine, Nathalie Heirani Salmon-Hudry et Chantal Spitz », Anthrovision, no 4.1,‎ (ISSN 2198-6754, DOI 10.4000/anthrovision.2307, lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c et d « Chantal T. Spitz », Île en île,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « Huia | Chantal Spitz », sur www.huia.co.nz (consulté le ).
  6. a b et c « Rencontre avec Chantal Spitz écrivaine majeure de Polynésie », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. auventdesiles, « Chantal Spitz - Polynés'iles », (consulté le ).
  8. sefraus, « Huahine: the rebel island/ l'ile rebelle », (consulté le ).
  9. Au Vent des îles, « Quand le mythe s’effrite… », TAHITI INFOS, les informations de Tahiti,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier